Vers la fin de la nuit interminable...
De belles propriétés étalaient leurs murs d'où débordaient généreusement de très vieux pins, un air de riches vacances se dégageait sous le manteau nocturne. De retour au centre de la petite ville, nous regardions le ciel en demandant notre portion éclaircie, alors qu'il était déjà huit heures. Une des plus longues nuits d'hiver allait s'achever, les rues et le paysage entier redeviendraient inoffensifs. Nous revîmes le batiment ou nous avions passé la nuit, des bureaux y étaient éclairés, même si notre deuxième étage semblait prolonger son repos. En y restant, nous aurions été cernés. Des voitures étaient maintenant garées devant.
Le seul endroit ouvert et chauffé était le brave Super U que nous connaissions bien. Il ouvrait à 8h30 et le temps de replier nos couvertures-manteaux, les portes s'ouvrirent. Après la boulangerie, c'était l'entrée dans le jour civil qui adhérait aux horaires de bureau. L'aube grise introduisait le matin tardif, lentement, et l'obscurité hostile capitulait, mais au moment où la victoire n'était plus nécessaire. Face au bout du monde, nous nous étions prudemment arrêtés, c’était pour la sortie du Neuropolis et la plage que nous avions désiré la lumière. Le temps emportait les vagues de la nuit dans un souvenir terrestre, mais la nuit résistait peut-être encore là-bas, vers la mer. Des maisons avaient peut-être même été emportées avant d’avoir pu gagner le jour. Notre lutte finissait et la consistance lumineuse et encore timide délivrait ici enfin les rues, mais que restait-il de nous et notre histoire ?
Le supermarché était en ordre, nous l'avions entendu se préparer cette nuit depuis notre batiment navire, comme une fourmilière méthodique. Il fallait attendre, encore attendre qu'il soit dix heures pour aller chez son amie et poursuivre la journée. Des livres occupèrent mal notre temps, et les regards fréquents sur la montre ne faisaient que ralentir la course mesurée des aiguilles. Par les fenêtres dépolies, le gris du jour prenait vigueur puis blanchissait. C'était l'heure d'un grand départ. Attendre puis partir, notre rencontre n'avait-elle été faite que pour cela?
La fin de la longue nuit d'hiver |
1/3 |
12/06/2008 à 20:09 |
C'est très bien écrit... bravo.
La fin de la longue nuit d'hiver |
2/3 |
12/06/2008 à 21:38 |
C'est toujours un ensemble assez "tiède" à lire, mais tellement imagé et écrit que non, je reste sur mon premier avis, ton style me plait et je suis séduite par ton texte.
Au plaisir de te relire,
Am Stram Gram.
La fin de la longue nuit d'hiver |
3/3 |
13/06/2008 à 06:06 |
Est-ce une rédaction ou un ensemble de mots ? On croirait lors de la lecture de certains passages que tu cherches à noyer le lecteur sous un dégueulis de tournures compliquées pour faire "intellectuel".
Je n'accroche pas du tout, ces mêmes tournures compliquent la lecture, la rendent moins agréable et sont loin de faciliter la compréhension du texte.