Bonne nuit à tous,
Je poste ce texte assez court je dois dire, qui demande à être retravailler à tête reposé.
Toute critique est bénéfique.
WTP?
Je meurs.
C'est bientôt la fin. Je ne saurais pas dire combien de temps il me reste, mais je sens que ça approche. Une question de minutes, peut être même moins. Tout va si vite et pourtant le denouement me parait indéfini. Comme si la vie autour s'était figée pour me voir partir. Triste impression de se sentir mourir sans l'avoir réellement envisagé. Non, je n'avais jamais vraiment prévu ce moment. Pourtant, il ne fait aucun doute sur ma destinée. C'est ici que tout s'arrêtera.
Je livre ma dernière bataille. Bataille inutile puisqu'elle ne mènera à rien, si ce n'est grapiller quelques instants éphémères, les derniers instants d'une courte vie. Même condamné, on a souvent tendance à se lancer dans d'ultimes défis pour tenter de redonner un sens à notre existence. Le mien consiste à résister. Résister à cet oppresseur invisible qui vous ronge sans vous demander votre avis, qui vous pousse dans vos derniers retranchements et qui tout d'un coup ne laisse aucune chance. Je me retrouve coincée entre l'envie d'en sortir, et l'envie d'en finir. Choisir la facilité, disparaître, ou me lancer dans un combat perdu d'avance? Le temps décidera pour moi.
Observée. Je suis certaine d'être observée, mais par qui, je ne sais pas. En plus de sentir partir, cette impression me dérange profondément. Je me mets à m'imaginer que rien de tout ce qui m'arrive n'est anodin, pourtant, je ne peux strictement rien faire. Etrange spectacle mortuaire. L'oppressement me gagne petit à petit. Condamnée à mourir sous les yeux d'un bourreau que je ne peux voir.
Non, tout cela est insensé. Il n'y a pas de bourreau, il n'y a pas de public. C'est simplement la mort qui, me tendant les bras, influe sur mon esprit et m'emprisonne contre mon gré dans une paranoïa que je ne saurais maitriser. J'ai choisi, je veux en finir. Mais comment?
Je ne bouge pas. Je reste figée, à ma place, et ne peux plus intervenir sur mon destin. Attendre. Encore un petit peu. Et encore. A présent, j'y prends presque un plaisir masochiste, la douleur ressentie me rend euphorique. Je vais mourir, c'est bon. Ca vient. Je vais enfin rendre les armes. Enfin. Finie la torture morale que je m'inflige depuis l'instant où j'ai compris ce qu'il se passait. C'est tout mon corps que je sens disparaître à présent. Les secondes se mêlent, ne font plus qu'une. C'est l'instant fatidique.
Une dernière pensée sur l'endroit dans lequel je me trouve. Je ne sais pas pourquoi mais ça sent la mort. Je ne suis pas la première victime de ce tortionnaire inconnu, de ce serial killer masqué, il y en a eu plusieurs avant moi, il y en aura surement même après. Je ne pense pas qu'il agira toute sa vie. Je n'espère pas, à vrai dire, je n'espère plus grand chose.
Mon corps se décompose. Je m'éteins. Je m'éteins dans ce cendrier.
Je meurs (Mini nouvelle) |
1/7 |
31/08/2011 à 11:56 |
J'ai éteints ma cigarette pile à la fin ! ça donne un super effet
Je meurs (Mini nouvelle) |
2/7 |
31/08/2011 à 14:16 |
la grand de classe ce texte, j'avais l'impression de lire, une genre de suite ou une partie que j'aurais zappé du livre de victor Hugo, "le dernier jour d'un condamné".
Je meurs (Mini nouvelle) |
3/7 |
31/08/2011 à 14:32 |
Je n'ai pas accroché mais c'est pas mal écrit! Malgré quelques rares petites fautes et erreurs de syntaxe.
Je meurs (Mini nouvelle) |
4/7 |
31/08/2011 à 16:48 |
be subversive a écrit :
J'ai éteints ma cigarette pile à la fin ! ça donne un super effet
J'aurais pas dû lire ton commentaire avant le texte, ça m'a gâché la surprise. Néanmoins je n'ai pas accroché non plus, je trouve qu'il manque de substance. Tu exprimes pas suffisamment ce que l'idée de savoir sa mort proche produit sur quelqu'un, tu t'es peut-être trop concentré sur l'absurde au détriment de l'émotion.
Je meurs (Mini nouvelle) |
5/7 |
01/09/2011 à 03:00 |
Le style d'écriture passe, bien que guère personnalisé, mais j'ai pas accroché. Rien que de très banal jusqu'à la chute que j'ai malheureusement lu trop tôt par mégarde, ça a peut-être joué. Mais ce genre de textes je-balade-le-lecteur-en-fait-je-suis-un-objet est tellement courant que ça n'a plus beaucoup d’intérêt à mes yeux.
Je meurs (Mini nouvelle) |
6/7 |
01/09/2011 à 15:25 |
Je pense que le soucis vient du fait que je me suis volontairement enfermé dans un style d'écriture après mon texte précédent.
Merci à vous. A vrai dire, même moi, en l'écrivant, je n'accrochais pas avec ce texte.
Je meurs (Mini nouvelle) |
7/7 |
01/09/2011 à 20:45 |
Moi j'aime beaucoup. Ca m'a transporté, et j'ai vraiment visualisé ce que tu nous as écrit là.
Bravo