" Originale pour les normaux,
Banale pour les marginaux.
[ Et si douée je dois l'être, que ce ne soit qu'avec les mots. ]"
Copyright © Noémie.
Pour répondre à ta question, on m'a souvent exclu de la normalité. Mais qu'elle est-elle, cette pseudo-normalité ? Une opinion générale mâchée par des faibles penseurs et vomie sur le premier qui en fait une indigestion et cherche à ce nourrir autrement ? Probablement.
Et si on ne me rentre que rarement dans les "normes" je n'ai pas non plus la prétention de me sentir, de me dire différente. Et encore moins le manque d'estime de moi-même pour me rattacher à un troupeau. D'ailleurs, même la différence a une notion suprêmement relative.
Je crois que de vouloir se comparer, s'assimiler à de pareilles abstractions, ça dénote un trouble de la personnalité, de confiance en soi. Je ne fais aucun reproche, j'ai moi aussi eu ma phase de méditation sur "normale ou pas comme les autres ?", (je n'exclue pas le fait d'y replonger en même temps) et au final... Aujourd'hui, je ne suis rien en étant tout. Bon, je suis encore en déséquilibre sur la balance de ma personnalité, mais j'ai pas les poids "normaux" et "différents" qui viennent fausser le tout. Je ne ressens plus la nécessité de savoir ce que je suis, du moins, pas de ce point de vue là.
C'est facile et à la portée de tous de coller l'étiquette "différent" à un individu qui fait une même chose d'une autre manière.
Enfin, je me permets un tel discours mais j'aime et j'admire ces personnes qui cultivent leurs "différences", qui s'affichent et les affichent ouvertement, en fond justement une richesse modeste car avec cette foule de personnes "communes" et sans "originalité", ce qui pourrait se réveler "normal" devient "différent". (Un peu de philo destructrice de neurones avec ça ?)
En bref, si la "normalité" est une vague de mode, si ce n'est un tsunami, qui emporte et noie une majorité, en ne m'en tenant qu'aux avis de personnes proches, je n'ai jamais été pris la mer et campe de pieds ferme sur la terre de ma différence sur laquelle on m'a planté.
(Et hop, une métaphore !)
Am Stram Gram.