Coucou,
A ceux qui ont envie de lire un début d'histoire... C'est une de mes rencontres en Bretagne, début janvier dernier, ce qui surprend, c'est comment s'est improvisée notre nuit, sachant que la jeune fille ne pouvait pas m'héberger... Etrange lutte contre la nuit...
Bonne lecture, je mettrai les prochains épisodes bientot !
L'apres midi meme ou je suis arrivé sur le quai de gare encore inconnu...
Julien fit remarquer que le jour donnait l’impression fausse qu’il restait du temps pour trouver où dormir, la nuit nous coursait comme un orage presse les marcheurs vers le refuge. Les contraintes de l’adolescence nous barraient la route d’un hébergement que j’appelais amour. Sur le four micro ondes, un affichage digital marqua durement 17h00, et le jour se retirait en traître silencieux. La lumière du dehors sombrait, et malgré le supplément d’environ 45 minutes par rapport à Strasbourg, la nuit fatale venait dans un souffle immobile et lisse. La fenêtre devint bleue sombre, et enfin un violet pâle laissa fuir les dernières lueurs de ce naufrage. A l’ordinateur et au téléphone, une communication radio continuait inlassablement, cherchant l’âme généreuse qui nous logerait. Ces appels n’étaient pas étanches à la marée nocturne. La moindre chambre nous aurait suffi. Un camping car fut évoqué, mais les parents propriétaires voulaient informer nos parents respectifs. Nous ne pouvions avouer cette rencontre prise à la géographie d’internet. La vérité de notre machination ne pouvait être révélée : dormir avec un garçon venu de loin. L’idée fut abandonnée, la mort dans l’âme. Sharwyn s’excitait toujours avec Constance, face à l’écran qui n’apportait que des « non », pendant que Julien tenait calmement la liaison, à coté de moi, avec le téléphone sans fil de la maison. Il m’informait posément des avancées qu'on tentait deux étages plus haut. Inéluctablement, nous nous enfoncions dans l'inconnu, vers l'écho angoissé des hauts murs de la nuit. Quelques minutes de lumière dehors auraient été le cadeau le plus inutile mais le plus beau alors que les fenêtres ne renvoyaient plus que notre reflet sur leur silence noir : désir d’éclairage offrant l’ultime repère dans une déroute. Les zones de la carte où on nous refusait s'agrandissaient comme un vide maléfique, leur progression rongeait l’intime de la vie. De notre poste maintenant avancé jusqu'au cœur de la nuit, nous poursuivions l'aventure d'un mystère insondable.
Rencontrer quelqu'un à 1000 km ... |
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30/03/2008 à 22:38 |
Rencontrer quelqu'un à 1000 km ... |
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30/03/2008 à 22:45 |
Rencontrer quelqu'un à 1000 km ... |
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30/03/2008 à 22:57 |
J'aime toujours autant ce que tu écris. =)
Rencontrer quelqu'un à 1000 km ... |
4/4 |
04/04/2008 à 17:17 |
pas assez de commentaires je trouve^^
J'aime bcp ton texte et contrairement à une majorité des créations présentes sur le site, tu as un style particulier et original qui rend la lecture agréable, malgré quelques longueurs de temps à autre.
Bonne continuation ;)