Hier, mardi 15 Janvier.

Skyte

Hier, mardi 15 Janvier.

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16/01/08 à 14:33

Ce texte n'a rien des règles de français. Je l'ai écris ce matin en cour et ne l'ai pas du tout travailler, c'est juste pour me libérer un peu...



Hier, mardi 15 Janvier, il s'est encore passé quelque chose au collège... Et cela m'a tout de suite fait repenser à toi.
Le jeu du foulard et le jeu du taureau sont maintenant dans notre établissement, des élèves se sont amusés à y jouer, qu'est ce qu'ils peuvent être bête j'te jure...
Enfin bref, ils ont joué à leur jeu débile qui est de courir tête baissé sur l'autre et ils font ça jusqu'à ce qu'un des deux n'en peuvent plus. Sauf qu'un des deux est retombé en arrière et s'est tapé la tête contre la marche. Là tout a commencé, le cauchemar a recommencé...
Les surveillants ont appelé les pompiers, ont porter l'élève pour l'envelopper d'une couverture chauffante jusqu'à ce que les secours arrivent.
La sirène, le camion de pompier, les pompiers. Tout me revenait, absolument tout, je revoyais toutes les images de ton accident défiler dans ma tête, ce pompier qui ne voulait pas te lâcher, qui continuait à te faire un massage cardiaque, pendant 45min il te la fait ce massage, il hurlait sur les autres pompiers mais il ne voulait pas arrêter, il voulait que tu t'en sorte Jérem... Et ce pompier, tout de suite il m'a reconnu, j'avais les yeux fixer sur ce brancard, les larmes coulaient, oui elles n'arrêtaient pas...
Je l'ai vu arriver vers moi et il m'a dit " Tu ne devrais pas rester là, tout ce matériel te rappelle trop de souvenirs " mais j'étais incapable de bouger, j'étais figer, seuls mes yeux bougeaient encore pour laisser mes larmes s'échapper. Puis le pompier a dit à ses collègues de s'occuper du gamins et il m'a emmené un peu plus loin pour me parler. Il m'a reparlé de toi, il ne sait toujours pas pourquoi il s'est autant acharner sur toi, jamais celui ne lui était arrivé, il tenait vraiment à te sauver. Quand il a apprit ta mort lui aussi était complètement déboussolé. Pour lui, c'était le premier échec de sa carrière...
Puis la sonnerie a retentit, j'ai du allez en cour. Je m'assoie, m'appuie contre le mur en pensant à toi avec toutes ces images qui continuaient et continuaient à défiler dans ma tête.
Ensuite, le camion de pompier est venu vers notre salle, je n'ai pas compris pourquoi, sûrement parce qu'il y avait plus de place à cet endroit, je ne sais pas, mais pendant toute l'heure de cour les gyrophares ont reflété dans ce tableau blanc. Comment ne pas penser à toi ? Dis moi... Comment ? Je ne peux plus vivre sans toi, je ne tiens plus Jérémy ! Je veux que tout redevienne comme avant, pouvoir rigoler avec toi, t'entendre parler, être dans tes bras, t'embrasser. Trop de petites choses me font automatiquement repenser à toi, je ne tiens plus !
Mes pensées sont constamment fixées sur toi, je ne peux penser à autre chose, les larmes coulent. Je ne suis plus aucun cour, surtout en ce moment entre l'histoire de la compréhension orale en Anglais et cette histoire de pompiers en français, je n'y arrive plus.
Aide moi Jérémy, si seulement tu pouvais revenir...