un peu dinfo tiré dun site internet
Ca paraît peut-être bizarre et contradictoire de parler de skins sur un site consacré au ska, au punk et à une idéologie extrême-gauchiste. Pourtant, cela ne l'est pas du tout : les skinheads traditionnels (autrement appelés les " baldies ") ne sont pas racistes, homophobes ou je ne sais quoi d'autre ! Parmi les skins, les néonazis (ou " boneheads ") forment une faible minorité. Le problème est qu'a partir du moment où on dit le mot " skinhead " sans un air de dégoût, on est catalogué comme étant xénophobe, violent et pro-Hitler par 95% des gens. Les gens ont dans ce domaine un manque d'information qui devrait les empêcher de juger. Mais ils ne le font pas et cela fait des années que les " baldies " se battent pour que l'on ne les confonde plus avec les skins nazis, mouvement qui s'est développé après celui des " baldies ". On parle évidemment plus des nazis que des autres car ils font peur, rappelle l'horreur de l'époque d'Hitler et intéressent les médias parce qu'ils font vendre les journaux. Attention, je ne suis pas ici en train de faire de la publicité pour les " baldies " (je ne partage d'ailleurs pas toutes leurs opinions) mais j'essaye de lutter contre la désinformation et les insultes que subissent les skinheads. ( Oublions ces saletés de skins néo - nazis et appelons les skins normaux " skinheads "). Essayons de brosser une rapide histoire du mouvement skinhead.
Comme la mode des rudeboys, le mouvement skinhead commence en Jamaïque peu après les débuts du ska. C'est vers la fin des années 60 qu'ils y sont le plus nombreux. Les skinheads n'avaient souvent pas les cheveux totalement rasés, mais très courts. Ils portaient T- shirts, jeans, " Doc Martens " à coque et bretelles et venaient pour la plupart de la classe ouvrière. Ils écoutaient, comme les rudeboys, reggae, ska et rocksteady. Les similarités avec les rude boys étaient nombreuses et ils étaient aussi souvent le thème de chansons : " Crazy Baldhead " des Wailers, " Skinhead Train " de Laurel Aitken... Les skinheads n'étaient pas (et ne seront jamais ?)des enfants de coeurs : ils étaient souvent antisociaux et parfois violents. Ils n'aimaient pas les hippies parce qu'ils étaient sales alors qu'eux étaient plutôt fier de leur allure et de la classe ouvrière qu'ils représentaient. C'est d'ailleurs bien dommage qu'ils n'aient pas adopté l'ambiance peu violente des hippies. Toutefois, ils étaient pour l'unité, l'égalité raciale et sociale. D'ailleurs, avant d'être plus connus comme chanteurs de reggae, Peter Tosh et Bob Marley n'avaient pas de cheveux et jouaient du ska !
Vers 1973, on retrouve le mouvement skinhead en Angleterre et après le léger déclin du reggae et l'arrivée du rock n' roll, un groupe de Wolverhampton, " Slade ", fit découvrir aux skins un nouveau style de musique : la " Oi ! ". Puis vint l'arrivée des Clash, des Sex Pistols et du punk en général, qui est assez proche de la " Oi ! " pour les oreilles peu habituées. C'est à partir de 1977 que la culture skinhead, du se battre contre le Front National fasciste anglais dont les militants décidaient d'apprivoiser le côté un peu militaire du look des skinheads. Des bandes de jeunes fachos se formaient et accusaient les immigrés de prendre leur travail. Ces jeunes néo-nazis étaient anti - noir, antisémite et anti - communiste.
La culture skinhead américaine, a quant à elle démarré vers 1975. Elle était considérée comme une variante peu importante de la culture punk. La mouvance des skinheads d'extrême droite y a démarré une dizaine d'années plus tard avec le " American Front " et poussé par le Ku Klux Klan. C'est en 1989 à Minneapolis, que vient l'idée de former une organisation de skins anti - fasciste qui combattrait l'injustice sociale et raciale. Son nom était le " Syndicate ". Depuis, il existe plusieurs grandes associations de skinheads d'extrême-gauche tel que les RASH (Red & Anarchist SkinHeads ) ou la plus grande, qui c'est étendue dans le monde entier, les SHARPs (SkinHead Against Racial Predjudice). Les SHARPs se sont formé à San Diego aux Etats - Unis. Beaucoup de groupes de Oi ! et de ska actuels sont issus de la culture SHARP ou RASH comme par exemple les allemands de " No Sports " ou les parisiens de "Brigada Flores Magon".