Un petit conte de fée

Il était une fois un roi qui protégeait son peuple contre les malines sorcières qui toujours rôdaient autour de son royaume. Comme récompense pour cette lutte sans merci contre les affreuses sorcières qui avaient maintenant presque toutes disparues, le roi obtint des fées un successeur à qui elles avaient donné tous les dons possibles. Le jeune prince aurait une beauté inégalable, un grand esprit et toutes les vertus qu’avait son père pour diriger son royaume.

Malheureusement, la seule sorcière qu’il restait au royaume avait appris la naissance du prince et, furieuse que le roi ait fait fuir ses semblables, elle parvint à approcher le nouveau né et à lui jeter un terrible sort dont les sorcières seules ont le secret. Le roi aperçut rapidement la sorcière et la chassa. Le roi eut alors une dure déclaration à faire à son peuple.

Il tint à peu près ses mots à ses fidèles sujets : « Mes amis, la dernière des sorcières a été chassée du royaume ». Les villageois n’eurent pas le temps d’exulter que le roi continua, tristement. « La vile a accomplit son dernier méfait en privant notre prince d’avoir un nom. » Les villageois s’étonnèrent. Le roi leur apprit que la sorcière, avant de disparaître, vaincue, lui révéla que sa sorcellerie consistait à ce qu’un crapaud sorte de la bouche de quiconque tenterait de nommer le jeune prince.

Malheureusement, le roi n’avait pas pris le temps de donner un nom à son fils, trop préoccupé par sa chasse aux sorcières. Les villageois, bien qu’un peu bouleversés se dirent qu’un nom n’était pas essentiel pour un prince, qu’on le reconnaîtrait de toutes façons par son titre, sa beauté et son esprit. Ils s’attachèrent plutôt à fêter la fin de l’ère des sorcières dans leur royaume. Le roi suivit donc son peuple et, faute d’avoir essayé de nommer son jeune fils plus d’une fois, un répugnant crapaud sortant de sa bouche royale à chacune de ses tentatives, il se résigna à laisser son prince sans nom.

Erreur ! Le bon roi aurait dû penser qu’on ne peut vivre sans nom. Plus le jeune prince grandissait, plus sa beauté et son esprit étaient éclipsés par sa folie. Comment en effet faire valoir ses atouts quand on ne sait pas qui on est et que personne ne semble s’intéresser à vous. Il était bien présent aux dîners royaux mais personne ne savait comment attirer son attention sans le nommer. Les femmes se méfiaient toutes de la terrible menace. Il est bien aisé d’imaginer qu’il serait mal vu pour une fille de la cour de voir un crapaud sortir de sa bouche. Le pauvre prince sans nom sombrait chaque jour dans la plus grande solitude et même son propre père le roi se demandait si son pauvre fils pourrait un jour le remplacer.

Ainsi, après quelques années, il réclama aux fées un deuxième enfant, avec les mêmes vertus qu’elles avaient donnés à l’aîné. Puisqu’il n’y avait plus de sorcière au royaume, la cérémonie se déroula sans problèmes et le nouveau prince fût doté des mêmes qualités que le précédant, il était aussi beau et aussi intelligent que son aîné et le roi s’empressa de le nommer pour éviter les mêmes troubles que ceux qu’il avait toujours en tête. Le prince fût nommé Ziggy.

On ne cacha pas longtemps au prince innommé que la succession du trône lui avait été enlevée au profit de son jeune frère. Cela ne manqua pas, aussi bon qu’il puisse être, de l’amener à jalouser Ziggy jusqu’à le haïr. La folie aveuglait le pauvre prince jusqu’à haïr ouvertement son propre frère.

Les princesses venaient de tous les royaumes voisins pour voir le jeune prince déjà si lumineux et aux traits juvéniles déjà si plaisants. Le prince innommé était, lui, maladroitement évité par ces mêmes demoiselles qui étaient bien sûr informées de son handicap. Même les rares à ne pas avoir été mises au courant de la malédiction préféraient éviter ce jeune homme qui était pourtant très beau mais qui avait une telle expression de haine qu’elles en avaient peur.

N’importe quel sot serait bien aise d’être entouré de princesses et d’être promis au trône si jeune, mais Ziggy n’appréciait pas le traitement qui était réservé à son aîné. Il appréciait encore moins l’idée d’une vie calme de roi chargé de veiller sur chacun de ses sujets. Il rêvait souvent d’une vie pleine d’aventure et de rebondissement pour remplacer sa vie de prince qu’il jugeait ennuyante.

Le jour où il appris par une des princesses présentes au buffet la malédiction de son frère, il comprit pourquoi son père lui avait défendu de nommer son frère par quelque nom que ce soit. Il décida alors de chercher une manière de retirer cette horrible malédiction à son frère de sorte qu’il ne le haïsse plus et qu’il ne soit plus aussi mis à part lors des banquets, comme il le souhaiterait sûrement.

Il pensa que le pouvoir fraternel pouvait peut-être contourner la malédiction, il alla voir son frère qui était encore une fois laissé seul dans un coin et lui dit : « Tu t’appelle… ». À peine eu-t-il tenté de donner un nom à son pauvre frère qu’un énorme crapaud sorti de sa bouche et effraya toute la compagnie.

Le roi, mécontent, rappela à son fils l’interdiction qu’il lui avait donnée. Ziggy répliqua alors qu’il fallait trouver un remède à la malédiction de son aîné. Le roi lui répondit qu’ils avaient déjà tout essayé et que seules les sorcières connaissaient les secrets des malédictions. Sur ces mots, il lui ordonna de ne plus recommencer.

Ziggy était déçu du malheur de son père mais préférait, lui, garder espoir. Il demanda à toutes les princesses qui venaient aux buffets fréquents où trouver des sorcières, le marmot ne savait pas encore qu’elles étaient considérées comme les créatures les plus infâmes du monde. Toutes les princesses prenaient un air affolé quand il prononçait le mot « sorcière » et il ne comprenait pas pourquoi. Finalement une bonne princesse qui était la seule à s’approcher du jeune age de Ziggy, lui dit que son père lui avait conté qu’il existait un Royaume entièrement peuplé de sorcières depuis qu’elles avaient été chassés de tous les autres royaumes, rajoutant que c’était un endroit horrible et plein de dangers.

Sur ces mots, Ziggy prit espoir et entreprit d’aller au royaume des sorcières. Sachant que son père ne voudrait pas qu’il y aille, il préféra lui cacher sa quête et parla de ce qu’il avait appris à son frère aîné.

« Lâche ! Crois-tu vraiment que je vais me fier à tes sornettes ? Tu ne veux que ma peine et ma douleur, tout comme les autres. Tu veux m’emmener avec toi ? Ton plan diabolique a échoué, j’ai tout de même plus d’esprit que d’amis ! Tu comptais me perdre dans la nature, suite à quoi tu pourrais être le seul fils du roi ! Ca ne marchera pas avec moi »

Devant ces paroles moins dues à la bêtise qu’à la folie et à la peine, Ziggy se résolu à partir seul vers le Royaume des Sorcières. Il avait toujours rêvé de solitude et d’aventure, cela lui en donnait l’occasion. Il rêvait d’un frère reconnaissant et bon comme il devrait l’être en ayant un nom, après tout, c’était son frère.

Il troqua donc ses habits de princes pour des habits de paysan, pour ne pas être reconnu sur la route et partit facilement du château en direction du Royaume des Sorcières qui semblait se trouver très loin de son royaume.

Il dut traverser plusieurs royaumes et se sentit heureux pour une des premières fois de sa jeune existence, il n’était pas contraint par son père le roi et vivait au même niveau que les paysans qui le regardaient de la même façon que n’importe quel petit garçon. En passant dans les différents royaumes, il demandait son chemin aux habitants qui en général ne lui répondaient rien tant le Royaume des Sorcières était redouté. Cela lui faisait certes peur mais le jeune prince devenu jeune homme était courageux et valeureux.

Les années passèrent ainsi, Ziggy était parfois hébergé et nourri par de bonnes gens, il devait cependant parfois subir la misère de tout paysan, mais il ne bronchait pas, il préférait cette vie trépignante à la vie frivole au château.

Ses efforts et privations ont finalement payés quand il se trouva à l’entrée du tant convoité Royaume des Sorcières. Avant d’y rentrer, il n’avait pas peur, il était juste satisfait du chemin qu’il avait fait pour arriver jusque là. Il pensait également à son père qui s’inquiétait sûrement de sa fuite. Ses songes allaient également à son frère qui devait encore être malheureux.

Contrairement aux dires des différents villageois qu’il avait rencontrés dans son périple, il ne dut pas affronter de dragons, ni d’ogre ni autres créature maléfiques. Le Royaume ressemblait en fait à tous les autres royaumes à l’exception de l’extrême pauvreté qui s’y ressentait.

Les sorcières virent rapidement l’arrivée du jeune homme. Ziggy fût étonné de voir qu’ils n’avaient ni nez crochu, ni regard terrifiant et ne l’avaient pas dévorés dès qu’elles l’ont vu. Au contraire, elles restaient statiques et effrayées. Cela faisait des années qu’un humain n’était pas venu dans leur Royaume.

Après une longue hésitation, Ziggy osa soumettre sa quête à celle des sorcières qu’il trouvait la plus belle. Cette sorcière, qui était une jeune sorcière débutante fut effrayée, elle n’avait jamais vu un humain dans sa jeune existence. Dès qu’il eut prononcé un mot, elle s’enfuit. Les humains étaient réputés pour être de cruelles créatures qui n’hésitaient pas à manger de la sorcière au petit déjeuner.

Déconcerté par cette fuite, Ziggy demanda à une autre sorcière, moins jeune et belle que la précédente mais avec un air de bonté qu’il n’avait jamais vu sur aucun humain. A l’écoute de la quête du jeune humain, la sage sorcière lui répondit.

« Le roi, ton père, est celui qui nous a chassé de la terre des humains où nous connaissions prospérité comme les autres paysans du royaume. Nous cohabitions avec les humains et les aidions même avec nos sortilèges. Malheureusement, certaines de mes semblables se sont jurées de faire le mal et ont semé la terreur sur le royaume grâce à leurs pouvoirs maléfiques. Très vite, ton père le roi et ses sujets se mirent à traquer toutes les sorcières et nous fûmes chassées des royaumes humains. Nous nous sommes maintenant rassemblées entre sorcières, et beaucoup d’entre nous sont mortes de faim et de soif à cause de la misère qui s’abat sur nous depuis cette époque là. »

Devant ce discours d’un temps qu’il n’avait jamais connu et dont personne ne lui avait jamais parlé, il répliqua, gêné : « Je suis vraiment désolé pour votre peuple, je vous promets que si mon frère devient roi, il vous permettra de revenir vivre avec les humains ! »

La sage sorcière répondit : « Tu as l’air pur et sincère, j’aimerai t’aider à exorciser la malédiction de ton pauvre frère mais je crains que les habitants de ton royaume et ton père refusent de voir une sorcière comme moi sur leur terre. »

Il est vrai que la haine qu’ont les humains pour les sorcières rendrait impossible pour elle la traversée des royaumes jusqu’au château où réside le frère de Ziggy. Il eut alors, comme à son habitude, une idée lumineuse. Il se souvint que la princesse qui lui avait parlé du Royaume des Sorcières habitait non loin d’ici. Il se dit qu’elle seule accepterait de prêter ses habits d’humains à la sorcière, car la sorcière ressemblait beaucoup à une humaine si l’on exceptait ses amples habits noirs caractéristiques des sorcières.

Une fois qu’il eut convaincu la bonne princesse de lui céder quelques riches habits par la retranscription du récit de la sorcière, Ziggy couru retrouver la sage sorcière qui se changea directement.

Ils partirent tous deux en direction du château, traversant les royaumes que Ziggy avait déjà rencontrés. Personne ne reconnaissait la sorcière. Il y eut même quelques bons paysans parmi ceux qui hébergèrent les deux vagabonds qui l’auraient bien pris pour femme.

Une fois arrivés au château, les nouveaux compagnons se firent arrêter par les gardes à l’entrée, ceux-ci ne reconnaissaient pas le jeune Ziggy après toutes ces années. Le roi arriva sur les lieux et reconnu son cher fils qu’il avait tant pleuré. Après l’avoir embrassé, il demanda qui était cette jeune femme qui accompagnait son fils.

« Elle vient pour exorciser mon frère de sa malédiction, c’est une sorcière et… »

A peine eut-il entendu que la femme était une sorcière qu’il ordonna qu’on la tue. Malgré toutes ses explications, Ziggy ne put convaincre le roi de laisser à nouveau une sorcière approcher son fils. Il obtint en revanche qu’elle ne soit pas exécutée mais mise au cachot jusqu’à ce qu’elle y périsse.

La sorcière et le jeune homme eurent la même idée, aussi la sage se laissa emprisonner. Ziggy voulait amener son frère avec lui près du cachot pour que la sorcière puisse le guérir de son mal.

La folie de son aîné n’avait pas cessée, elle avait même empirée, si bien qu’il était maintenant à l’agonie car son désespoir avait atteint une telle puissance qu’un humain ne pourrait supporter davantage.

Il le transporta non sans mal vers le cachot de la sorcière. Le pauvre prince ne pouvait même plus bouger, et ne poussait que des grognements de désaccords, il croyait certainement que son frère voulait l’enfermer.

La sorcière qui vit le pauvre homme amorphe constata les dégâts des sorts maléfiques de sa semblable, et ne comprit pas comment une sorcière pouvait utiliser ses pouvoirs à si mauvais escient. Elle récita une formule magique et enleva la malédiction qui pesait sur le prince.

Au signal de la sorcière, Ziggy se tourna vers son frère et lui dit : « Tu t’appelles Zack ». Aucun crapaud ne sortit de sa bouche. A l’écoute de ces mots, l’état du prince s’améliorait. Il savait maintenant qui il était, il avait compris que sa vie serait différente avec cette identité, ce nom qu’il cherchait depuis toutes ces années.

Le roi qui avait remarqué l’absence de ses deux fils s’était mis à les chercher dans tout le château, craignant de les perdre comme il avait déjà perdu Ziggy. Il arriva finalement au cachot alors que Ziggy et Zack parlaient comme deux frères se parlent habituellement. Le roi ne comprenait pas.

Après que Ziggy lui ait tout expliqué, il libéra la sorcière en lui exprimant toutes ces excuses et lui promettant toutes les richesses qu’elle désirerait pour avoir soigné le prince. Elle remercia le roi de toutes ces attentions mais ne réclama que le retour de ses semblables dans le royaume. Le roi voyant la bonté de sorcière qui avait sauvé son fils accepta cette requête.

Ainsi, les sorcières et les humains vécurent ensemble, sans jamais aucun problèmes, heureux pour l’éternité. Zack succéda à son père sur le trône et se maria avec une magnifique sorcière, qui devint reine.

Quant à Ziggy, certains disent qu’il vogue encore de royaume en royaume, cherchant l’aventure où elle se trouve, d’autres prétendent qu’il s’est marié avec une sorcière avec qui il vécu heureux en habitant dans un moulin, loin de toute vie de château.

$@M!я . N  

Un petit conte de fée

2/9

21/02/2007 à 19:40

J'aimerais te dire que ton histoire est super....

























mais...
















































la flemme de lire...

Un petit conte de fée

3/9

21/02/2007 à 19:40

j'ai adorée

Un petit conte de fée

4/9

22/02/2007 à 10:47

Waiii

PAS LE COURAGE



PROMIS JLA LIREEY ...

Spoke  

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5/9

22/02/2007 à 10:57

qqun mfai un résumer?

Un petit conte de fée

6/9

22/02/2007 à 10:58

pas mal