Le prof (nouvelle)

Alhambra

Le prof (nouvelle)

12

01/09/07 à 15:42

Bon voilou, j'ai voulu réecrir une nouvelle, après les 5 autres que j'avais mises sur ce forum.
J'avoue que celle-là j'en suis pas très fière (surtout la fin qui est vraiment nulle, j'avais pas d'idée de chute comique ^^), mais dîtes-moi quand même ce que vous en pensez !

Ça y est, c’était le grand jour. Mon tout premier jour de cour à la fac. J’avais mis mon jean préféré, mon t-shirt préféré et mes chaussures (ai-je besoin de préciser que ces chaussures étaient mes préférées ?) et j’avais au bras ma toute nouvelle sacoche noire, achetée pour montrer la détermination qui serait mienne lorsqu’il s’agirait de travailler.
Et donc voilà, j’étais tranquillement en train de m’asseoir dans les tous premiers rangs de l’amphi quand passe à côté de moi une paire de fesse à croquer. (Oui bon, j’étais là pour travailler mais quand même, pas pour devenir nonne !)
Je m’adresse donc au propriétaire du popotin et lui lance :
« Salut toi ! Et si tu posais tes fesses, que tu as jolies, sur ce siège vide, à côté de moi ? »
Il me lança un regard méchant et méprisant et continua à avancer. Bien qu’un peu déçue, je me consolai en me disant que des beaux gosses, il y en aurait d’autres et que de toute façon, celui-là avait un air un peu trop sérieux.
Par contre, j’ai difficilement réussi à me consoler quand j’ai compris que s’il ne s’était pas assis à côté de moi, c’est tout simplement parce qu’il avait déjà sa place attitrée. Vous savez ? Le bureau là, en face des élèves.
Ah ça, il n’y a pas à dire, j’ai toujours été une grande chanceuse. Je drague un mec, il faut que ce soit le prof ! Moi qui voulait faire bonne impression, c’était raté.
D’autant qu’il est évident (et vous ne pourrez que m’approuver sur ce point là), que s’il n’avait pas été enseignant, il se serait assis à côté de moi, et à l’heure qu’il est, nous serions en train de faire des choses que je vous laisse imaginer !
C’est uniquement sa position hiérarchique qu’il l’en a dissuadé !
J’étais en train de me faire ces petites réflexions lorsqu’un bruit étrange se fit entendre : le silence. Et quand j’aperçus que tous les visages étaient tournés vers moi, je compris qu’on avait dû s’adresser à moi.
-Oui ? tentais-je timidement.
-Et bien décidément mademoiselle ! S’emporta Monsieur professeur-jolies-fesses, j’espère que cet excès de stupidité de votre part n’est dû qu’à la fatigue ou à je ne sais quoi et que ce n’est pas votre état naturel !
Et là, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas pu m’en empêcher, quelque chose s’est emparé de mon esprit, et j’ai répondu :
-Oh non, rassurez-vous ! C’est seulement l’effet naturel qu’a produit votre joli minois sur moi monsieur !
Il me conjura de me taire et de ne plus me faire remarquer.
Et bien, croyez-le ou pas mais à la fin de l’heure et demi soporifique où il nous a fait cour, quand je me levais pour partir, il est venu me voir, et il m’a dit, tout rouge de confusion :
-Excusez-moi pour tout à l’heure mademoiselle … J’étais obligé de me montrer sévère … c’est mon rôle de professeur après tout.
Il eu un rire niais.
-Où voulez-vous en venir monsieur ?
-Et bien euh … si bien sûr ça ne vous ennuyait pas, voudriez-vous partager une discussion avec moi ? Je veux dire … autour d’un verre ?
Et sur le moment, il me paru pathétique et ridicule.
-Voyons monsieur, tenez-vous en à votre rôle de professeur !
-Oh oui … bien sûr ! Enfin je veux dire … Evidemment !
Ah ah ! Il n’est pas encore né celui qui me fera perdre le contrôle de moi-même !