Moins de 18 ans
18 ans ou plus
l-arwen | Lettre, adieu et amour... | 2 | 28/03/12 à 10:22 |
Aujourd'hui, tu ne t'attendais sans doute pas à ce que je prenne une feuille pour t'écrire. Tout m'a semblé si absurde ce fameux samedi soir où j'ai eu l'étrange idée de t'appeler. Je me souviens encore que dans la journée, j'étais allé acheter des DVD vierges en ville et que rien ne laissait apparaître ce qui allait se dérouler le soir même. J'avais l'impression de jouer un rôle, d'être entraîné avec toi dans un gouffre sans pouvoir faire autrement, et ce rôle devait être joué jusqu'au bout comme dans les tragédies d'autrefois. Le destin était écrit dans un coin de la nuit qui tardait à venir, mais nous n'avons pas su le lire. Pourquoi nous, alors que tant d'autres peuvent vivre dans la sérénité simple? Je me sens malgré moi le personnage que je n'aurais pas voulu être, et aucun mot ne me vient sur ce vide, quand le doute a gagné, quand le néant a remplacé l'espoir qui a joué l'illusionniste. Une incertitude, une interrogation ont suffi à tout suspendre, à dévoiler les erreurs du début, devions-nous ne jamais nous connaître?
Tu te diras peut-être encore une fois que j'essaye de sauver ce qui est perdu, et que cela est vain puisqu'un ordre supérieur en a décidé autrement. Le monde est imprégné d'absurde et rend nos actions inutiles. Je me sens loin de la vie en t'écrivant ces mots, les promesses colorées disparaissent sous un ciel calme. Comme cette chanson que tu connais et qui vit sur ton blog "Au soleil qui s'incline ... J'aurais aimé t'aimer". Tout parle au passé, de façon irrémédiable et écrasante.
Je n'ai pas su voir tes sentiments à temps, l'amour devient souffrance dans l'été solitaire qui m'a délaissé. La vie est un malentendu. Je suis attaché à toi, trop pour pouvoir abandonner les futurs souvenirs qu'on s'inventait... Souvent je penserai à toi, avec cette amertume vague de ce que nous avons manqué. Moi aussi, il y avait plus que de l'amitié pour toi, les heures partagées les plus magiques auraient pu nous combler, au bord de ces rivages que j'ai déjà parcourus dans mes rêves... L'union subtile de nous connaître mieux aurait pu devenir réalité. Par la force d'un mot, il est toujours temps de recommencer.
Pourtant une douce certitude subsiste, fragile et discrète : il existera encore des jours où il t'arrivera de penser à moi, des jours aux reflets légèrement brillants sur l'horizon, une espérance totalement humaine, où, malgré les décombres de nos erreurs, nous pourrons nous aimer...
Lettre, adieu et amour... | 1/2 | 28/03/2012 à 20:06 |
Lettre, adieu et amour... | 2/2 | 28/03/2012 à 21:53 |