Drôle de guerre

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18 ans ou plus

Kouhei   Drôle de guerre 3 01/09/07 à 14:16

( Souvenir d'un livre lu )

Le narrateur, mobilisé durant la grande guerre, a connu les combats du front. Pour témoigner de l'horreuredes conditions de vie des soldats, il décrit des scènes apocalyptiques.


Le coeur sur la main, ce que mes yeux voyaient du sommet de la butte de boue où j'étais accroupi ne valait pas le dérangement.On se canardait. A mes pieds. D'une tranchée à l'autre. Et maintenant que la complicité de la nuit ne trompais plus avec la fantasmagorie des fusées éclairantes et la profondeur de ses coulisses pleines de résonances et d'éclats, tout ce que je mesurais de l'oeil était petit, mesquin dans la grisaille, plaqué dans la boue et malgré le kilomètrage et le kilométrage des lignes de tranchées et des reseaux de barbelés était sans grandeur comme s'il se fût agi d'un litige entre voisins au sujet d'un cordée de linge sale et non pas de conquête du monde.
On se canardait à mes pieds d'une tranchée à l'autre. Des misérables coups de fusil hésitant dans le froid de l'aube, des maigres rafales de mitrailleuses qui se répondaient dans un caquetage de basse-cour grillagée et en l'absence des coqs étrangements muets pour un matin à la campagne le cocorico enroué et métallique des grenades qui foiraient sur le sol gorgé d'eau.
-j'étais déçu
Le canon boche s'était tu.
Abstraction faite des paniquards du régiment qui continuaient à lâcher des milliers de coups de feu dans le vide et des dizaines de milliers de balles auxquelles je ne faisais plus attention mais dont je me garais, couché que j'étais entre des sacs de terre pour me préserver le dos, ce que je voyais était ridicule avec, au premier plan, les innombrables petits bouts de tuyaux de tôle qui émergaient au ras du sol et qui crachaient des fumées grasses commeles cheminées des cahutes des chiffonniers des la zone par une matinée d'hiver.
Une grande banlieu misérable, c'était pour les jeter là qu'on fait appel à l'élit de la jeunesse du monde et qu'on lui avait fais quitter les plus belles capitales de la terre.

Drôle de guerre 1/3 01/09/2007 à 14:31
Touchant et profond.
C'est de la belle littérature que nous avons là!
Le titre de livre, siouplaît?
Drôle de guerre 2/3 01/09/2007 à 14:36
Alors c'et un écrivain qui vécu de 1887-1961
Blaise Cendrars
il s'est engagé comme volontaie en 1914 et a passé un an au front.blessé durant l'offensive de champagne, il a dû être amputé du bras droit.

Son ouvrage s'appelle " La main coupée (1946)
Drôle de guerre 3/3 02/09/2007 à 16:40
Vu que j'aime aimer,j'aime ce texte Coeur
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