Magnifiquement Macabre

Tjodalv

Magnifiquement Macabre

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Ce jour à 20:32

La foule obstruait la rue de part en part, de nombreux badeaux s'étaient entassés dans la rue du Boulevard Raspail à Paris pour pouvoir profiter de la scène; et quelle scène !
Une jeune femme s'approchait, bousculant les passants, elle arriva enfin à se délivrer de cette masse humaine et là; quel spectacle macabre!
Un spectacle sanglant se dressait devant ses yeux remplis de peur. Une femme était allongée au sol prisonnière d'un cercle bleu ou était inscrit "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors?", habillée d'une magnifique robe longue en soie de couleur blanche nacrée, sûrement une robe de mariage, tâchée de sang d'un rouge vif, un couteau planté droit dans sa poitrine laissant couler un mince filet de sang sur les sombres pavés. Cette jeune femme était si belle, d'une beauté inégalable, les cheveux attachés, le visage maquillé, ses yeux grand ouverts semblaient si innocents et purs; elle paraissait paisible, dormant tranquillement sur le sol humide de la rue.
La voix tremblante d'Abbygaëlle chuchota : "quel horrible massacre"...
Elle se fit soudain violemment pousser par un gros homme qui pénétra sur le lieu du crime. Il dit d'une voix grave : "Encore une... Morte le jour de son mariage... Quelle horreur..."
La foule observait les faits et gestes du policier en le suivant du regard avec insistance, elle attendait un signe, un mot... Puis l'inspecteur se mit à lire à haute voix la phrase inscrite près du cercle bleu "Victor, mauvais sort, que fais-tu dehors" il ne semblait pas comprendre, il n'était d'ailleurs pas le seul; tout le monde autour de lui restait perplexe et sans réponse face à cela.
Que signifiait cette phrase? Jamais personne ne le su.
Mais cette scène n'était malheureusement pas la première, ils y en avaient eu bien d'autres avant, toutes de très belles femmes prisonnières de ce cercle bleu et de cette phrase.
Abbygaëlle sentait les larmes noyées ses magnifiques yeux bleus, son regard fixait le cadavre, elle le fixait tellement qu'après un long moment, elle vit que la jeune femme inerte souriait légèrement, telle une touche minime de bonheur dans son malheur.

Tjodalv  

Chapeau pointu