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What the Phoque |
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26/09/10 à 17:32 |
En me repassant le fil de ma vie, j’en arrive toujours au même point, au même constat : tout est une histoire de mot(s).
Mon premier souvenir d’enfance se résume à mon premier mot dit : « papa ». Je n’ai jamais eu de père, j’ai vécu toute une partie de mon enfance avec ma mère et ma tante. Cadre familiale maternel, étonnant, spécial presque terne. J’ai vécu sans connaître le sexe masculin jusqu’à l’âge de quatre ans, année de mon entrée à l’école et de mon entrée dans la VIE…
Premier mot déplacé : « Connasse », à l’attention de ma mère. Première réelle prise de tête, geste déplacé, pensée noire. On appelle ça crise d’adolescence. Quinze ans, en plein milieu de ma puberté avec le peu d’avantages et surtout le grand nombre d’inconvénients que cela comprte. Mot déplacé qui m’a fait perdre la parole pendant quatre années de mutisme. Quatre longues années…
Premier mot d’amour, trois mots pour être plus précis : « Je t’aime ». Prise de conscience sur mes désirs, sur les siens. Elle s’appelait Anna. Belle brune, filiforme, au sourire moqueur mais plein de tendresse. Dix neuf ans, éveil à l’amour et au plaisir charnel. Le beurre et l’argent du beurre… Dernier mot trois mois plus tard : « Bye »…
Premier mot de ma mère après notre silence partagé, notre rupture familiale à la fin du lycée. J’avais à présent vingt ans, elle soixante. Premier mot à la saveur spéciale, sans rancune, justement mélancolique : « Enfin ». Son dernier mot a suivi quelques mois après. Cancer du poumon. Vie de couple faussée, fracassée. Complexe d’Œdipe inachevé. Trop tard. « Dommage ».
Dernier mot de mon patron : « Viré ». Vingt ans de bons et loyaux services. Déclaré trop vieux, sous productif. Je n’ai plus jamais retravaillé de ma vie. Peur de l’échec, peur de l’âge gagné et des cheveux perdus.
Premier mot de mon « père », j’avais donc un père. Un simple bonjour venant d’un simple vieil homme. Episode bref et sans importance. J’avais vécu sans depuis ma naissance, ce serait un poids de vivre avec jusqu’à sa mort.
Dernier mot du médecin que je croyais mon ami : « Cancer ». Vie programmée, le jour J approche. Tout n’était donc qu’une histoire de mots au pluriel dans un vie pourtant singulière. Je ne vais pas tarder à dire mon dernier, comme la première fille que j’ai aimé, un simple « Bye ».
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18/10/2010 à 23:45 |
oh épart me suis dit que tu racontais ta vraie vie et a la fin je me susi rendu compte que c'etait qu'une histoire ! Eh bas franchement moi j'aime beaucoup , le style est soigné je trouve apres je my connais pas trop ^^ Sinon c'est vrai que l'idée est bien trouvé !
Bravo !
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03/11/2010 à 16:27 |
Mais ça n'a aucune importance qu'il soit court ! La qualité d'un texte ne vient pas de sa longueur.
J'aime beaucoup, le seul petit inconvénient..on dirait qu'il se plaint, l'homme en question. C'est comme cela que je l'ai ressentis, tu as mis en valeur les éléments tristes de sa vie, comme si c'était toi qui te plaignais de quelque chose..
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03/11/2010 à 16:30 |
Pas mal
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11/11/2010 à 20:18 |
Merci à vous
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11/11/2010 à 23:26 |
Trop court et pas assez frappant.
Je sais : c'est légèrement contradictoire.
Le style est trop brut. Les phrases sont trop petites, elle se veulent brutales, alors que dans un texte de ce genre, elle gagneraient à être un poil plus longues, plus développées.
"Son dernier mot a suivi quelques mois après. Cancer du poumon. Vie de couple faussée, fracassée. Complexe d’Œdipe inachevé. Trop tard. « Dommage »." C'est saccadé, c'est chiant à lire.
Sinon, y a des très bonnes idées, mais tu manques un peu d'application.
Keep going.
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16/11/2010 à 19:32 |
Le texte se voulait saccadé, mais d'accord, je retravaillerais dessus.
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20/11/2010 à 22:01 |
Je suis assez étonnée, je dois dire. Je parcourrai ce forum, désespérée à l'idée de ne rien trouver de croustillant à me mettre sous la dent quand j'ai trouvé ton texte. Et je suis honnêtement bluffée !
Bluffée parce que je n'avais jamais envisagé la vie sous cet angle, je veux dire que chaque grande étape puisse être résumée par un unique mot. Et littéralement étonnée parce que tout ce qui est dit est réel.
J'ai à vrai dire lu ton texte d'une traite et sans broncher, sans aucune réaction apparente ; mais lorsque je l'ai fini je dois avouer que j'ai eu une pause de quelques secondes. Parce que ton texte laisse une impression marquante au lecteur, comme si la réalité le frappait de plein fouet. Ce qui donne cet effet, c'est certainement le rythme saccadé que tu as su donner au texte. Le narrateur ne semble pas affligé par les évènements de sa propre vie, non. Il raconte juste ce qui lui est arrivé, sans réel sentiment apparent. Et c'est justement ce qui frappe le lecteur à la fin. J'ai adoré cette prise de conscience.
J'ai cependant dû remarquer quelques maladresses, je ne sais plus trop. Je l'ai lu hier dans la nuit, du coup j'ai un peu perdu mes marques.
Mais voilà, en résumé j'ai beaucoup aimé. Je te tire mon chapeau.
Bonne continuation.
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20/11/2010 à 22:05 |
Tsuyoshi a écrit :
Je suis assez étonnée, je dois dire. Je parcourrai ce forum, désespérée à l'idée de ne rien trouver de croustillant à me mettre sous la dent quand j'ai trouvé ton texte. Et je suis honnêtement bluffée !
Yeah, y'a toujours des bonnes choses, faut juste chercher un peu (et puis certains auteurs de textes sympathiques se sont aussi désinscrits).
Mot(s) |
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21/11/2010 à 19:05 |
Tsuyoshi a écrit :
Je suis assez étonnée, je dois dire. Je parcourrai ce forum, désespérée à l'idée de ne rien trouver de croustillant à me mettre sous la dent quand j'ai trouvé ton texte. Et je suis honnêtement bluffée !
Bluffée parce que je n'avais jamais envisagé la vie sous cet angle, je veux dire que chaque grande étape puisse être résumée par un unique mot. Et littéralement étonnée parce que tout ce qui est dit est réel.
J'ai à vrai dire lu ton texte d'une traite et sans broncher, sans aucune réaction apparente ; mais lorsque je l'ai fini je dois avouer que j'ai eu une pause de quelques secondes. Parce que ton texte laisse une impression marquante au lecteur, comme si la réalité le frappait de plein fouet. Ce qui donne cet effet, c'est certainement le rythme saccadé que tu as su donner au texte. Le narrateur ne semble pas affligé par les évènements de sa propre vie, non. Il raconte juste ce qui lui est arrivé, sans réel sentiment apparent. Et c'est justement ce qui frappe le lecteur à la fin. J'ai adoré cette prise de conscience.
J'ai cependant dû remarquer quelques maladresses, je ne sais plus trop. Je l'ai lu hier dans la nuit, du coup j'ai un peu perdu mes marques.
Mais voilà, en résumé j'ai beaucoup aimé. Je te tire mon chapeau.
Bonne continuation.
Et bien merci beaucoup, une réaction comme la tienne est forcément enrichissante pour moi, et me pousse à travailler de nouveau.
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07/12/2010 à 21:18 |
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11/12/2010 à 14:10 |
J'adore
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11/12/2010 à 14:57 |
J'aime bien aussi Thom' !
J'aurais encore plus aimé si ç'avait été un peu plus détaillé, les futilités me plaisent, elles aident à nous rapprocher du personnage. Je trouve parfois ton texte un peu "juste", comme un goût d'inachevé. On a envie de quelque chose de plus creusé (donc de plus long), l'idée nous séduit mais le développement nous laisse un peu sur notre faim/fin/f1.
Continue !
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11/12/2010 à 19:09 |
Merci, et merci ma P0w
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04/01/2011 à 18:48 |
J'ai beaucoup aimé
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04/01/2011 à 20:21 |
J'ai des frissons, Vraiment J'ADORE!
Faudrait le rendre un peut plus long peut etre, rechercher un peu plus.. mais... J'aime
Chat_pitre Mraaaww
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04/01/2011 à 20:49 |
J'aime.
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05/01/2011 à 19:20 |