Perdue...

Machi

Perdue...

4

Ce jour à 02:04

Bonsoir,


Bon, à mon tour de me lancer.

Depuis la 4e à peu près, un garçon que je ne connaissais pas m'intriguait assez, sans plus. Il y a un an, je l'ai vu sur une publicité dans ma ville, et ma meilleure amie avec qui je traînais ce jour-là me donna son nom, le connaissant de vue. Aujourd'hui, S. est dans ma classe. Ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un Appollon, il s'habille plutôt mal et semble très introverti. Pas trop mon genre en temps normal, mais S. avait un petit quelque chose qui m'intriguait.

N'aillant que dix autres élèves dans ma classe, dont un seul que je connaissais vraiment, j'ai tenté de me rapprocher petit à petit de S. pendant les cours pour élargir mon cercle d'amis tout en apprenant à connaître celui qui m'intriguait depuis trois ans. Plutôt individualiste et d'apparence méfiante, la première étape ne fut pas la plus facile, mais on commençait finalement à se parler comme des amis.

En octobre, un jeu de coude entre lui et moi en cours (je suis droitière et lui gaucher) me donna une espèce de frisson. Ce jour, je me rendis compte qu'il m'intéressais plus que prévu, et en décembre, je ne pouvais plus m'empêcher de penser à lui sans cesse.

Je commençais à l'aimer. Cependant, les préjugés que mes amis me donnaient à son sujet me bloquèrent. Selon eux, S. serait un mythomane prêt à tout pour l'argent et le sexe. Un genre d'escroc et d'avare qui serait capable de contourner tout un quartier en moto pour éviter de rembourser ses créanciers, auquels il doit des sommes assez minimes. On dit qu'il faut se méfier de l'eau qui dort, mais j'ai finalement continué à le fréquenter. Je le trouvais calme et agréable, même si je gardais un doute. Enfin, lors des vacances de Noël, je lui proposai qu'on se voit. Il accepta, mais repoussa à trois fois notre sortie. C'est moi qui finis par annuler définitivement, ne comprenant pas son attitude. J'avais mal, très mal.

En janvier, je me persuadai de l'oublier. Un mois plus tard, il commença à me parler plus spontanément, à me demander de l'aide pour des exercices, à montrer qu'il s'intéressait un peu à moi aussi. Finalement, un après-midi, je lui proposai de venir avec moi dans un "mini-restau" et contrairement à toute attente, on y est allés. On a pas mal discuté et c'était plutôt sympa. Je devais ensuite rejoindre une bande d'amis à l'autre bout de la ville, et il m'y emmena sur sa moto. On avait dû se perdre une bonne demi-douzaine de fois, appelant mes amis à la rescousse pour se repérer. Résultat : une heure de retard, son rdv avec un pote annulé et son moteur presque à sec. Pourtant, il ne voulait pas me laisser seule avant que je ne sois avec mes amis.

Par la suite, on est devenus encore plus proches, mais dès que j'essayais de le revoir, il recommençait à annuler, et je me souffrais de son attitude. Aussi, il commençait à me faire des coups dans le dos, en parlant de moi à un gars de son quartier qui voulait absolument sortir avec une fille de notre lycée, par exemple. Ca m'a fait mal, parce qu'il me disait après être la seule fille avec qui il parlait dans le lycée. Son attitude devenait de plus en plus ambigüe, et je ne savais plus trop quoi penser de lui.

Finalement, il y a trois semaines, il me demande pourquoi je veux le voir en dehors du lycée, si je l'intéresse. Je ne m'y attendais pas, alors j'ai sans doute rougi, et j'ai bafouillé en niant. Lorsqu'il m'a dit "Pourquoi moi ? Il y a plein d'autres garçons plus beaux ici dans le lycée", j'ai ressenti ça comme une invitation à lui dire ce que je pensais de lui. Et c'est ce que j'ai fait une semaine plus tard.

Ca faisait deux ans que je n'osais plus avouer mes sentiments à ceux que j'aimais, à cause des vents, mais je me suis décidée à faire un effort, et je lui ai tout dit. Il n'a pas accepté de sortir avec moi, mais ne m'a pas dit "non" non plus. Selon lui, il devait d'abord songer à ses études (notes cata' au premier trimestre) et faire le ménage dans sa vie avant de penser aux filles. Aussi, il se voyait mal sortir avec moi pour se coller la réputation répandu du "cancre qui se moque des études et qui s'occupe que des filles". Apparemment, qu'on lui attribue une étiquette le fait flipper, et je pense que je l'effraie un peu. Il a trois ans de plus que mois, et je n'arrive pas à comprendre ce qui lui fait peur chez moi.

J'ai finis par lui demander "si tout le bazar qui régnait dans sa vie n'était pas existant, est-ce qu'il aurait accepté de sortir avec moi". Je me rappelle d'un "oui". Avant qu'il ne parte du lycée, je lui ai demandé si je pouvais lui faire un bisou, il m'a tendu la joue et je l'ai embrassé sur la bouche. Il m'a dit que je l'avais surpris, logique, mais je ne cherche plus à savoir si j'ai bien fait ou non... L'espoir qu'il m'a laissé me fait mal tous les jours, bien que j'essaies de me persuader que S. n'est pas celui qu'il me faut. Rien n'y fait, je l'aime encore...


Désolée pour le déballage de life, mais qu'en pensez-vous ?
Je n'arrive pas à savoir s'il refoule des sentiments, s'il s'est fichu de moi ou s'il est vraiment perdu... En tout cas, moi je le suis, et je me demande si ça vaut la peine d'attendre et de souffrir encore.

Machi  

Machi  

Perdue...

4/4

21/02/2009 à 02:17

Merci pour ta réponse.

En y réfléchissant bien, ça faisait quelques mois que trois garçons m'intéressaient, dont lui. Comme je n'arrive plus à penser qu'à lui, et à ne plus trouver aucun autre garçon suffisamment intéressant, je pense que oui, je l'aime vraiment.
Ma best me dit que c'est là le problème, qu'il le sait et se fout de moi en me laissant espérer. Je ne sais pas si je dois vraiment la croire, je suis partagée...

Maintenant, je pense que tu as raison, ça ne sert à rien d'être négative. D'ailleurs, je ferais bien de l'imiter et de me concentrer sur le BAC blanc moi aussi. ;)