Mort

Alhambra

Mort

7

10/01/09 à 16:48

Elle s’éveilla soudainement du songe, comme d’un voile sur ses yeux. Elle était dans la rue. Elle ne savait plus rien sinon que de toute façon le docteur n’habite pas ici. Où suis-je ?
La douleur empoignait chacun de ses membres, la sueur collait sa longue chemise sur son corps. Où allait-elle, si peu vêtue, de ce pas si volontaire, elle à qui il restait sûrement si peu de temps à vivre ? Elle ne savait pas, elle y allait quand même. De toute façon on ne sait jamais, et on y va quand même. Son sang malade la guidait, comme si cela était nécessaire, de marcher. Pourtant la plus grande douleur était collée là-haut, derrière son front moite, et chacun de ses pas ne faisait qu’exagérer sa souffrance. Ça résonnait, ça se cognait. Elle avait envie de s’arrêter. Elle ne se serait pas assise par terre, sa dignité l’étouffant encore plus que sa douleur mortelle, mais elle se retrouva quand même sur le sol. Le trottoir accueillit sa chute avec dureté. Elle tremblait, elle avait chaud, ou froid, ou les deux. Sa sueur était gelée peut-être.
Au dessus d’elle, elle vit des visages, ils se rapprochaient trop près peut-être ou alors n’avait-elle plus la notion du près, mais ils étaient là et inquiets et questionnant. Elle entendait mais elle ne savait plus les réponses aux questions. Elle avait trop mal maintenant, son sang semblait s’engluer dans ses veines, se coller aux intestins, aux poumons. Comme si tout était compact aussi, comme la dérive des continents mais à l’envers, et pour ses organes. Pourquoi pense-t-elle à ça ?
J’ai si mal vécu, et c’est pour finir la face sur un trottoir crotté avec l’humanité répugnante qui me regarde de haut.
Tous ces regards, tous ces regards posés sur elles. La curiosité des hommes est ignoble. Ses yeux se fermèrent sur ces visages et ces grimaces d’hommes vivants. Les égoïstes. La douleur est aussi grande quand les yeux se ferment, c’est comme des coups de poignard dans tout le corps, c’est comme si des petits insectes la grignotaient cellule par cellule. Elle ouvrit les yeux, elle voulut crier de la laisser là, seule. Ces hommes sont des insectes qui me grignotent. Elle pense. Mais elle voudrait penser qu’elle est morte. Je suis morte parmi ces humains dégoutants mais maintenant ça va mieux, elle voudrait penser.
Elle se sent partir, tout s’alourdit, les immeubles lui tombent dessus, toute sa vie explose au dessus d’elle, il ne reste que des morceaux de chair dispersés dans l’univers. Pauvres étoiles.
« Y’a-t-il un médecin dans l’assistance ? »
Elle mourut sans connaître la réponse à cette soudaine première question sensée.

Humain  

Frosties  

Alhambra  

Mort

3/7

10/01/2009 à 19:21

Okay okay, merci pour votre avis !
En fait je voulais parler d'un truc mais j'y arrivais pas alors je l'ai évoqué très implicitement, donc c'est normal que ça ne parle pas à tout le monde

Ace  

Mort

5/7

11/01/2009 à 11:54

TheLover06 a écrit :
Alhambra a écrit :
Okay okay, merci pour votre avis !
En fait je voulais parler d'un truc mais j'y arrivais pas alors je l'ai évoqué très implicitement, donc c'est normal que ça ne parle pas à tout le monde
C'est vrai qu'on sent qu'il y a de l'idée, une bonne inspiration, quelque chose à faire passer mais qu'il y manque quelques petites chose pour que, justement, tu puisses plus faire parler ton texte !
Ha spas faux...

Mais j'le trouve vraiment pas mal du tout

WriterDreams  

Alhambra  

Mort

7/7

11/01/2009 à 16:09

Merci tout le monde pour ces avis !
C'est vrai qu'il manque quelque chose ... Je trouverai quoi