Petite histoire que j'ai écrit pour un devoir de français mais que j'ai dévellopé par la suite:
NECRONOMICON
Le livre des non-morts
Nous sommes le 20 novembre 1942, la France est partiellement occupée par les Allemands. Je venais de quitter Paris pour me rendre chez mon ami à Troyes. La vie était devenue impossible là-bas, la capitale était envahie par les troupes d’Hitler. Le château de mon ami était le meilleur refuge. M. François et moi nous nous étions rencontrés à l’université de Versailles. Nous avions passé notre bac littéraire ensemble, j’avais promis de lui rendre visite. J'effectuai ce voyage en train, ce qui fut long à cause des nombreux contrôles allemands. Il était environ dix-huit heures lorsque j’arrivai à la gare de Troyes. Là le chauffeur de M. François m’attendait, habillé dans un élégant costume noir. Il me fit entrer dans une magnifique Bentley assortie à son habit.
Il commença à pleuvoir lorsque nous quittâmes le bourg et l’orage se faisait plus menaçant quand nous approchâmes du manoir. Nous arrivâmes devant le portail du château, le gardien nous ouvrit. Nous étions à présent dans une grande allée de gravier. Devant nous se dressait le château, un magnifique manoir en pierre de taille. Je descendis de la voiture, un domestique s’approcha de moi en tenant un parapluie avant de prendre mes bagages. J’arrivai près de la porte, j’eus à peine le temps de frapper celle-ci s’ouvrit. Je découvris alors devant moi un homme qui devait avoir la quarantaine. Il était plutôt grand, avait une tignasse brune parsemée de cheveux blancs. Il était habillé d’un pantalon de golf et d’un pull-over kaki. Son large sourire et son air ironique m’étaient familier. C’est là que je le reconnus. Il me semblait que François avait pris un sérieux coup de vieux depuis le temps que je ne l’avais pas vu.
-Entre Baptiste ! Me dit-il d’un air jovial.
-François ! Cela fait si longtemps !
-Vingt ans mon ami, vingt longues années ! Ha, tu n’as pas changé depuis l’université !
-Quant à toi tu as un peu vieillit, répondis-je avec humour.
Nous rîmes de bon cœur pendant au moins plusieurs minutes. Je fis aussi la connaissance de Mme François. C’était une femme sympathique et très élégante. Malgré son air bourgeois, elle était très attachée aux traditions de sa région.
Après avoir pris un apéritif et mangé quelques amuse-gueule, nous passâmes au souper. On me servit divers plats régionaux dont je n’aurais trouver le nom. M François prit la parole :
-Il y a maintenant plusieurs mois, j’ai découvert en aménageant ce château un livre mystérieux. Baptiste, vu que tu es un expert en typographie, pourrait-tu m’aider à analyser ses textes ?
J’acceptai volontiers. Lorsque le repas fut fini, François et moi, nous nous installâmes devant le feu, en nous racontant des souvenirs de la grande école. La soirée était déjà bien entamée quand je suis monté me coucher. Mme François me montra ma chambre qui était juste à côté du bureau. Je m’endormis rapidement, le lit était confortable et il n’y avait aucun bruit au dehors.
Le lendemain matin, je rejoignis François dans son bureau, Il me présenta alors un petit livre noir, il y avait marqué dessus en grand caractère rouge :
LE NECRONOMICON
Le livre des non-morts
-C’est un livre que j’ai trouvé dans ce château, me dit-il, lorsque je m’y suis installé.
Je regardai minutieusement le livre. Il mesurait environ trente-cinq centimètres sur vingt, il était en papier fin imprimé en lettres noires. Il devait donc dater du quinzième ou seizième siècle, après l’invention de l’imprimerie par Gutenberg.
-Par qui a t-il été écrit, lui demandais-je ?
-Le texte original aurait été écrit par Abdul al-Hazred, un poète fou de Sanaa, au Yémen, qui aurait vécu à l’époque des califes Omeyyades, vers l’an 700, me répondit François.
-Et que raconte t-il ?
-Il s’agit d’un livre parlant du culte d’un dieu appelé Cthulhu et de la manière dont-il va provoquer l’armagedon. Je l’ai lu entièrement et disons que c’est assez spécial. Tenez, lisez ce paragraphe, ajouta-t-il en me tendant le livre. Je commençai la lecture :
« Les Anciens furent, sont et seront ". Des étoiles obscures, ils vinrent là où l'homme était né, invisibles et repoussants. Ils descendirent sur la terre primitive. En dessous des océans, ils couvèrent au cours des âges, jusqu'à ce que les mers se retirent, puis ils pullulèrent et, dans cette multitude, commencèrent à régner sur la terre. Sur les pôles glacés, ils édifièrent de puissantes cités et sur les hauteurs, les temples de ceux que la nature ne reconnaît pas et que les dieux ont maudit. Et leur descendance envahit la terre, et leurs enfants souffrirent à travers les âges. Ils ont construit de leurs mains les huttes de Leng ; et les entités terrifiantes qui demeuraient dans les voûtes primitives ;Zin les reconnaissaient comme leurs dieux. Ils ont engendré le Ha-hag et les entités lugubres qui règnent sur la nuit. Le Grand Cthulhu est leur frère, les shaggoths velus leurs esclaves. Les Dholes leur rendent hommage. La nuit, dans la vallée de Pnoth et Gugs chante leurs louanges sous les cimes de l'ancienne Throk. Ils ont marché au milieu des étoiles et ont parcouru la terre. La cité d'Irem, dans le grand désert, les a connus. Leng les a vus passer dans le désert glacé, et la citadelle sans âge dressée sur les hauteurs couronnées de nuages de Kadath. l'inconnu porte leur marque. Les Anciens ont avidement foulé les chemins des ténèbres et leurs blasphèmes ont inondé la terre ; la création toute entière s'est inclinée devant leur puissance et a reconnu leur perversité. Et les dieux plus anciens ouvrirent les yeux et constatèrent les abominations de ceux qui ravageaient la terre. »
-En effet, dit-je, c’est spécial…
-Ce n’est pas tout ! Ce livre contient aussi des sorts et des incantations et la légende dit que ce livre est crypté et que celui qui réussira à le lire deviendra fou et mourra.
-En gros ce livre est la représentation d’une mythologie inconnue ?
François fit une pause avant de répondre :
-Je crois plutôt qu’il s’agit là de l’œuvre d’un auteur qui ne disposait pas de toute sa santé mentale.
Après avoir étudié pendant deux bonnes heures ce livre, nous descendîmes dîner. Durant l’après midi je me promenai dans le château, François m’avait permis de regarder sa collection d’antiquités. En passant devant son bureau, je l’entendis involontairement.
-Mais oui, mais c’est bien sûr, disait t-il, j’ai trouvé !
Comme il est très mal d’écouter aux portes, je continuai ma promenade. L’heure du souper approchait, je me dirigeai vers la salle à manger où Mme François m’attendait.
-Prenez place M Baptiste, me dit-elle.
-Je préférerais attendre M François, si cela ne vous gêne pas.
-Pas du tout, mais de toute façon le voilà qui arrive.
François rentra dans la pièce. Son visage était figé et sans expression, d’une pâleur de mort. Il s’assit à table sans rien dire.
-Quelque chose ne va pas ? Demanda sa femme.
M. François ne bougea pas, il ne la regarda même pas. On sentit bien que Mme François fut profondément vexée, elle partit dans la cuisine d’un pas pressé. Le souper se déroula dans le plus grand des silences, Mme François regardait son mari d’un air noir. Celui ci n’avait pas bougé, c’est à peine s’il touchait à son assiette. Nous passions au dessert quand un ronronnement se fit entendre. Il s’agissait d’un bombardier allemand. Quand nous entendîmes une bombe exploser au loin, la panique s’empara de nous et nous nous cachâmes sous la table. M François, lui resta immobile, il fixait toujours le mur. Le calme revenu, nous terminâmes le repas. Lorsque je montai à ma chambre, mon regard fût attiré par la porte entrebaîllé du bureau. La lumière y était allumée mais François ne s’y trouvait pas. J’entrai et je découvris sur la table, le livre ouvert. En le fermant, je m’attardai sur la couverture. Elle me semblait différente, le noir était plus profond, et les lettres n’étaient plus rouges mais couleur sang. Une force mystérieuse me poussa à tourner les pages et a lire :
«Entendez la voix du terrible Hastur, entendez le soupire affligeant et la course folle du vent ultime qui tourbillonne ténébreusement au-dessus des étoiles muettes, écoutez le hurler, avec ses crochets de serpent, du fond des entrailles de la terre, lui dont le grondement incessant remplit les cieux sans âge de Leng qui demeure cachée. Son pouvoir ravage la forêt et écrase les cités, mais nul ne connaîtra la main qui frappe et l'âme qui détruit, car celui qui est maudit avance, sans visage, et sa forme reste ignorée des hommes. Entendez donc sa voix aux heures sombres, répondez à son appel en l'appelant ; inclinez-vous et priez sur son passage, mais ne prononcez pas son nom à voix haute. »
Il y avait là tellement d’atrocité, de souffrance dans ces lignes, que ce ne pouvait être que la réincarnation du mal. Comment un livre pareil peut exister, comment a t-il pu résister à toutes les censures. Je fermai le livre, je ne pouvais plus le lire et je ne le pourrais jamais. M François était là devant la porte, je ne l’avais pas vu rentrer.
-Sortez M baptiste, me dit-il d’un ton sec.
-François, lui répondis-je, le livre…
-Sortez !
Je ne reconnaissais plus mon ami François, celui que j’avais rencontré durant mes études, je sortis sans rien dire du bureau. J’entendit la porte se fermer puis se verrouiller derrière moi.
Je ne trouvai pas le sommeil, comment François pouvait avoir autant changé en quelques heures ? Quel maléfice ce livre pouvait contenir ? De temps à autres, quelques passages du livre me revenaient en mémoire, et si c’était lui la cause de tout cela, si c’était lui qui avait ensorcelé mon ami ? Non c’est impossible, il ne s’agit que d’un livre. Finalement je parvins à m’endormir. Soudain un cri horrible se fit entendre en provenance du bureau. Un cri d’agonie, de mort violente. Je courus jusqu'à porte du bureau, elle était fermée à clef. D’un violent coup d’épaule je parvint à l’enfoncer. François était allongé sur le sol, la main sur la poitrine, je m’agenouillai à ses coté. Il n’avait pas de pouls et il ne respirait plus. Mme François arriva quelques secondes après découvrant son mari allongé sur le tapis.
-Il est mort lui dis-je.
Elle fondit en larme, moi non plus je ne pouvais cacher ma tristesse. Mes yeux se fixèrent sur le livre, c’est alors dans un excès de fureur que je le pris. Je descendit l’escalier quatre à quatre et me précipitai dans le salon. La cheminée y était toujours allumée. Je pris le livre entre mes mains et je le jetai dans les flammes en criant :
-Tu as tué mon ami, tu as tué mon ami…
Le lendemain, il y avait toute la gendarmerie de Troyes dans l’allée. Les policiers prenaient des photos du bureau pendant qu’un médecin légiste examinait le corps. Mme François et moi nous nous tenions dans le couloir quand le commissaire vint nous voir.
-Mme François, dit-il, d’après le médecin votre mari est mort d’une crise cardiaque, avait-il des antécédents médicaux, était-il alcoolique ?
-non pas à ce que je sache, répondit-elle, il était en très bonne santé jusqu'à ce soir.
Le corps fut emmené et les policiers s’en allèrent aussi vite qu’ils sont venus, laissant la maison dans un silence de mort.
Je mis beaucoup de temps à faire mon deuil, je quittai Troyes après la libération de Paris. Je me fit à l’idée que François était mort d’une crise cardiaque et j’oubliai très vite cette histoire de livre maudit.
Voila j'espere que ce n'était pas trop long, dites moi ce que vous en pensez...
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24/05/2005 à 17:45 |
aussi, j'aimerais bien que quelqu'un me signal les anachronismes si il y en a....
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24/05/2005 à 17:51 |
c nul
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24/05/2005 à 17:56 |
ok au moin cé direct....
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24/05/2005 à 18:26 |
C'est génial ! j'ai adorée !!! je suis fan ! par contre, les médecins légistes n'existaient pas à cette époque... et on ne prenait pas de photo quand il y avait meurtre...
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24/05/2005 à 18:30 |
lol oui cé vrai et je sais pas si il y avait BAC L non plus...
Mais bon je compte develloper un peut cette histoire, peut etre avec une suite
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24/05/2005 à 18:33 |
c'est génial ! tu devrais en faire une sorte de saga, tout autour du surnaturel et de ton personnage... bac L ? non, mais formation dans les lettres, oui... (lettres=littérature)
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24/05/2005 à 18:38 |
Ma fois cette idée de saga n'est pas mal, d'ailleur j'avait dans la tete une histoire dont les pesonnages seraient mes amis et moi dans 15ans....ça serait assez amusant a faire
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24/05/2005 à 18:43 |
G-e-n-i-a-l !
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30/05/2005 à 15:32 |
personne d'autre ne veu donner son avi?
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30/05/2005 à 15:48 |
franchement je vien d' y lire est je trouve sa super bien!!!
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30/05/2005 à 16:12 |
merci clad38
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30/05/2005 à 16:15 |
derien..mais tu la trouver ou ce livre??
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30/05/2005 à 16:20 |
j'ai juste trouvé des extraits sur internet
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30/05/2005 à 17:48 |
Heroic fantasy
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30/05/2005 à 17:51 |
Nous sommes le 20 novembre 1942, la France est partiellement occupée par les Allemands.
Ta premiere phrase ma plait pas :
- les allemands c' est un nom commun, pas de majuscule
- << Nous sommes le 20 novembre 1942, la France est partiellement occupée par l' Allemagne nazie >> aurait été plus exact.
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30/05/2005 à 18:35 |
oui c'est vrai merci Reznor, ce n'est pas tres sympa pour nos homologues allemands, mais j'ai mis cette histoire sur ce forum pour pouvoir justement corriger certaines erreures.