Nouvelle sans titre...

Bannwell

Nouvelle sans titre...

10

22/03/11 à 21:34

Faisant du tri sur mon ordinateur je suis retombé sur une ancienne nouvelle écrite l'année dernière, tard un soir de déprime... elle remonte pas mal mais je suis d'humeur à me faire lyncher alors pour ceux que ça intéresse je me permet de la proposer. Bonne lecture =)
Je préviens cependant que je l'ai récupérée comme telle de mes archives personnelles, il est fort probable qu'il y subsiste des fautes grammaticales... les accords et moi ne sommes que rarement bons amis ._.

Les contours sont flous autour de moi, tout semble si vague et si absurde.
Ces escaliers qui ne mènent à nulle part et partout à la fois, ces ponts qui plongent sous l’eau pour ne jamais en ressortir, ces tours allongées sur le sol.
Tout est si étrange et absurde pour n’importe qui. Pourquoi cet endroit me semble-t-il si logique ?
Mes pas s’arrêtent devant une porte de fer planté de sol menant, je le sais, à un lac souterrain.
Elle me fait froid dans le dos. Ca me rappelle cette nuit dans cette grotte avec ces anciens amis.
Je me souviens de la froideur de l’eau alors que les ténèbres avaient noyés la lune.
Je me souviens du manque d’air avant le néant.
Un pas de plus, un rideau de tissus blanc, l’hôpital, le coma.
L’oubli.
Pourtant je ne parviens pas à ouvrir ce rideau. Une simple toile blanche qui m’empêche d’avancer.
Je ne parviens pas à l’ouvrir, même si j’essaie, encore et encore.
Qu’est-ce qui se cache derrière ?
Je ne sais pas.
Je continue d’avancer, longeant la toile.
Un escalier et j’arrive devant une porte d’ébène derrière laquelle se trouve une ancienne chambre inspiré du vieux japons.
Je sais qu’elle renferme tendresse et joie mais je n’ai pas le courage de l’ouvrir… pas aujourd’hui.
Ma route se prolonge encore, me voilà sous un cerisier en fleurs. Au bord d’un ruisseau.
Je revois ce sourire et ces yeux d’émeraude, je revois cette chevelure brune ondulant dans son dos.
Je me souviens de la tendresse de sa peau lorsque je l’ai frôlé par inadvertance.
Je me souviens de ce cœur qui s’est mit alors à battre pour ne plus jamais s’arrêter.
Et ce cerisier qui demeure là, éternellement en fleur même si dans mon cœur tout est fané désormais.
Je me retourne un instant, fixant la fumée qui s’élève vers le ciel, je revois un arbre allongé sur le sol, je revois le sang, entends le silence suivis d’une sirène dans le lointain.
Ils n’arriveront jamais. Ou bien trop tard.
Pour elle c’est perdu d’avance.
Un peu plus loin mais toujours avant de repasser devant le rideau blanc, les ténèbres, l’odeur de l’alcool fort.
La fumée des cigarettes.
Le goût des larmes.
Retour au lac.
La fête, la joie, l’alcool qui coule à flot...
L’accident.
Ce jour depuis lequel j’ai si froid.
Ce jour depuis lequel je suis ici, dans ce monde absurde fruit de mon esprit perdu.
Ce monde que je ne quitterai peut-être jamais.
Le monde de mes souvenirs…

Oui j'étais dans une période où j'aimais beaucoup les retours à la ligne... et non pour cette nouvelle-ci j'ai tenu à ne pas ajouter des paragraphes, les retours étant suffisants à mon goût, après chacun son point de vue n'est-ce pas ? ^^"

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