Névrose

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18 ans ou plus

Borderline.   Névrose 8 17/04/09 à 03:09

La nuit a toujours été un moment difficile pour moi. Enfant, j’entendais des monstres sous mes draps. Fillette, je croyais voir l’éclat d’un poignard au dessus de mes draps. Jeune fille, je sentais le souffle chaud d’un être à mes côtés.

Au fur et à mesure des années, mes troubles avaient grandis, devenant des névroses : l’abandon que je devais au sommeil me rebutait. Une seule solution : l’insomnie. Tu sais, ne jamais fermer les yeux, ne jamais baisser la garde. Un combat éternel contre le sommeil, où chacun des deux côtés lutte jusqu’à découvrir la faille de l’autre.
Ce jour là, je n’avais pas dormi depuis 38 heures. A chaque seconde, je pouvais sentir mes yeux boursoufflés et rouges, mon cerveau endolori, mon corps qui demandait grâce. Oh, certes, j’aurais pu aller me coucher, et résoudre de cette manière tout ces maux. Malheureusement, le combat contre le sommeil et mon imagination débordante était devenu une affaire personnelle, et mon orgueil ne désirait qu’une chose : tenir le plus longtemps possible, jusqu’à la rupture fatale.
Sur le pied de guerre, je me préparais à la lutte. Le plancher était froid, la musique entêtante. Et maintenant, l’attente. L’attente du premier rayon de soleil, l’attente de la libération. Au fur et à mesure du temps, les névroses revinrent. Tel un animal en cage, je regardais mon lit comme un objet du diable responsable de mes peurs ; puis vint le tour de tout les objets qui pourraient me donner envie de céder.
Les pulsations de mon cœur augmentaient, mes veines saillaient sur mon cou. L’insomnie laissait place à la lutte contre ma folie. Une crise d’angoisse arrivait, comme tant d’autres avant elle, et comme tant d’autres après. Les tremblements de ma main n’était qu’un des symptômes de ce qui allait arriver. Sauf que cette fois-ci, plus rien. Le vide. Alors que mon esprit s’était préparé à résister, rien ne se passait. Juste une chaleur agréable autour de moi, comme si le soleil avait décidé de m’aider à supporter ce moment douloureux.
Même la fatigue avait disparu. Avec délice, je me laissais aller contre les minces rideaux qui bordent une fenêtre pourtant noire. Une indolence réelle me pénétra, comme lors d’une étreinte soudaine avec un être aimé. Ma peau frissonnait, comme sous l’emprise d’une main inconnue ; mon souffle se ralentissait. Etrangement, ces impressions ne m’étonnaient pas : au contraire c’était comme si une personne familière m’avait entouré de ses bras pour me protéger de ma folie.
Les minutes passaient, augmentant toujours plus cette sensation de bien-être. Mieux encore, mon orgueil s’était calmé, m’autorisant un repos nécessaire. Dans un état second, je me levais et avançais vers le lit. Un léger regard vers la psychée qui reposait contre l’armoire. Toujours le même visage, cerné et pâle. L’espace d’un instant, je m’arrêtais, contemplant l’aspect pitoyable que je me renvoyais. Cependant, il me semblait apercevoir quelque chose tout près de ma nuque, quelque chose de blanc et de vaporeux. Intriguée, je rapprochais mon corps du reflet, et observais quelle était la cause de ce phénomène.
Un semblant d’être se tenait contre moi, dans une étreinte virulente. Comme une mère ne voulant pas lâcher son enfant, et tentant désespérément de le protéger du monde extérieur. Son visage était rond, éclairé d’une pâle clarté. Deux yeux brillaient, d’un vert intense. Quelque chose, dans cet aspect, me rappelait quelqu’un. Qui ? Je ne me souvenais pas. La créature dégageait une chaleur, et un souffle qui me détendait. Complètement offerte à ses bras, ma tête tomba doucement sur mon épaule droite, laissant mon cou nu pour le délice qu’elle m’offrait. L’indolence prenait place dans tout mon corps, et mes paupières se baissèrent peu à peu. Je me sentais voler, comme si l’être me portait dans un autre monde, un monde où la douleur n’existerait plus. Lèvres entrouvertes, je me laissais complètement aller à ses caresses. Puis, je relevais mon regard. Choc. Ce regard, cette prestance, c’était moi. Comme si un ange gardien était apparu, sous ma forme. Etrangement, cela ne me posait pas de problème. Au contraire, cela me semblait évident. Qui d’autre que moi-même pouvait comprendre ce que je ressentais ?
La suite reste floue dans mon esprit. Je me souviens avoir été posée dans mon lit, doucement, comme si mon corps était en cristal. Je me souviens avoir senti son corps contre le mien, en une étreinte rassurante. Je me souviens avoir senti son souffle dans mon cou.
Le lendemain, tel un petit animal craintif, collée à ma peau, elle était là.

Et cela ne faisait que commencer.

Névrose 1/8 17/04/2009 à 03:12
Wow j'ai cru que t'avais un soucis, j'commence a lire et je vois " création & littérature ". J'ai arreté de lire.

C'est pas mesquin, j'ai juste envie d'le dire. Innocent
Névrose 2/8 17/04/2009 à 03:13
Oh oui, création =)
Névrose 3/8 17/04/2009 à 03:17
J'croiyais qu't'avais des problème de sommeil c'était intriguant au départ. ^^
Névrose 4/8 17/04/2009 à 04:11
C'est vachement bien écrit, et ça rappelle des choses que j'ai vécu, donc note max quoi Smile
A_MOR 
Névrose 5/8 17/04/2009 à 11:31
Je sais pas pourquoi j'ai un peu de mal avec l'écriture. Tu aurais peut être mieux fait d'écrire au présent.
Mais bon dans l'ensemble je trouve ça pas trop mal.
Névrose 6/8 17/04/2009 à 11:43
Au présent ? C'est vrai.
Me je pense que j'aurais eu du mal à faire s'entremêler les évènements d'avant, et ce qui se passait. 'Fin, je m'exprime mal. Mais tu vois le truc =)
Névrose 7/8 17/04/2009 à 16:37
Je trouve ça trop lourd. Je n'aime pas.
Névrose 8/8 17/04/2009 à 20:09
Frosties a écrit :
Je trouve ça trop lourd. Je n'aime pas.


Ha ha!




Ouais, moi je trouve ça cool. Toujours aussi joyeux.
Comme quoi, la fatigue, c'est la meilleure défonce......
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