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18 ans ou plus
Jonafa | Nouvelle - Songe d'un amour passé | 2 | 16/03/08 à 14:23 |
Moi. Moi si loin de toi pour t'aimer.
Moi si seule sans toi à mes côtés.
Je m'ennuie en cours. Je ne vois pas le temps passer.
Je regarde l'heure sur mon téléphone et j'aperçois que j'ai reçu un nouveau message. Expéditeur : Toi. Oui, c'est toi. Un message magnifique dans lequel, avec brio et romance, avec lyrisme et splendeur, tu me dis que je te manque, que tu m'aimes, que tu souffres toi aussi de la distance qui nous sépare, que dis-je, qui nous hante. Oui, c'est bien de toi. C'est signé : « il tuo F. »
Une journée de plus qui s'achève, une journée qui grâce à toi a été un peu moins fade. Le jour suivant, encore les cours.
A midi, je sors. Le regard vague, le regard flou et fatigué. Mais cependant quelque chose m'interpelle : TOI ! Illusion ? Hallucination ? Non. C'est bien toi, en chair et en os. Tu te tiens debout à trois mètres de moi environ. Je crie ton nom, pleine d'enthousiasme. Je cours, le plus vite possible, et je saute dans tes bras. Qu'il était loin le souvenir d'une telle tendresse ! Tu me serrais fort, de peur de ne pas me casser, et moi je ne te lâchais plus, de peur que tu disparaisses. Je t'embrasse, tu m'embrasses, nous nous embrassons, pleins d'amour, pleins de joie. Une larme coule lentement sur ma joue.
Je te regarde passionnément, tu en fais de même. Tu me murmures à l'oreille que tu m'aimes, j'en fais de même. Tu me reposes délicatement au sol. Que faisais-tu là ? Tu me répondis avant même que je n'eus posé la question, mon âme sœur, mon alter ego. Le manque de nous t'était insoutenable, tu as pris le premier avion en destination de Marseille pour me retrouver, pendant un petit laps de temps. Tu voulais qu'on profite à fond de ton séjour.
On mange un petit morceaux entre deux ou trois sourires, entre dix ou vingt regards, entre cent ou deux cents baisers. Tu me prends contre toi, et on part se promener.
On se rend à la plage, nous sommes seuls tous les deux. On se déchausse, on se découvre. Le vent doux caresse nos deux visages, gais et allègres. Si frais mais pourtant moi j'ai si chaud : je t'aime !
Je marche au bord de l'eau, tranquillement, rêvant, et toi, tu regardes la mer, pensif. Je te dessine un cœur dans le sable, j'y inscris ton initiale. Tu regardes mon œuvre d'art, tu me regardes et amoureusement, tu cours vers moi et essaies de m'embrasser. Je t'esquive, l'air coquin, et m'enfuis en courant... Tu me cours après en riant, comme deux gamins, on s'aime, comme deux gamins... Tu me poursuis sur la plage et tentes de m'attraper. Je ris, tu ris. Tu finis par me saisir par les genoux et me mettre sur tes épaules. Je crie, t'ordonnant de me lâcher ; tu n'en fais qu'à ta tête. Tu me fais redescendre de tes épaules et me porte comme un prince porte une princesse. C'est tellement magique, tellement beau, tellement romantique, tellement : tout ! Tu me reposes à terre, et je m'assieds doucement face à la mer, songeuse. Un air de musique, doux et romantique, soudain, apparait, comme si Dieu nous l'avait envoyé. Tu tends la main, paume ouverte, vers moi, tu m'invites à danser... On est beau et on est bien, on est amoureux. On danse, danse, danse, danse... Je tournoie, me colle à toi, t'embrasse, te dis que je t'aime. La musique s'arrête, je regarde l'heure, il se fait tard.
Pas loin de là, il y avait une colline. On y monte, on trouve une jolie prairie en fleurs. Tu cours, tu sautes, tu me fais rire. Je m'allonge dans l'herbe verte, j'attrape quelques fleurs, je te fais un bouquet. Toi, tu me trouves la plus belle des fleurs, tu t'accroupis en face de moi et me la glisse dans les cheveux, je suis aux anges ! Tu t'allonges à côté, on regarde le ciel. On observe les nuages, on s'aime, on rit, et ce jusqu'au crépuscule, où on aperçoit le soleil qui doucement va se coucher, laissant à l'amour le soin de faire le reste...
La nuit arrive lentement. On regarde le ciel, noir à présent, et les petites lumières qui le décorent. Jamais il n'y eut autant d'étoiles dans le ciel de Marseille que ce jour-là... Tu trouves la plus brillante de toutes les étoiles et tu me dis qu'elle représente notre amour, notre histoire, que chaque fois que je te manquerai, que tu me manqueras, il suffira d'observer cette étoile pour se rappeler de chaque instant vécu ensemble. Tu m'expliques que cette étoile, c'est notre amour, même après sa mort, elle continue de briller sur Terre...
On part, on rentre chez moi. Tu dors avec moi, et l'amour est encore plus intense...
On se couche, il est tard, mais ni toi ni moi ne sommes pourtant fatigués.
* * *
Je me réveille avec les rayons du jour qui tapent contre la fenêtre, et se reflètent à travers les volets. Il est dix heures du matin. Je suis seule, tu n'es pas là. Rien n'a changé dans la pièce, rien ne témoigne de ta présence. Il est dix heures du matin, et je comprends que ce n'était qu'un rêve...
Je vais en cours l'après-midi, la mort dans l'âme, hantée par ce rêve, cette impression de réellement vécu... Je m'ennuie en cours, je regarde mon téléphone pour voir l'heure : Aucun nouveau message...
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On s'était dit qu'on s'aimerait pour toujours,
Maintenant, je l'écris, à la vie à l'amour !
Dans ces moments de solitude ,
on se tourne vers le passé ...
Nouvelle - Songe d'un amour passé | 1/2 | 16/03/2008 à 14:28 |
Nouvelle - Songe d'un amour passé | 2/2 | 30/03/2008 à 10:38 |