Recette pour la littérature Fantastique

Assez d'accord avec toi.

Mais reconnaissons que c'est un schéma efficace, à condition qu'il soit étoffé de personnages complexes et d'événements inattendus, ou de clichés tournés en dérision.

La littérature moderne est condamnée à réinventer constamment les choses. Car on ne peut plus vraiment inventer des idées nouvelles, tout a déjà été exploré. Le tout est d'apporter sa touche au récit pour le rendre particulier / inoubliable. Mon avis est que ce schéma est un bon modèle sur lequel se baser pour ensuite prendre des libertés par rapport à tous les éléments : personnages, lieux, événements...et ainsi constituer un récit loin des canons clichés du genre.

Oups désolé, je n'avais pas vu que tu avais posté une réponse.

Non je ne connais pas du tout l'auteure dont tu parles.

Quand je parlais de "schéma efficace", c'est que d'une certaine manière, ce plan réunit tous les rebondissements qu'on peut attendre d'une bonne histoire : un héros au début incapable, un événement déclencheur percutant, la découverte d'un nouvel univers, l'histoire d'amour qui va bien, la mort d'un proche du héros (le fameux moment où tout semble perdu), l'affrontement dantesque avec le méchant, puis la victoire finale avec des personnages qui ont changé du tout au tout depuis le début.

Le problème avec tout ça, c'est que ce schéma (qui est aussi le schéma type du roman initiatique) est effectivement devenu un cliché un peu trop communément utilisé, même quand il s'agit de raconter une histoire n'ayant aucun but initiatique.
Et pourtant ce schéma est tentant, car il comporte tous les éléments nécessaires à l'élaboration d'une bonne histoire fantastique. La solution est alors de réexploiter et de se réapproprier des idées déjà explorées, d'inventer des personnages originaux et torturés, d'adopter un point de vue original, de bouleverser les lieux communs voire d'essayer de se sortir de ce schéma ou d'en changer un ou deux éléments principaux pour aboutir à un véritable renouvellement d'un concept en apparence usé jusqu'à la corde.
C'est pour cette raison que je n'écris pas beaucoup. J'ai parcouru beaucoup de sites d'écriture qui précisent bien qu'écrire pour écrire quelque chose de déjà vu est strictement inutile. Alors je m'accroche aux quelques idées originales qui me passent par la tête.

Tu as lu les deux nouvelles que j'ai publiées (merci pour les coms au passage ), tu t'es donc sûrement rendue compte que l'histoire de "Stab" était d'un banal affligeant jusqu'à ce que je prenne le lecteur à contrepied avec la fin. Si Damien ne s'était pas trompé sur le compte de mon héros, l'histoire n'aurait eu aucun intérêt.

De même, pour "le monstre avait un visage", j'actualise le mythe de l'ogre introduit dans les contes de fées pour "parler" d'un thème actuel (même si le thème en lui-même n'est pas vraiment traité dans l'histoire).

En toute modestie, je ne pense pas vraiment que ces deux histoires puissent être qualifiées de "trop communes", et c'est ça qui me plaît : écrire des choses qui parlent de thèmes rabattus mais de manière différente. Bien sûr, c'est plus difficile dans les romans, c'est pour cette raison que même si je rêve de publier un jour, je sais que ça ne sera pas pour tout de suite, justement à cause du problème de la recherche de "l'idée qui tue".

Tes topics sur l'écriture sont très intéressants, je sens que tu vas bientôt recevoir quelques MP de moi.^^

Je pense que c'est ce qui fait la différence entre la littérature fantastique médiocre et la littérature fantastique de qualité..
Tu décris le schéma bien ancré dans notre culture du roman arthurien mais un bon auteur sait nuancer la personnalité de ses personnages : le méchant n'est alors plus seulement méchant mais a une part de bonté en lui. Inversement pour le 'gentil'
Je pense que dans un bon roman fantastique, on ne peut plus parler de méchants et de gentils mais d'adjuvants et d'opposants à un moment donné du livre.
Bien entendu, dans notre littérature, il faut quand même que le héros soit gentil et le principal méchant..méchant.
C'est pas très clair tout ça, il faudrait que j'apprenne à mettre de l'ordre dans mes idées

Lisant très peu de fantastique, je peux juste dire que ton pastiche m'a bien fait rigoler ^^
C'est tout de même assez bien vu, citons Narnia (le film) qui a une palme pour la nullité affligeante XD

Si bien sûr. Arrêtez de tous croire que je critique sans avoir lu ! Je le répète, c'est justement parce que j'ai dévoré des centaines de romans de Fantasy que j'établis ce schéma. Et bien sûr, il y a des livres qui résistent encore. Mais voilà, on tombe souvent, trop souvent dans la caricature.

@Antigone : Tu remarques qu'on a déjà changé de genre... On est passé de l'initial fantastique, à l'actuel fantasy... En fantasy, je pourrai accepter ton shémas... Mais en fantastique non : Il faut que tu me dises quelles tes lectures, qui à ta vue paraissent si pertinentes alors qu'elles sont en fait dénuées d'essence. Si c'est du Narnia et Tolkien, alors je te dis que tu n'as pas lu de fantastique ^^

Vous trouvez les romans fantasy nul ? (Ou pas)
Faites les vous-même; jouez à World of Warcraft !

Plus sérieusement, bof. C'est pas la fantasy, que tu décris, c'est de la littérature fantastique jeunesse.
Oui, SDA, c'est fait à la base pour la jeunesse..

Et puis, je te mets au défi de trouver un bon roman qui suit pas un certain chemin pré-défini..
Les romans policiers ? Crime - Enquête - Résolution
Les romans euh... La flemme.

Mais tu m'auras, je pense, compris.


(Et puis oser dire que SDA c'est répétitif.. L'une des premières sagas fantasy moderne... Grr..)