Bonjour, bonsoir.
J'ai enfin fini ma nouvelle, dont j'avais posté quelques morceaux ici auparavant.
Lisez et dîtes moi ce que vous en pensez, sa me ferai très plaisir de recueillir beaucoup d'avis, car c'est grâce à la critique qu'on progresse !
Bonne lecture.
Connaissez vous ce sentiment qui commence au plus profond de vous-même, qui vous ronge et vous déchire de l’intérieur tel un feu d’artifice cinglant ? Ce sentiment étrange qui éclate littéralement sans pouvoir sortir et s’échapper? Ce sentiment qui vous met dans le plus grand état de désarroi car vous ne comprenez pas, mais qu’il continue tout de même à vous inciser les poumons, l’estomac et le cœur, tout en créant des pulsassions incontrôlables qui vous font trembler et frissonner à la fois ? Eh bien prenez ce sentiment et multipliez le par dix afin de ressentir une once de ce qu’est la véritable douleur humaine. Dans une chambre d’hôtel, un homme et une femme étaient réunis pour le meilleur, mais aussi, et surtout pour le pire.
Il faisait sombre, il avait du mal à distinguer son visage, son corps, ses mouvements. Ils étaient proches l’un de l’autre, il pouvait sentir son souffle. Mais un espace assez suffisant pour empêcher tout contact demeurait encore.
Le cœur de cette femme battait rapidement. Elle n’arrivait pas à parler, et lui ne voulait pas parler. Aucun mot ne ruinait ce silence pesant. Il aspirait à garder ce moment pour lui, sans aucune paroles, entendre le souffle et le battement rapide du cœur de cet être chétif, sentir cette douceur frêle lui donnait satisfaction.
Elle regardait vers l’unique fenêtre, les volets étaient fermés et claquaient de temps en temps contre la vitre. Elle pouvait distinguer un rayon de lumière, qui venait s’introduire dans ce tombeau du malheur humain, et s’y perdait durant un long moment, pendant que lui se délectait de ce corps encore tiède et plein de vie.
On entendait grincer le vieux parquet en bois plein de termites, ce bruit venait de l’étage d’en haut, ou d’en bas. Quelqu’un partait, ou venait. Après avoir été attentif quelques instants à ces bruits de pas, l’homme ouvrit la bouche, un air chaud et une odeur nauséabonde s’en échappa, et ne manqua pas de venir s’emparer de toute la pièce. Il attendit un instant, comme songeant à quelque plans, puis la referma. Il avait l’air pensif. Il semblait s’être passé des heures, mais cela faisait seulement quelques minutes.
La femme avait le regard vide, le teint pâle, et les lèvres pourpres. Ses cheveux qu’elle avait attaché s’étaient libéré depuis quelques temps. Elle fut attirée par le mouvement de l’homme, qui palpait sa poche arrière à la recherche de quelque chose. Il l’extirpa d’un coup, et l’apporta près du cœur de la jeune femme.
Il était neuf heure du soir. A l’accueil de cet hôtel miteux somnolait un homme de la quarantaine, de petite taille, avec un début de calvitie, un visage sans expressions et une barbe de trois jours. Autour de lui, rien de bien intéressant. Un calendrier à moitié rongé par les mites, et quelques crochets, pour les clefs. Un sceau, avec de l’eau stagnante, sale, et un chiffon dégoulinant, une moitié dans le sceau, une moitié dehors. La porte vitrée était fissurée, et de temps à autres s’entrouvrait, pour se refermer aussi tôt, il faisait froid dehors. Le réceptionniste était assis là, sans doute depuis des heures, à fixer l’entrée, vacillant de sommeil. Ce dont il ne s’attendait pas, c’est qu’un bruit sourd l’extirpe de cet état d’inertie.
Il allait donc voir dans chacune des chambres si tout allait bien, avec cette peur qui ralentissait son pas. Il faisait très attention à ne pas déraper des escaliers, car ceux-ci étaient assez fragiles. Il tenait donc la rampe crasseuse au fur et à mesure qu’il montait. Arrivé à la chambre dix-sept, au fond du couloir du second étage à droite, il toquait une fois. Puis deux, puis trois. Personne ne répondait. Il posait délicatement son oreille pour entendre ne serait-ce qu’un bruit, mais non, il n’y avait pas de bruit. Il pris peur, et s’empressait de trouver la bonne clef de son trousseau, pour ouvrir la porte. Après quelques minutes, il glissait avec attention la clef dans la serrure. Il fit deux tours, et la porte s’ouvra doucement en grinçant. Il pénétrait dans cette chambre sombre et austère, et cherchait l’interrupteur en tâtant de la main contre le mur. Il appuyait, et là, l’ampoule grésilla avant de s’éteindre. Il comprit qu’il aurait à traverser toute la chambre dans le noir pour accéder à la petite lampe de chevet. Il avait peur. Par mesure de prudence, il prononça en tremblant : « y’a quelqu’un ici ? ». Personne ne lui répondit. Après quelques instants de réflexion, il prit sa respiration, et se décidait à traverser la pièce d’une traite pour aller allumer la petite lampe. Lorsque ce fut fait, il balayait toute la pièce du regard, elle était vide.
Il avait donc vérifié toute les chambres, et n’avais rien constaté d’anormal, excepté celle ci, qui était vide. Il s’attendait à trouver un élément qui pourrait répondre à ses questionnements, mais non, il devait se contenter de vide. Cela le mettait tout de même sur la piste d’une certaine disparition, car seulement quelques heures avant, il avait donné cette chambre à un couple plutôt étrange. Après courte réflexion, il quittait la chambre nonchalamment et se décidait à enfin appeler les autorités.
Quelques temps après, une voiture de police cabossée arrivait. Un homme, petit, habillé d’un costume dépareillé et mal ajusté sorti de la voiture et manquait de se cogner la tête sur le rebord de la voiture, sans doute une énième fois. La voix rauque de son camarade retenti quelques secondes après : « Dis donc Carl, tu ne peux pas faire attention ? T’es pas encore accoutumé à cette voiture ? Plus de 20 ans qu’on se la coltine ! Plus de 20 ans… » et continuait ses jérémiades en marchant vers la porte de l’hôtel.
Le réceptionniste était là, comme à son habitude, à l’accueil, les attendant patiemment.
« Ah vous voila ! »
« Comment ça nous voila ? Pour arriver dans ce trou perdu je pense qu’une demi heure n’était pas du luxe ! »
« Alors c’est par où la scène du crime ? »
« Qui a parlé de crime ? »
« Eh bien je pensais que dans un hôtel si miteux, une disparition suspecte pouvait seulement correspondre à un meurtre. »
« Ne parlez pas comme cela de mon hôtel. C’est toute ma vie. Allez, avancez, les escaliers sont par là. »
Ils se dirigèrent donc vers la chambre l’un derrière l’autre en silence. Seul le souffle de Carl résonnait dans ce bâtiment froid et calme à la fois.
Arrivés enfin en haut, les deux policiers inspectèrent la chambre. Ils ne trouvèrent rien. Carl laissa tomber maladroitement sa bague de mariage qui roula sous le lit.
« Mince alors, y’a qu’à moi qu’arrivent les malheurs ! »
« De quels malheurs parles tu ? Baisses toi et ramasses là, qu’on s’en aille ! »
Il fit donc ce que son camarade lui avait conseillé, avec lourdeur et fainéantise. Il passa sa main en dessous du lit, et commença à tâter.
« Tiens, c’est bizarre, c’est… humide. »
« Humide comment ? »
« Bah c’est mouillé quoi. »
« Ah voila, j’ai trouvé mon alliance. »
Lorsque il sorti la main, elle était toute ensanglantée. Il manqua de s’évanouir, mais l’autre policier l’en empêcha, par le cris qu’il poussa.
« Ahhhhhhhhhhhhh ! Y’a quelque chose sous le lit ! Soulevons le, vite, vite ! »
Après l’avoir fait, ils découvrirent avec stupeur un corps inerte, baignant dans le sang.
« Mais je le reconnais lui ! C’est celui qui a pris cette chambre il y a quelques heures. Il est mort ! »
Elle aurait aimé que cela se passe de cette manière, cette femme au teint pâle, aux lèvres pourpres et aux cheveux détachés. Mais non, juste après l’impact de la balle sur son cœur, en l’espace d’une seconde et demie, elle a imaginé ce scénario et s’est éteinte dans les bras de son bourreau.
Merci !
Un meurtre rêvé. |
1/11 |
26/04/2012 à 22:03 |
up
Un meurtre rêvé. |
2/11 |
27/04/2012 à 15:09 |
J'aime bien
Tu joue si bien avec le decors ...c'est fascinant on dirait que t'y etais .
pour un amateurc'est tres bien je trouve bravo
Quelques endroits ou c'est un peu lourd mais bon , en gros pour un debut j'ai adore bien que ca ne soit pas vraiment le genre de roman que je lis ,,je crois
Un meurtre rêvé. |
3/11 |
27/04/2012 à 18:01 |
Chose promis chose fait (oui c'est pas le proverbe), une très bonne nouvelle que j'ai parcouru avec plaisir, la description est pas ennuyante Nan vraiment que du bon.
Un meurtre rêvé. |
4/11 |
27/04/2012 à 23:10 |
Eh bien je vous remercie tous les deux pour vos commentaires agréables, et qui m'ont fait très plaisir !
Un meurtre rêvé. |
5/11 |
29/04/2012 à 20:34 |
up !
Un meurtre rêvé. |
6/11 |
29/04/2012 à 21:19 |
je trouve très bien cet nouvelle, tu as beaucoup de talent
Un meurtre rêvé. |
7/11 |
29/04/2012 à 22:07 |
Super et en plus dans la description on s'ennuie presque pas
Un meurtre rêvé. |
8/11 |
29/04/2012 à 23:34 |
Merci beaucoup à vous !
Un meurtre rêvé. |
9/11 |
30/04/2012 à 23:04 |
J'up une dernière fois
Un meurtre rêvé. |
10/11 |
05/05/2012 à 22:04 |
J'aime beaucoup!
Un meurtre rêvé. |
11/11 |
06/05/2012 à 17:16 |
Merci beaucoup !