Je vois que la partie Création et Littéraire est peu active en ce moment, j'en profite pour publier un texte écrit il y a quelques temps... Comme toujours, surement des fautes (je vous jure que j'ai relu pour une fois), et j'attends vos critiques pour avancer.
Merci à vous.
Souillée.
A chaque fois, j'en ressors souillée. Victime d'une passion malsaine qui unit mes bourreaux. Tachée par le fruit de cette passion. Heurtée. Torturée jusqu'au plus profond de moi. Témoin d'actes barbares, de pulsions sexuelles. Spectatrice et actrice à la fois, sans le vouloir. Chaque matin, chaque journée, chaque nuit, au coeur des fantasmes les plus tordus de nouveaux maîtres à jouer.
La difficile épreuve se répète encore et encore. Les minutes s'écoulent. Je sens leur plaisir, je vis leurs désirs. Les odeurs de transpiration et de sexe mélées se diffusent dans la pièce comme le parfum d'un bâton d'encens, lentement. Les corps suent, se crispent, se tordent au grès des envies. Drôle de musique que celle des muscles qui s'entrechoquent, des râles de jouissance, parfois de douleur. Une douleur intime que l'autre ne perçoit pas forcément. Le plaisir est rarement généreux. Celui que je vois tous les jours est égoïste. On prend sans donner. On utilise sans précaution l'objet du désir. L'objet. Le râle devient cri. Cri aigu, étouffé ou grave. Les corps se mêlent et se défont. Tout parait interminable. La passion suspend le temps. Dans la chambre voisine, un bruit soudain témoigne d'une scène similaire.
On me fait participer activement à ce qui se passe. Me tordant dans tous les sens comme une contorsioniste. Je pourrais avoir mal, mais à présent, ça ne me fait plus rien. Je laisse faire les choses. J'assiste impuissante. Puis on me jette sur le sol dans un ultime effort. J'attends impuissante. Des heures. Enfin, on s'arrête sur un ultime effort. Le baton d'encens s'est éteint. Le temps reprend son cours. L'animalité se dissipe au fil des minutes. Le souffle reprend un rythme régulier. Les corps se séparent. Parfois, on reste la nuit entière, l'un à côté de l'autre. Parfois, l'orgasme signifie la fin du programme et l'on s'en va. Parfois on essaye de le repousser pour que le plaisir dure. On y arrive rarement. Et moi on me laisse là.
Meurtrie. Abimée. Blessée. Souillée.
Puis lorsque l'endroit est enfin désert, lorsqu'ils sont partis, refermant derrière eux, la porte de la chambre à clés, une femme de ménage me met dans le bac à linge sale et on remet une autre couverture à ma place sur le lit en attendant les prochains clients.
Quelque part au Sofitel... |
1/9 |
08/11/2011 à 23:50 |
J'aime beaucoup la chute, vraiment. Mais j'ai quelques critiques et suppositions à émettre, si ca t'interesse, en MP.
Quelque part au Sofitel... |
2/9 |
08/11/2011 à 23:56 |
Mouais, ça doit faire le troisième ou quatrième texte où tu emploies l'aspect absurde, ça ne surprend même plus et ça enlève de l'intérêt à la lecture.
Quelque part au Sofitel... |
3/9 |
08/11/2011 à 23:58 |
Frosties a écrit :
Mouais, ça doit faire le troisième ou quatrième texte où tu emploies l'aspect absurde, ça ne surprend même plus et ça enlève de l'intérêt à la lecture.
C'est pour ça que je poste rarement. Et puis il y a toujours des gens qui ne me connaissent pas. Il faut pas le lire comme ça, en attendant la chute.
J'attendais ta réaction, j'en étais presque sûr.
Quelque part au Sofitel... |
4/9 |
08/11/2011 à 23:59 |
Chute prévisible.
Et ron, et ron, petit Patapon...
Quelque part au Sofitel... |
5/9 |
09/11/2011 à 00:20 |
Effectivement c'est dommage, c'est la fois de trop... J'ai beaucoup accroché au deux précédents, bien construits, mais là sans me rappeler des autres avant, j'y ai repensé direct et a la deuxième phrase j'me suis demandé si c’était le lit, l'oreiller ou la couette... Pas transcendant tout ca...
Quelque part au Sofitel... |
6/9 |
09/11/2011 à 00:22 |
Je n'avais jamais lu de ses textes avant. Donc, si on fait abstraction du fait que c'est un peu toujours le même style (j'ai fini par aller y jeter un coup d'oeil), c'est pas mal.
Quelque part au Sofitel... |
7/9 |
09/11/2011 à 00:25 |
Le problème c'est que je me suis enfermé dans je ne sais quoi, et j'arrive pas à écrire quelque chose d'un autre registre. J'ai longtemps hésité avant de poster celui-ci, je dois avouer..
Quelque part au Sofitel... |
8/9 |
09/11/2011 à 14:09 |
Personnellement, je pense comme ceux d'en haut. C'étais vachement prévisible, surtout lorsque l'on connait tes textes précédents.
Mais c'est toujours aussi bien écrit.
Quelque part au Sofitel... |
9/9 |
13/11/2011 à 15:18 |
Je n'avais pas lu t'es autres textes avant celui la, j'aime