Tandis que les gardiens en uniforme du Musée de Cire faisaient sortir les derniers visiteurs par la grande porte vitrée, derrière une vitre teinté, Jean-Louis Perrière se trouvait dans le bureau du Directeur.
Mr. Thompson était un homme relativement âgé, mais il était quand même séduisant. Grand, maigre, les yeux d'un bleu froid, ses cheveux gris étaient rabattus en arrière, et une fine moustache surplombait ses fines lèvres, son visage avait quelque chose de lisse...presque superficie, presque trop parfait... Manifestement, c'était un homme qui savait bien s'habiller, et accordait une grande importance à son apparence sans ostentation, ...Jean-Louis aussi, à une autre époque, mais son vieux costume 3 pièces était usé et recousu à divers endroits , la couleur était passée d'un rouge vif jadis élégant, à un pourpre répugnant. L'interlocuteur du directeur était relativement petit, frêle, bien qu'il parlait avec assurance, ses cheveux étaient clairsemés et d'épaisses lunettes venaient compléter son portrait, il portait sur lui ce qu'il était, un être plus doué que la moyenne que son manque de confiance avait fait échoué.
- « J'ai du mal a accepter votre demande, Mr. Perrière, dit le directeur. Nous avons refusé cette requête près de trois fois par semaine, il s'agissait en grand partie de jeunes types qui avaient fait le paris avec leurs copains, mais nous n'avons jamais accepté a qui que ce soit le droit de passer une nuit dans notre « Horrors Room's », après tout, si un de ces jeunes perdait la tête, nous serions responsables! Mais vous êtes le premier journaliste, d'âge mure qui plus est, à postuler.
- Vous insinuez, je suppose, que les journalistes n'ont pas de têtes a perdre! dis-je en blaguant.
-Absolument pas! Reprit celui si dans un grand éclat de rire, nous les prenons en général pour des personnes plus raisonnables que la moyenne, et qui plus est, vous nous proposait une publicité gratuite et qui rapporte! Mais je devine ce que vous allez dire...il y a quelques années, chez Tussaud, on aurait offert cents livres sterling à quiconque passerait une nuit seul dans la « Chamber of Horrors », mais vous devait bien penser que je ne ferais pas d'offre semblable...mais au fait, dans quelle journal travaillez vous?
-Et bien pour l'instant je suis journaliste indépendant, je fais un peu de pige à droite à gauche, mais l'article sera sans aucun doute publié dans le Guardian, ils prennent tout ce qui est sensationnel, « Une Nuit avec les tueurs! », je vois d'ici en deuxième page...
-Et...je voudrais d'abord être sur que vous êtes bien détermine, et conscient de ce que vous allez vivre...même moi, qui me balade a longueur de journée en leur compagnies, qui les ai vue, encore luisants de cire bouillante, nus puis habillés, installés dans leur position théâtrale, je n'oserais pour rien au monde passer une nuit en compagnie des plus grands criminels que la Terre est porté. Je pense que plus d'un homme sain y aurait perdu l'esprit. Alors, Mr. Perrière, êtes vous prêt à passé la pire nuit de votre existence?
-Quelle raisons avez vous d'avoir peur de bout de cire?
-Je ne sais pas précisément...peut être serais-je hanté par leurs crimes? Et après tout, vous allez quand même passer la nuit assis au milieu de tous les types les plus terrifiants de l'histoire, leurs yeux de verres braqués sur vous!
-J'ai prit ma décision Mr; Thompson, et je n'y reviendrais pas.
-Après tout, c'est votre problème...laissais moi juste le temps de prévenir le chef des veilleurs, qu'il ferme la salle à double tour pour aujourd'hui. Après quoi je vous conduirais à L'Antre des Meurtriers »
Il donna ses ordres d'une voix soudain plus tranchante, plus officielle a travers l'interphone, après quoi il se retourna vers son hôte et le guida vers la porte de son bureau.
Ils arrivèrent dans la-dites salle, elle n'était en effet pas très accueillante, ses mirs et son architecture rappelaient une ancienne crypte, basse de plafond, et sur des podiums et estrades, reposer les statues des êtres les plus vils que l'humanité est connue. Tous étaient la, les yeux exorbités, la bouches figée en un rictus de haine ou de moquerie, voir de plaisir. Certains était représentés en train de rire aux éclats, d'autre paraissaient presque inadaptés a la pièce, avec leur air timide et leurs yeux larmoyants, mais tous étaient des tueurs en séries, des psychopathes de la pire espèce.
Thurtell, la bête du Weir, Lefroy, le petit bourgeois qui a tué pour jouer aux grands nobles, Mme. Singhampton, obsédé sexuelle, véritable veuve noir, a tuée ses sept maris pour l'argent, Charles Piece, les Frères Dorhn, Kennedy et Florhn, deux complices voués par la même fascination morbide des enfants étouffés. Tous avaient devant eux une plaque dorée expliquant brièvement leur « exploit ».
-Lui c'est Crippen, vous l'aurais sans doute reconnu, il respirait la gentillesse, donnait l'impression de ne pas faire de mal a une mouche, et la Armstrong, avec son air de bon compagnard, et la Grenkin, le petit vieillard avec sa barbe si spécifique...déblatéra le directeur, accomplissant son rôle de guide.
Perrière se rendit compte que l'éclairage extrêmement discret rajoutait encore au sentiment d'angoisse qui émanait de la salle.
-Tiens, voici le seul du lots a ne pas avoir été pendu, dit-il en désignant un petit bonhomme habillé en français moyen des années 50, avec sa cape bleu, son béret et ses cul-de-bouteilles sur le nez, il ne mesurait pas plus d'un mètre cinquante-cinq, portait une moustache semblable a celle de Thompson et semblait être un exemple de gentillesse.
-Mais qui est-il, s'exclama Perrière, inexplicablement terrifié par son visage doux et engageant.
-Le brave Dr. Bourdette, répondit fièrement le directeur, ravi d'exposer son savoir.
Le nom disait quelque chose a Ferrière, mais il ne se souvenait pas des circonstances.
-Ce fut la terreur du Paris de l'après guerre, dans la journée brave médecin, il égorgeait ses victimes le soir venu, toujours avec son rasoir, et a son trente-troisième meurtre, il laissa un indice qui mit la police sur la voie, mais entant le filet se resserrer, il a du se suicider et être assez malin pour qu'on ne découvre jamais son corps...depuis il y a eu deux-trois meurtres commis avec le même style opératoire, mais il s'agit surement d'imitation, c'est fou comme les meurtriers célèbres ont des imitateurs, n'est- ce pas?
Son mannequin était un chef-d'œuvre pensa Perrière...ses yeux était d'un hypnotisme effrayent...
-Vous aurez plus d'une illusion d'optique dans la nuit...et il est impossible de vous laisser plus de lumières, ainsi je laisse un gardien a coté de la porte en cas de craquage, mais j'espère que vous n'aurez pas besoin de l'appeler, auquel cas je me verrais contraint de ne pas admettre votre performance.
-Bien sur, admit le journaliste.
Le gardien était d'humeur facétieuse:
-Le fauteuil, je vous le mets en face de Crippen pour lui taper la discute, ou bien préférais bous la veille Singhampton qui vous fait ses yeux doux comme si elle avait besoin de tendresse? Et il partit laissant derrière lui les échos d'un rire gras, et le fauteuil.
Les premières heures furent relativement faciles a vivre, par rapport a la terreur qu'il redoutait au départ. Il essayait de se concentrer sur les sterling qui se déverserait sur son compte en banque une fois l'article publié, mais vers minuit, il se sentit vraiment mal a l'aise, entouré de cette pourriture de l'humanité qui le fixait, le vent provenant d'un soupirail lui paraissait être un murmure...et ne pouvant avoir toute le pièce devant lui, il lançait de fréquents coups d'œil par dessus son épaule pour s'assurer que tout était normale dans son dos. Plusieurs fois il cru entendre un bruit de pas, son cerveau embrumé par la fatigue n'arrivait plus a savoir si cela était vraisemblable ou non, et pour échapper a la terreur, qu'il trouvait somme toute irrationnelle, il posa son siège devant celui qui lui faisait le plus peur, le Dr. Bourdette, pour le surveiller.
Il soutint son regard hypnotique pendant trois-quarts d'heure, laissant son esprit sombrer dans les profondeurs de son cerveau, puis se sentant incroyablement mal a l'aise il lâcha prise, et se trouva presque en pleine forme, comme au réveil, il lui sembla remarquer une foule de détails, le vieux Creppin n'avait-il pas viré d'un ou deux degré sur la gauche? La belle Singhampton avait-elle les lèvres dans la même positions? La pelle du bon Armstrong n'avait-elle pas dérapée de quelques centimètres? Il estima qu'il était préférable pour sa santé mentale de se repositionner au milieu pour ne pas laisser son esprit imaginer de telles absurdités, et il repensa au Dr. Bourdette, quel être terrifiant...pourtant d'apparence si doux...
Il crut entendre un murmure plus prononcé qu'a l'ordinaire, les statues respiraient-elles?
Il prit son calepin est nota ses impression depuis le début de la soirée :
Silence mortel, immobilité terrifiante, solitude paniquante
Yeux de Bourdette hypnotique, mouvements de mannequins
Murmures et autres bruits=>Dimension inquiétante
Il releva la tête sans prévenir et prit Creppin presque en flagrant délit et lui dit:
« Fait gaffe mon vieux, la prochaine fois que l'un d'entre vous bouge, je le brise en morceaux! »
Il pensa qu'il pouvait partir, après tout il avait réunit de quoi faire dix articles! Mais le gardien, ou le directeur moucharderait et plomberait la crédibilité de son récit...
Il crut surprendre un clin d'œil, un léger battement de sourcils, un mouvement des lèvres... On eut dit une classe d'élèves insupportables qui attendait que le professeur soit au tableau pour faire ses pitreries.
Mais après tout, quelle crédibilité avait-il? A Londres il été Jean-Louis Perrière, journaliste raté, sans réel vie sociale, aucune boite connue, après tout qui s'en soucier?
Il tourna vivement la tête pour fixer Bourdette, et lui dit:
-Je suis absolument sur de t'avoir vu bouger, oh oui je t'ai vu...que le diable t'emporte Bourdette!
Puis ne pouvant soutenir plus longtemps son regard, il fut forcé de revenir a sa position initiale, tournant le dos a Bourdette.
Ses gestes étaient lents et mesurés, Perrière savait qu'il bougeait, mais ne pouvait rien faire, a part fixer droit devant lui, et essayer d'ignorer sa peur.
Bourdette quitta lentement son piédestal, souleva la cordelette de velours qui le séparait du public, et il se plaça a environ deux mètres de Jean-Louis.
-Bonsoir cher invité, inutile de me présenter, je suppose.
Il parlait dans un anglais parfait, où l'on détectait a peine l'accent étranger
-Vous ne pouvez ni bouger, ni parler cher hôte, mais je sais que vous m'entendez, alors sachez que je désespéré d'avoir un jour un compagnon, ne serait-ce que pour une nuit, mais quelle fut ma joie lorsque je vous vit arrivé en déambulant avec ce cher Thompson...
Le journaliste était fou de terreur, cela ne pouvait être vrai, il devait rêver.
-Je vais peut être vous expliquer ma présence en ce lieu, ce qui est le minimum que je puisse faire.
Des circonstances que vous connaissez m'ont obligé a venir m'installer en Anglettere, et je résidais dans l'immeuble voisin le jour où je croisa un agent de police français en vacance qui me regardait un peut trop curieusement. Je me précipita dans la foule et rentra ici, ayant déjà eu l'occasion de voir mon effigie, je cria « Au feu » et la pièce se trouva vide en un rien de temps, je me débarrassa de mon jumeaux de cire, lui ôta ses frusques et les enfila, avant de prendre sa place, je jeta le mannequin par le soupirail, et joua au mannequin a longueur de journée, m'amusant de temps a autres a effrayer les enfants, subsistant en volant de la nourriture la nuit, en passant par le même soupirail...Maintenant que vous connaissez les raisons de ma présence en ce lieu, passons a la suite...
Vous savez, le monde est divisé entre les collectionneurs, et les non-collectionneurs. Pour certains ce sont les pièces de monnaies, les feuilles d'arbres, les timbres etc...moi je collectionne les gorges.
Il fixa la gorge de Perrière avec intérêt et dégout.
-Je ne vais pas faire la fine bouche, car pour des raisons évidentes, mes activités ont été ralenties ces dernières années, mais vous avez un cou maigre, un cou de miséreux et d'alcooliques, un cou d'anciennes splendeurs a en voir la peau flasque et usée...
Mais bon, même si en temps normal j'aurais choisi un bon gros cou dodu et gras, couinant sous mon rasoir, mais je saurais me contenter du votre, Mr. Perrière
Il fouilla dans sa poche, avant d'en sortir une lame courbée qu'il passa contre son index gauche, puis lécha le tranchant.
-C'est un rasoir français, mon cher, si peu utilisé en Angleterre...Vous avez remarqué? La lame est extrêmement fine, elle ne coupe pas très profondément, mais juste suffisamment pour pouvoir « collecter », ainsi vous poserais-je la question que tous les barbiers bien élevés vous poserons:
-La lame vous convient-elle, monsieur?
...
Le lendemain matin, quelques faibles rayons de soleils passant par une verrière de verre dépolie illuminèrent la salle, où l'on découvrit Jean-Louis Perrière, journaliste indépendant de son état.
Bien qu'il n'eut aucune égratignure au cou, il était raide mort. Ses patrons avaient eut tort de sous-estimer son imagination.
Le Docteur Bourdette observait l'homme mort sans émotion et sans faire un geste...Après tout; ce n'était qu'une statue de cire!
Celle ci doit avoir pas mal de fautes, mais la tout de suite maintenant j'ai la flemme ^^
Une nuit au musée |
1/4 |
23/01/2009 à 19:32 |
encore un
Une nuit au musée |
2/4 |
23/01/2009 à 19:34 |
J'ai mit du temps a me décider :p sa explique la masse ^^
Une nuit au musée |
3/4 |
23/01/2009 à 19:34 |
Mais lol quoi j'ai même pas tout lu la fleme quoi...
Une nuit au musée |
4/4 |
25/01/2009 à 00:51 |
Tu sais déjà ce que j'en pense