Le Pays de Nulle-Part

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Cloud Atlas   Le Pays de Nulle-Part 7 29/07/10 à 23:20

Hello y'all.

Ce qui suit est l'exposition d'un récit que j'ai en tête depuis deux, trois jours. J'aurais besoin que vous le jugiez en tant que tel : est-ce que ça donne envie de lire la suite ? Est-ce que ça présente bien la situation ?
C'est aussi une histoire "à mystère" dans le sens où la situation est mystérieuse et on en comprend les tenants et aboutissants petit à petit. Donc ce serait cool si vous pouviez m'expliquer ce que vous comprenez de la situation en lisant ce qui suit.
(Et le titre du topic n'a pas tellement à voir avec le texte.)

J’avais dormi d'un sommeil profond, presque comateux, mais dès que je suis revenue un peu à moi, je me suis rendu compte à quel point le sol sous mes reins était dur et le sommeil m’a complètement échappée. Il faisait chaud, je me sentais très poisseuse. Mes yeux étaient fermés mais le soleil traversait mes paupières et je flottais dans une obscurité rougeâtre.
Pourquoi m’étais-je réveillée ? Des bruits de pas autour de moi, des éclats de voix.
J’ai protégé mon visage de mon avant-bras avant d’ouvrir les yeux. J’étais éblouie : je voyais le monde en sépia. Une ombre était penchée sur moi.
- Bienvenue, elle a dit.
- Salut, j’ai croassé sans réfléchir, la bouche sèche.
Ma vision s’est corrigée petit à petit. Mon interlocuteur était un garçon torse nu qui devait avoir mon âge – j’avais 16 ans. Il était très sombre, sa peau était tannée par le soleil. Il arborait un duvet doré sur le visage, comme s’il était pubère mais ne s’était jamais rasé de sa vie. Ses cheveux étaient clairs et mal entretenus : mal taillés, sans doute sales.
Derrière moi : des bruissements dans l’herbe, des chuchotements, le zip caractéristique d’une fermeture éclair. Une fille s’est exclamée : « Génial, du dentifrice ! »
Le garçon ne prêtait pas attention aux bruits. Il ne me quittait pas des yeux, souriant à moitié. J’ai saisi la main qu’il me tendait et ai tenté de me relever. Mauvaise idée : le ciel s’est mis à tournoyer et mes jambes ont refusé de me porter.
Il m’a rattrapée avant que je ne tombe et a passé d’autorité mon bras autour de ses épaules.
- T’as passé beaucoup de temps au soleil, m’a-t-il expliqué. T’as sans doute une petite insolation.
J’ai hoché la tête, hébétée. Il m’a soutenue jusqu’à l’ombre d’un arbre et m’a fait asseoir le dos contre le tronc.
J’étais désormais face à une clairière ensoleillée. Quatre gamins (deux filles, deux garçons, tous entre dix et quatorze ans, j’ai estimé) se tenaient accroupis au milieu de celle-ci s’affairant autour d’une valise à roulettes que j’ai reconnu comme étant la mienne.
L’inconnu s’était un peu éloigné de moi mais revenait maintenant avec une bouteille en plastique à la main. Cette dernière avait clairement connu des jours meilleurs : elle avait été tellement utilisée que le plastique était devenu opaque et blanchâtre.
Le garçon s’est versé un peu d’eau sur les mains et a entrepris de me mouiller le front, la nuque et les épaules. Il avait les mains rugueuses mais le toucher doux et je me suis sentie me hérisser. Après ça, il m’a tendu la bouteille. Je me suis rendu compte que je mourais de soif et je l’ai vidé en quelques lampées. L’eau était désagréablement tiède.
- ‘Va mieux ? a demandé mon bienfaiteur.
- Oui, merci, j’ai chuchoté.
On a observé en silence les gosses qui fouillaient ma valise pendant quelques secondes. J’avais des douzaines de questions à poser. J’ai commencé par la moins importante :
- Qu’est-ce qu’ils font avec ma valise ?
Le garçon a ri doucement puis s’est passé une main dans les cheveux. Je me suis dit qu’ils devaient être très gras parce qu’ils sont restés dressés tout seuls, après.
- Je m’excuse, c’est pas le protocole habituel, m’a-t-il répondu. Mais ne t’inquiète pas, ils vont rien te voler. Ils sont juste impatients de voir ce que t’as amené.
Ça ne m’éclairait pas du tout mais je n’ai pas fait de commentaires. Tout me semblait irréel et un peu pénible. J’étais complètement vidée de mon énergie. Je devais effectivement faire une insolation. Ou alors je rêvais.
- Je m’appelle Mitri, a lâché le garçon. Je suis le Duc.
- Dimitri ?
- Non. Juste Mitri. Et toi ?
La réponse a mis un peu de temps à émerger mais elle est venue.
- Laure, je lui ai dit.
Il a répété en hochant la tête doucement :
- Laure.
Puis il a ajouté d’un ton ferme :
- Tu vas devoir en changer.
J’ai froncé les sourcils.
- Changer de nom ?
Il a émis un son affirmatif. J’ai porté une main à mon front pour vérifier si j’avais de la fièvre.
Une des deux filles qui éparpillaient le contenu de ma valise sur l’herbe s’est dirigée vers nous, un tube de dentifrice à la main. Elle s’est assise à côté de moi.
- Je m’appelle Miel, m’a-t-elle informé.
- Laure.
En face de nous, les gosses qui restaient étaient en train d’essayer mes t-shirts.
Miel s’est étalé du dentifrice sur son index puis s’est mise à sucer son doigt. J’ai réprimé un haut-le-cœur.
- Ça ne se mange pas, j’ai dit.
Elle m’a regardée avec des grands yeux charmants.
- Pourquoi pas ? Ça goûte super bon !
Mitri, assis de l’autre côté de moi, a tendu le bras et lui a chipé le tube.
Il l’a grondée gentiment :
- Tu sais bien qu’il faut attendre la distribution, Miel.
Elle a fait une moue boudeuse. Quel âge avait-elle ? Douze ans, treize ?
Elle était aussi débraillée que Mitri. En fait, j’ai corrigé en observant les pilleurs de valise devant moi, ils étaient tous débraillés. Ils portaient des vêtement fatigués, décolorés, déchirés par endroit. Le garçon qui semblait le plus jeune était vêtu d’un pagne fait d’une sorte de cuir. Mitri, lui, portait un short crasseux et effiloché probablement découpé dans un jean.
Je me suis ébrouée un peu et j’ai tenté de mettre de l’ordre dans mes idées.
- Où est l’avion ? ai-je demandé, hésitante. J’étais dans un avion.
Miel s’est tournée vers moi et m’a regardée droit dans les yeux. Elle s’est mise à parler très sérieusement, du même sérieux que les enfants prennent quand ils jouent aux adultes.
- Peu importe où tu étais. T’as disparu de cette réalité-là et t’es tombée sur l’île. On est tous arrivés comme ça à un moment. Maintenant on est ici, on vit ensemble. Tu vas vivre avec nous.
Okay, j’ai pensé, c’est un rêve.
- Miel, tu sais bien qu’il faut pas balancer tout d’un coup, comme ça, a protesté Mitri. Ça les choque et après, ils paniquent.
J’ai arrêté de les écouter, puisque c’était un rêve. Dans ces cas-là, j’avais différentes méthodes pour me réveiller : me concentrer très fort pour me mettre à voler, sauter d’une hauteur ou fermer les yeux et attendre que ça passe.
J’ai décidé de fermer les yeux. J’ai pensé très fort au siège de l’avion dans lequel j’allais me réveiller. Mitri, Miel et les gamins chapardeurs auraient disparus. Je serais au frais dans l’appareil climatisé. Ça marchait : le monde s’est calmé un peu autour de moi.
J’ai rouvert les yeux. Ils étaient toujours là.

PS : J'espère que j'arriverai à terminer cette histoire, elle me tient à coeur. Si je la termine, je ne la posterai pas ici. J'aurai tout de même besoin de critiques disponibles pour la relire et commenter. Donc si cet extrait vous plait, n'hésitez pas à me contacter par mp. On échangera nos mails et je vous enverrai la version finie une fois qu'elle le sera.

Le Pays de Nulle-Part 1/7 30/07/2010 à 07:08
Bon, ça m'apprendra à changer mon pseudo juste avant de poster un topic...
Le Pays de Nulle-Part 2/7 30/07/2010 à 07:33
J'aime pas du tout.

J'ai même pas reconnu que c'était toi en lisant le texte, en fait.
Smile Jap
Le Pays de Nulle-Part 3/7 30/07/2010 à 07:47
Bastard Barbie a écrit :

J'aime pas du tout.

J'ai même pas reconnu que c'était toi en lisant le texte, en fait.



Ah. Y a des raisons particulières à ça ?
Le Pays de Nulle-Part 4/7 30/07/2010 à 08:00
J'trouve ça vraiment différent de ce que t'écris d'habitude.

Ca me fait penser à un scénario de dessin animé, c'est tout.
C'est trop enfantin à mon gout.
Smile Jap
Le Pays de Nulle-Part 5/7 31/07/2010 à 15:40
Je trouve aussi que l'écriture est enfantine et ça m'a dérangé à la lecture.
Le Pays de Nulle-Part 6/7 03/08/2010 à 17:29
Merci Frosties.

Up ?
Le Pays de Nulle-Part 7/7 04/08/2010 à 21:20
Je dois être la seule à avoir apprécié le texte,on s'imagine bien la scène,
si tu me le permets j'aimerais bien en faire quelques croquis,mp moi si tu es d'accord
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