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Athanae |
Nathanael. |
12 |
27/05/10 à 20:51 |
Nathanael, rentres !
Sa mère hurla dans le téléphone, il écarta vivement le sien de son oreille et raccrocha dans le même geste fluide car répété tant de fois.
Il était seul dans la plénitude des étoiles, son univers et sa seule source de réconfort, sa vie.
Comment sa mère pourrait-elle jamais le comprendre ? Éternelle question à la réponse d'une usante évidence, elle ne pouvait pas, elle n'avait rien vécu.
D'après elle, il devrait travailler encore et toujours, lui préférait rester sous ce ciel étoilé.
Son choix fut vite fait, il décida de rester là jusqu'à ce qu'il soit trop frigorifié pour être en mesure de supporter le contact de l'herbe fraîche sous sa nuque une seule seconde de plus, le seul intérêt qu'il accordait volontiers à ses cheveux trop courts.
Il était vingt-trois heures, si sa mère regardait par la fenêtre et le voyait, il devrait encore supporter cette éternelle rengaine insupportablement lassante, il voulait qu'on le laisse dans sa paix, la tête dans les étoiles.
Il était minuit quand il se leva, fit quelque mètre et s'alluma une cigarette qu'il fuma bien trop vite pour lui, comme toutes les autres en fait, mais, à quoi bon? Au final, il s'en fichait comme du reste.
Sa mère l'attendait, quand il glissa la clef dans la porte celle-ci était bloquée, sa mère ouvrit la porte d'un geste vif et lui mit sur le dos un certain nombre de choses qu'il n'avait pas le souvenir d'avoir fait mais hocha tout de même la tête d'un air coupable afin d'être en mesure s'enfermer le plus vite possible.
Il rentra dans sa chambre, posa son sac, et fit plusieurs tours sur lui-même à la recherche de ses clefs.
Quand il se rappela qu'il ne les avait plus, il se dit qu'il en aurait bien fumée une autre...
Il allait s'ennuyer, comme tout les soir.
Il vit son lecteur de DVD mais n'avait aucune envie de regarder un film.
Il s'ennuierait réellement.
Puisqu'il ne lui restait que cela, il penserait.
Ses pensées ressemblait à des brumes, à un marécage où ses souvenirs - mot merveilleux en appelant à tant de souffrances - avaient dressé leur camp, et où il ne pouvait leur échapper...
Ceux qu'il aimait avaient disparu quelques mois auparavant, d'une manière on ne peut plus banale.
Ils étaient allés en soirée en voiture, il n'y avait rien d'anormal ou d'extraordinaire à cela sauf que cette unique fois, lui n'avait pas eu envie d'être une fois de plus celui qui devait rester sobre et avait refusé de les accompagner.
Ce jour-là, il entendit un cri dans le salon, ses grands-parents lui demandèrent si ce n'étaient pas eux que l'on voyait aux infos, il ne répondit pas, sortit en courant par la porte, descendis les escaliers quatre à quatre, ouvrit la porte de sa voiture et alla directement au lieu de l'accident qui se trouvait à 10 minutes de route, il lui en fallu 3.
Lorsqu'il arriva, il ne vit qu'un bain de sang avec une carcasse enflammée au milieu, ils étaient tous morts, tous sauf elle, agonisante et ensanglantée, elle était traumatisée et agitée de spasmes pour le peu de temps qui lui restait à vivre.
Lorsqu'il la vit, il comprit immédiatement qu'il était le responsable, et regarda ses mains comme si c'était la première fois qu'il les voyait.
Il s'agenouilla et posa sa tête sur ses cuisses, son regard été tellement chargé de haine et de peur qu'il en frissonna. Elle savait qu'elle allait mourir, que rien ne pourrait la sauver.
Il aurait pu changer tout ça, mais non, il avait été trop égoïste, trop blasé pour sauver celle qu'il aimait, quel ironique paradoxe...
Ils furent transportés dans une ambulance, il lui dit qu'il était désolé, qu'il l'aimait et qu'il était horriblement navré, sa bouche s'ouvrit sur réponse, réponse qui resta sur ses lèvres. Elle était morte.
Il était rouge de sang, du sang de celle qu'il avait aimé, de celle qu'il aimait et qu'il avait tué de ses propres mains.
Après être sortit de l'hôpital, il fonça chez lui, mais n'arriva pas à pleurer, ne serait-ce que la moindre larme.
Il n'y avait plus que des regrets.
Le temps qu'il arrive, il n'y avait plus rien, il était vide, tout était de sa faute, il avait disparu et laissé sa place à un vide sans fond.
Le lendemain, il arriva au premier bureau de tabac qu'il put trouver et s'acheta de quoi fumer, ce 1er paquet ne le détendit pas, pas plus que les suivants, mais il éprouvait une sorte de délice masochiste dans le fait que l'odeur lui rappelle les personnes qu'il avait perdu et que chaque paquet fumé le rapprochait de sa fin.
Mais ceux-ci lui permettaient de tenir, car même le vide a des souvenirs, bien qu'il ne soit sur de les apprécier.
Il passait ses journées à remuer ses souvenirs, il n'existait plus qu'à travers eux, qu'à travers la mort de ceux qu'il avait aimé.
Des sourires et des rires ? Oui, il en produisait à l'usine, les autres y croyaient, il s'était même trouvée une petite amie, et malgré tout ce qu'elle pouvait croire, faire ou dire, il ne ferait jamais rien de plus que l'embrasser.
Il ne pensait jamais qu'à elle et ses seules moments de répits étaient ceux qu'il partageait avec les étoiles.
Il n'avait jamais eu foi en l'alcool ou un quelconque plaisir charnel ni ne croyait aux miracles de l'endorphine, argument déjà entendu trop de fois.
Personne ne venait avec lui quand il se perdait dans les étoiles, c'était l'un des rares moments où il pouvait être seul, chose qu'il avait toujours apprécié.
Les autres savaient ce qu'il n'avait pas fait mais ne comprenaient pas, persuadés qu'il était passé à autre chose, que ce n'était en rien de sa faute et qu'il n'y pensait plus, ils allaient même jusqu'à croire que ses sourires étaient sincères, qu'il les considérait comme ses amis, qu'il était heureux.
Comment cela était-il possible de se fourvoyer à ce point?
Comment pourrait-il oublier ou se sentir mieux ? Il avait le sang de ses amis et de son amour perdu sur les mains et il devrait avoir accès au bonheur?!
Cela semblait tellement illogique et impossible...
Lorsqu'il se glissa dans son lit cette nuit-là, il se posa la même question que les 158 nuits précédentes, il les comptait, chaque jour lui semblant n'être qu'une nouvelle erreur, comment pouvait-on continuer à vivre dans un corps vide?
Qu'avait-elle voulut dire au dernier moment? Quels auraient été ses derniers mots? Ceux qui se seraient mariés avec son regard si chargé de haine?
Lorsqu'il s'endormit aussi ridiculement tard que chaque nuit, la notion de bonheur lui était toujours aussi absurde, et la réponse à sa question toujours aussi absente.
Nathanael. |
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27/05/2010 à 21:05 |
Je l'avais déjà lu, j'en ai le souvenir.
N'empêche que la forme n'est pas soignée du tout : il y a des fautes, il manque aussi des mots dans certains endroits.
J'trouve ça trop rapide, les sentiments du narrateur ne sont pas assez appuyés et l'histoire reste quand même relativement banale.
Enfin bon, c'pas assez pour que j'accroche vraiment.
Nathanael. |
2/12 |
27/05/2010 à 21:08 |
Je l'avais réécris de façon à ce que ce soit plus lisible, l'ancienne version m'étant purement insupportable. x)
Nathanael. |
3/12 |
27/05/2010 à 21:21 |
Alors c'est pas mal, mais le hic c'est la présentation. Tu ne fais pas de paragraphes . Tu vas à la ligne à presque toutes les fins de phrases. Il manque quelques mots et des fois ta façon de dire les choses mériterait d'être revue, que ce soit plus émotif, plus beau, plus agréable à lire.
Sinon l'idée est bonne, ainsi que le sujet. A mon avis avec quelques retouches ça sera bien.
Nathanael. |
4/12 |
27/05/2010 à 23:04 |
j'ai vu pire et j'ai vu mieux
Nathanael. |
5/12 |
27/05/2010 à 23:11 |
Ca me glace.
Nathanael. |
6/12 |
27/05/2010 à 23:16 |
¨Pavay+bide+jay pas lu :noeI:
Nathanael. |
7/12 |
28/05/2010 à 00:54 |
Faut pas voir que les mauvais cotés
Moi j'ai adoré.
Nathanael. |
8/12 |
05/06/2010 à 09:38 |
Oh c'est triste, mais je dois t'avouer que j'ai beaucoup aimé =)
Nathanael. |
9/12 |
07/06/2010 à 08:18 |
Étrangement ce texte te vas bien, et j'aime pour la simple raison que, je vois bien la scène. Le personnage aurait du porter ton prénom. J'ai eu quelques critiques plus ou moins constructives En tete en le lisant, sur les étoiles et la manière qu'il a de se tenir en arrivant la bas, mais je m'emelerait les pinceaux a t'en parler ici. J'te ferais part de tout cela dans la journée.
Nathanael. |
10/12 |
07/06/2010 à 08:26 |
C'est magnifiquement horrible...jai adoré mais je vais mal dormir
Nathanael. |
11/12 |
08/06/2010 à 00:27 |
Oh je viens de remarquer le jeu de noms entre celui du personnage et ton pseudo Athanae...Très bien pensé
Nathanael. |
12/12 |
09/06/2010 à 19:36 |
Yep, pas mal, les sentiments sont bien décrits ce qui permait une certaine "ambiance" du texte.