Mais qu'est ce qui me prend? J'ai froid. Je crois bien que je ne vous mentirai pas si je vous disais que j'ai mal, un peu. J'ai peur à vrai dire. Les choses sont venues si vite, toutes seules, c'était si doux et pourtant c'est si brusque. De se retrouver face à soi même, à sa peur; de se retrouver le nez au milieu de la figure, au pied du mur, d'un coup, que toute l'évidence même à laquelle inconsciemment vous refusiez de penser vous revienne brusquement au visage. Ce qui nous tient, jamais ne nous appartient vraiment. Ce qui nous tue : gagné, perdu. Ce qu'on a cru, on en a perdu la vue. J'ai terriblement peur de m'être trop m'attaché, j'ai terriblement besoin d'eux, il faut dire que si vous les connaissiez vous compreniez comme je voudrai que jamais le temps assassin me sépare d'eux. Tout est si simple. Je suis si bien. Je sais déjà qu'ils ne seront pas là définitivement, que je ne pourrai pas toujours compter sur eux. Il faut que j'aprenne à protéger mon sourire et mon bonheur seule, il faut que j'aprenne à prendre soin de ma tristesse. J'ai eu tort d'abandonner le bonheur futur pour m'adonner à son petit frère le plaisir, plus instantané, plus éphémère, j'aurai du me méfier de faire du plaisir mon bonheur car désormais je compte beaucoup trop sur ces plaisirs du jour le jour, ces conneries, ces folies, ces éclats de rire. J'ai déjà mille et un souvenirs en tête, chaque seconde avec eux est remplie de tellement de ces beaux moments qui deviennent de ces si beaux souvenirs. "Les souvenirs, cette terrible vie qui n'est pas de la vie et qui fait mal" comme dirait Albert Cohen. Je le sais bien qu'avec moi les souvenirs me tuent plus à petit feu qu'ils ne me font du bien. Il va falloir penser à remplacer tant de beauté par d'autres moments. Il va falloir que j'apprenne pour une fois à faire dans le juste milieu. A ne pas tout donner à la même personne. Je ne sais que trop bien le mal et la peur que j'ai de continuer à vivre à la hauteur de mes rêves, de notre folie et de mes désirs une fois séparée. Pour tout vous dire, oui, je ne sais faire que ça, vivre à contre-temps, pardonnez moi. La peur de me retrouver seule m'a gagnée, l'espoir au vide a laissé place, et le sang me glace
J'envoie au diable nos adieux
Et puis n'en déplaise à Dieu
Lorsque tu me fais ces yeux là,
Je n'ai Dieu que pour toi
Au pied du mur. |
1/9 |
07/05/2008 à 15:54 |
Très Beau. Emouvant, je dirai que je m'y retrouve.
Au pied du mur. |
2/9 |
07/05/2008 à 15:57 |
J'aime beaucoup
Tu as du talent
Marion.
Au pied du mur. |
3/9 |
07/05/2008 à 15:58 |
Pif Paf Pouff (heurm) , j'ai pas vraiment accroché mais il n'en reste pas moins que le style est bon.
Au pied du mur. |
4/9 |
07/05/2008 à 15:59 |
MAL LAURIE a écrit :
Pif Paf Pouff (heurm) , j'ai pas vraiment accroché mais il n'en reste pas moins que le style est bon.
Tu t'es fait mal?
Au pied du mur. |
5/9 |
07/05/2008 à 16:00 |
The Beat a écrit :
MAL LAURIE a écrit :
Pif Paf Pouff (heurm) , j'ai pas vraiment accroché mais il n'en reste pas moins que le style est bon.
Tu t'es fait mal?
Nan, j'ai eu une illumination. Ca faisait trop longtemps que j'l'avais pas mis.
Au pied du mur. |
6/9 |
07/05/2008 à 16:02 |
J'adore le style, mais pas vraiment ce qui est raconté.
Bravo à toi quand même
!
Au pied du mur. |
7/9 |
07/05/2008 à 16:06 |
En fait il n'y a pas vraiment d'histoire. C'est un texte qui parle de tout et de rien, de la vie et du néant.
Merci
Au pied du mur. |
8/9 |
07/05/2008 à 16:46 |
Pas des de nouveaux avis? Je sais mon texte est long mais bon...
Au pied du mur. |
9/9 |
07/05/2008 à 17:03 |
J'aime beaucoup.
Par contre je ne vois pas le rapport avec la chanson de Zazie ?