Voici un texte, un peu moins long que d'habitude, mais j'espère que vous prendrez la peine de le lire.
Il a beaucoup de signification pour moi, therefore il peut paraitre plutôt étrange.
Merci de vos avis.
Quand Jérusalem brûlera dans le papier jauni léché par la flamme du cierge, j'entrerai en scène.
J'ai dévoré tous tes écrits, je me suis couchée sur tes pages, j'ai léché le papier en m'imaginant flamme, en m'émancipant femme. Je me suis teint les lèvres à l'encre carmin, j'ai dessiné ton nom sur le siège des métropolitains.
J'ai recueilli la sève qui coulait sur mon menton quand je sursautais en plein rêve, mes doigts enserrant encore tes écrits trempés de sueur, et je l'ai consacrée. Je me suis approprié ta prose dans des carnets défraîchis, j'ai beaucoup pleuré et j'ai joui.
Je voulais que mes draps soient pourpres et ton timbre comme du velours, je te disais poète, je te disais absent. Comprends-tu?
J'ai tenté de voir l'aube à travers tes yeux vitreux de larmes consommées, dans ta voix et dans tes mots, mais la glace sans tain me criait combien je t'étais étrangère et je réalisais combien tu m'étais familier.
J'ai brûlé les écrits, presque asphyxiée dans les fumées de vélin et d'encre, soufflé sur ton nom et chanté tes louanges. J'ai compilé tes chimères dans un abécédaire exhaustif, j'ai pensé par les liaisons de tes synapses et vu le chaos à travers tes pupilles.
J'ai même distillé de l'encre de chine dans mon humeur pour qu'elle prenne la couleur de tes iris noirs. J'ai épousé tes souffrances et tes peurs et je les ai faites miennes, prosternée je me suis faite tienne sur le cuir marron de tes mocassins.
Je me suis faite madone juive, va nu pieds pour la grandeur de ton cœur de marbre, l'amante vierge, l'amie. Amante, amante, n'étais-je qu'une habile péripatéticienne pour ton esprit trop gonflé de suffisance?
Tes lèvres étaient le sel et le le sang sous la reliure de cuir cramoisi, une dorure à tes initiales, le secret dans ton œil fou et mâle. Mâle, mâle, n'étais-tu que phallus avec moi?
J'ai écouté et me suis tue. J'ai pincé les cordes oxydées d'une vieille balalaïka, craché et dormi sur tes chemises de soie blanche ; au matin les draps étaient tachés de cendre et le parfum capiteux des jacinthes et des vapeurs d'alcools me berçait dans une douce nausée.
Le souffle du doux vent passant à travers la courtine vibrait encore dans la nudité de la chambre. Des fonds de café moisissaient dans les tasses et j'étais heureuse.
Heureuse, dévouée, hébétée et soumise.
J'ai signé Bethsabée K. car je n'ai honte que de ces autres qui nous entourent.
Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 20:32 |
J'ai aimé. Je n'ai pas tout compris, je pense qu'il est évident que certaines choses ne puissent pas nous sauter aux yeux si l'on n'est pas concernés.
C'est très bien écrit, et ce que j'ai perçu du fond, m'a touchée.
Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 20:57 |
Merci à toi, surtout que j'apprécie bien tes écrits. C'est étrange comment j'ai particulièrement ressenti ce texte en l'écrivant alors qu'à présent en le re-lisant, j'ai comme l'impression qu'il est assez "général".
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Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 21:01 |
J'aime pas.
Mais c'est quouah une "balalaïka" ? Un instrument ?
Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 21:02 |
j'aime beaucoup =).
Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 21:06 |
Tiens, ça m'aurait étonnée Frosties! Et qu'est-ce qui te déplait vraiment dans mon texte?
"La balalaïka est un instrument de musique à cordes pincées russe. C'est un luth à manche long à la caisse typiquement triangulaire. Le mot balalaïka vient du russe balakat, qui signifie bavarder, plaisanter, taquiner."
Merci Mister =)
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Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 21:08 |
Frivole a écrit :
Tiens, ça m'aurait étonnée Frosties! Et qu'est-ce qui te déplait vraiment dans mon texte?
"La balalaïka est un instrument de musique à cordes pincées russe. C'est un luth à manche long à la caisse typiquement triangulaire. Le mot balalaïka vient du russe balakat, qui signifie bavarder, plaisanter, taquiner."
Ah okay, merci.
Ben, déjà y'a toujours le style qui coince, qui m'accroche pas vraiment. M'enfin si ce n'était que ça. le fond non plus ne me captive pas, d'ailleurs je ne trouve pas qu'il y en ait tant que ça.
Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 21:55 |
D'accord. Chacun ses goûts après tout =)
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Moi, soumise. |
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23/10/2008 à 22:05 |
Oui, moi. C'est la première fois que je lis un texte de toi, et il m'a pas mal plu. Tu as un style particulier.
Moi, soumise. |
9/14 |
23/10/2008 à 22:38 |
Merci à toi (j'aime bien ton texte aussi par ailleurs, je le trouve assez percutant!).
Moi, soumise. |
10/14 |
24/10/2008 à 10:32 |
Ultra intéressant franchement je dois dire que tu as su me toucher
. Maintenant je ne te demanderais qu'une seule chose en plus: un autre
Moi, soumise. |
11/14 |
24/10/2008 à 12:04 |
Je n'ai rien compris au texte mais j'adore
Moi, soumise. |
12/14 |
24/10/2008 à 12:10 |
princesse_x3
Moi, soumise. 11/11 24/10/2008 à 12:04
"Je n'ai rien compris au texte mais j'adore "
-__-
ça m'a plu, j'ai toujours admiré les personnes qui avaient cette capacité à ecrire, mettre leurs pensées sur papier. bravo!
Moi, soumise. |
13/14 |
24/10/2008 à 21:43 |
Ah merci beaucoup =) Moi aussi j'admire énormément les écrivains, et c'est d'ailleurs ça qui m'a poussé à m'y essayer...
Dis moi princesse, qu'est-ce que tu n'as pas comprit?
Moi, soumise. |
14/14 |
28/10/2008 à 23:47 |
quelle douce mélopée que voila, un si jolie agencement de lettres de virgules et de points.
un rythme assez doux pour cette tristesse exaltée qui suinte de chaque phrases
envoutant et chaotique , entrelacement de figure de style
(oui en gros j'ai adorée)
(aurait tu envisager une carrière littéraire? Si non faudrait sérieusement y penser sa serait dommage de gâcher un tel potentiel a l'empathie )
sur ce, bonne nuit (plus ou moins) étoilée a tous