le livre sans image

dagda

le livre sans image

2

02/12/06 à 20:15

Le paysage s’habille de blanc tendit que les doigts se crispent sur le livre sans image. Les yeux s’agitent et son cœur palpite. Elle n’est plus elle, mais Christine qui se débat, qui se bat contre le bois du cercueil qui l’a plonge dans la folie, et cette insidieuse claustrophobie qui la tenaille, qui l’a transforme et qui la brule. Six pieds sous terre, 200 Kg de terre et la clochette n’est plus.
Dans l’antre, le feu se consume, la chaleur enveloppe le vieux corps et le dessèche Elle est sans âge, et sans visage. Seul son cœur persiste à exister, à se battre. Faible palpitation dans la demeure abandonnée. Ces yeux restent plongés dans ce bout de vie, malgré les braises qui se meurent. Bientôt l’atmosphère déjà crue finira de se remplir et viendra envelopper son cou, gèlera ses poumons et son cœur ralentira, juste un peu, et, en un instant, la vie s’en ira de ce corps déjà si faible.
Cette insouciante passion va finir de la tuer. Elle ne ressent plus rien, juste cette même claustrophobie qu’elle partage avec Christine. Elle se répugne à la laisser seule. Elle doit continuer, l’aider à s’en sortir car chaque instant perdu dans la méditation, enfonce un peu plus Christine dans la folie. Comme cette petite fille qu’elle était autrefois, la vieille a lu les derniers mots du roman. Elle ne périra point mais elle ne peut se résoudre à la laisser dans ce cercueil plus longtemps. Elle pourrait sauter des pages mais elle redoute de la perdre. Alors ses yeux s’agitent, et le feu se consume.
Déjà la température a baissé et la neige continue de tombé –cercueil blanc sertis de diamants-, le vent souffle – et le glas résonne-
Le martèlement dans sa poitrine s’est brisé en un dernier soupir. Son corps est mort mais son âme reste figée. Elle ne peut s’envoler, elle ne veut laisser Christine seule dans les ténèbres infinis, elle ne s’en ira pas avant d’avoir lu les quelques mots qui l’a sépare de la fin du récit. Les yeux continuent à s’agiter, accélérant un peu plus sa décomposition. Elle transpire et pette la mort par tout les trous. Elle gonfle et se dégonfle mais les doigts resté figé et le vent, qui n’en ai pas, semble tourner les pages dans un débit régulier.
Le livre se ferme, les braises s’éteignent, et l’âme s’envole.

le livre sans image

2/2

02/12/2006 à 20:23

J'ai bien aimé !

"[...] pette la mort par tout les trous." -> C'est du fin

"[...] et le vent, qui n’en ai pas, semble tourner les pages dans un débit régulier." -> Qui n'en n'est pas plutot non? Ou alors je me trompe et j'aim al compris

Sinon, c'est pas mal mais pense à aérer un peu plus ça fait un beau pavé là :s