Qu'en pensez vous?(déja posté dans bavardage)

ptite_militaire

Qu'en pensez vous?(déja posté dans bavardage)

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19/05/07 à 13:02

« Soyez sans pitié ! »criait un officier. « Tuez tous et pas de quartiers ! »Des cris étouffés par la fraîcheur matinale, répondaient aux ordres donnés. Ensuite, c’était des hurlement de douleur qui montraient l’exécution des ordres.
« Antonin ?Vient manger ! »hurla Jacqueline, du bas de l’escalier. Aussitôt, le jeune garçon dévala les marches, alla se laver les mains en un temps record. Ce soir, pour le dîner, ses sœurs Marie-Louise et Victoire, âgées toutes les deux de 16 ans, sont venues rendre visite à Antonin et à M. et Mme. Baudon, les tuteurs des enfants.
Leur mère était décédée depuis presque trois mois, lors d’un bombardement en ville, l’hôpital n’avait malheureusement pas été épargné. Elle était infirmière. Leur père, lui, avait été appelé par sa patrie, il y avait un mois et demi encore, il avait laissé les jumelles au couvent des Dames Rosalie de Bourges et Antonin chez les voisins.
Alors qu’ils mangeaient au chaud un pot-au-feu, Henri, leur père, se remettait de ses dernières émotions de l’assaut, en buvant un bol de soupe, ce qui était exceptionnel, mais comme le jour de Noël, le jour de l’an se fêtait, dans les tranchées devant un bol de soupe. C e dernier redonnait force, vitalité, humour et surtout chaleur à tous les soldats. Le capitaine traversa la tranchée A148, pour la dernière fois, en commençant : « Assaut dans trois jours !Nettoyez vos armes correctement pour plus… ».La suite, personne ne

l’avait écoutée. Le capitaine venait de se faire baïonner par un lieutenant, devenu à la même seconde capitaine. Tout le monde avait sursauté, des deux côtés, mais personne, sauf le nouveaux capitaine, ne connaissait la raison de cet acte !
Antonin n’arrivait pas à dormir. Il pensait à sa mère, à son père et ses sœurs. Comme ils étaient heureux. Il y a à peine un an qu’ils mangeaient la dinde autour de la grande table familiale placée devant la cheminé. Quand enfin il réussit à s’endormir, ils se mit à rêver. Son père, le nom de son père était inscrit sur une croix blanche…
Henri, lui, rêvait de son passé. Le mariage et les naissances, tout ceci était net, aussi net qu’il l’avait vécu. Le 5 Janvier, le capitaine lança l’assaut contre les allemands. Il y eut bien sûr un carnage.
Un carnage, comme dans les rêves d’Antonin, qui se réveillait de plus en plus fréquemment fièvreux0Le médecin arriva dans la matinée et prescrit des remèdes contre la maladie de l’adolescent de 14 ans. Les filles étaient reparties au couvent peu après que le médecin est lui aussi parti de la maison.
Les tranchées allemandes se révélèrent bien plus confortables et plus pratiques que leurs rivales françaises. Après l’assaut, les plus résistant montaient la garde, tandis que les plus blessés ou les plus fatigués se reposaient. Henri avait été effleurer au niveau des lunettes. Traumatiser, il avait demandé un peu de repos, lorsqu’un boche lâcha une bombe sur les tranchées, hier françaises et aujourd’hui allemandes, qui fit tressaillir nos poilus.
Antonin avait chaud !Très chaud lorsqu’il se réveilla en sursaut. Son père !Il lui était arrivé quelque chose, il le savait, mais il ne voulait pas l’admettre. Son père était mort. Il était orphelin. Sûr, il en était sûr comme il était sûr qu’il s’appelait Antonin !
Son père a bel et bien été assassiné avec la vingtaine de ses compagnons ayant survécu au carnage. Des allemands s’étaient endormis à une dizaine de mètre sous terre. Réveillez par la bombe, ils étaient montés jusqu’à la tranchée pour demander les explication de ce vacarme. Ils avaient pris leurs armes(ce qui était un reflex plus qu’une protection), et avaient trouvés l’ennemi sur leur terrain, aucun français ne fut épargné de cette affreuse surprise.
Antonin apprit qu’il vivrait, lui et ses sœurs, orphelins à cause d’une guerre maudite par la terre le 31 Janvier 1915.Ils ne seraient désormais plus les enfants d’un père mais les orphelins de la guerre.

FIN

Merci d'avoir lu jusqu'a la fin!

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