Une fois de plus je me retrouvai sur la colline. La ville s'étendait à mes pieds.
J'étais couché sous le cerisier, comme j'en avais l'habitude. Le soleil flamboyant disparaissait à l'horizon. La nature entière était empreinte d'un certain regret causé par la fin de l'été.
Néanmoins il faisait encore chaud, et cette chaleur restait saturée du parfum des fleurs.
C'était ainsi que se passaient les changements ici : doux et sereins.
Mon chapeau cachait mon visage et, en dessous, mes yeux étaient fermés. Je ne contemplais même plus ce paysage qui m'avait tant charmé. J'en connaissais désormais tout dans les moindres détails.
Une présence se fit soudain sentir près de moi. Cette présence qui apparaissait à chaque crépuscule que je passais sous le cerisier.
Cette question n'attendait pas de réponse. Nous la connaissions déjà tous les deux.
Sa voix douce et enfantine n'avait guère changée au fil des années.
Un silence s'installa. L'air se chargeait de tristesse.
Sa voix était larmoyante lorsque j'entendis sa réponse.
Je me levai en silence. Je m'approchai d'une branche de l'arbre sans me retourner ni ouvrir les yeux.
Je sortis de ma poche un carré de soie bleue que je m'empressai d'attacher à la branche.
Seulement après j'ouvris les yeux. La petite ombre était restée près du tronc, derrière moi. Je l'entendais sangloter discrètement.
Aujourd'hui encore j'ai du mal à me dire que ce sont les derniers mots que je lui ai portés.
Lorsque je traverse la ville celle-ci est vide, comme morte. Pas d'hommes, pas de femmes, pas d'enfants, pas d'animaux.
C'est seulement aux portes de la ville que j'entends le léger gazouillement d'un oiseau. Un vent souffle, parfumé d'une fragance qui me murmure à l'oreille un tout petit mot.
Cinq lettres.
Adieu.
Je pars, petite ombre, je pars... |
1/5 |
20/04/2011 à 16:39 |
Bah ça laisse le lecteur complètement indifférent quouah...Ça ne mène nulle part, c'est simplement une légère description d'une scène quelconque. Ce n'est pas suffisamment parlant pour réellement nous faire accrocher.
Je pars, petite ombre, je pars... |
2/5 |
20/04/2011 à 21:58 |
Je trouve l'écriture pas assez harmonieuse. C'est hâché, un peu désagréable à lire. Et tu pourrais aller un peu plus loin au niveau des descriptions, ce serait intéressant. Et puis, évidemment, c'est trop court pour qu'on puisse accrocher, comme le dit Frosties. Mais, peut-être, replacé dans son contexte, ça peut être pas mal.
Je pars, petite ombre, je pars... |
3/5 |
21/04/2011 à 15:18 |
Justement je voulais en faire un truc très brut : ce serait en réalité l'introduction à l'autobiographie d'un personnage fictif. Le genre de mec qui n'en a strictement rien à foutre du monde (il écrit pour pouvoir se rappeler, pas pour que d'autres lisent hein!).
Frosties, pour moi ce n'est pas une scène quelconque. J'avoue que je vois rarement de telles scènes. Mais je suis très heureux pour toi car tu sembles voir ce genre de scène si souvent que tu en es grisée. Ta vie doit être mise en scène comme une pièce de théâtre.
Je pars, petite ombre, je pars... |
4/5 |
21/04/2011 à 15:20 |
Bah c'est hors contexte, donc si c'est quelconque. Faut pas aller chercher un sens que j'ai pas donné. Ça aurait donc été mieux de nous le poster avec l'hypothétique suite.
Je pars, petite ombre, je pars... |
5/5 |
21/04/2011 à 17:24 |
J'aime bien, c'est évocateur et empreint d'une certaine poésie.