Et ensuite, je retrouverai Siipina.

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Patapon   Et ensuite, je retrouverai Siipina. 4 01/05/09 à 01:37

Le soleil se couchait sur Aurele. Sur une plage en bord de mer, deux silhouettes se tenaient, immobiles, dans leurs armures jaune d'or. La lumière de feu tamisée se reflétait doucement sur elle, comme une lointaine bougie, sur les parties non recouvertes par la robe marron traditionnelle du chapitre. Les bords des épaulières, les coudières, Les poignets et le genou gauche étaient peints en bleu nuit, le même que celui qui recouvrait la planète le soir venu. Quant aux gantelets, ils étaient blancs.

Tels étaient les Aurele's Sphinxes.

Non loin des deux frères, un vaisseau de la Marine Impériale attendait, moteurs éteints.

-Franchement, Veter qu'est-ce qui t'a pris?
-Laisse-moi, Kolde.
-Tu veux rire? J'ai bien voulu te suivre, et tu nous mènes ici.
-Cette plage est magnifique.
-Magnifique? Pourquoi?
-C'est romantique.
-Romantique? Tu te fiches de moi?

Veter se tourna vers Kolde, dans une expression du visage qui trahissait sa lassitude.

-Tu ne comprends donc pas?
-Comprendre quoi, tempêta Kolde!
-Enlève ton casque, il altère ta vision.
-Pardon?
-Tu n'analyses que des données, des variables. Sans casque, tu vois la beauté des choses.

Kolde, dans un soupir, retira son casque et l'accrocha à sa ceinture, comme son frère.

-Je ne vois qu'une plage, difficile à défendre en raison de la topographie. Rien de...romantique.
-Sais-tu au moins ce que ça veut dire?
-Le genre de choses qui ne t'aideront jamais à toucher un ork à huit cent mètres, non?
-Arrête de penser à la guerre, un peu.
-Dois-je te rappeler que c'est pour ça qu'on vit?
-Eh bien moi je voudrais du temps pour moi.
-Mieux vaut mourir pour l'Empereur que vivre pour soi-même.
-Epargne-moi tes doctrines, je les connais.
-Non, tu les connaissais.
-Si tu le dis.

Kolde répondit quelque chose, mais Veter n'entendit pas. Son regard s'était posé sur Siipina, la capitaine du Light of Hope. Elle était très belle, dans son uniforme de la Marine, légèrement moulant. En raison de la chaleur, elle avait défait les deux boutons de son haut pour mieux respirer. Son visage passait d'un Astartes à l'autre. Kolde lui jeta un regard noir, et Veter lui sourit.

Elle hésitait à avancer, mais fut convaincue par un signe de Veter. Kolde, qui fulminait, alla dans le vaisseau pour suivre les informations sur le canal privé du Chapitre.

-Votre ami n'a pas l'air enchanté de me voir ici...
-C'est mon frère, en fait.
-Ho, oui, vous êtes tous frères, c'est ça?
-De sang, oui. Mais il est incapable de comprendre.

-Comprendre quoi?

-Dis-lui que tu l'aimes.
-Quoi?
-Dis-lui...


-Vous m'entendez?
-Huh..? Pardon. Vous disiez?
-Comprendre quoi?
-Comprendre que les sentiments peuvent évoluer.
-C'est à dire?
-La plupart des Astartes ne verraient en vous qu'une humaine, de la Marine Impériale.
-Et vous?

-Lance-toi, Veter.
-Mais qui êtes-vous?
-De quel droit l'Imperium a t-il pu te voler ton enfance et ta vie?


-Moi, je vois...
-Oui?

Veter s'agenouilla, de manière à se trouver au niveau du Capitaine Siipina. Dans ses yeux, il lisait une admiration sans borne, et une petite étincelle. Sans réfléchir réellement, il posa avec une infinie douceur son gantelet derrière la tête de la jeune femme, et l'embrassa amoureusement. Son coeur était en feu comme jamais, plus même que lorsqu'il était au front. Alors que leurs langues tournaient dans leurs bouches, que leurs lèvres fusionnaient, il avait l'impression que son coeur allait exploser. Il sentait l'image bienfaitrice de l'Empereur et du Primarque s'étioler, et l'image d'un Amour mutuel se renforcer dans son esprit d'Astartes. Et toujours cette voix...

-Tu vois!
-C'est...
-Oui, c'est bon, hein?
-Oui.
-L'Empereur ne t'a promis qu'une éternité de massacres. Je te promets que tu pourras garder ta promise, si tu viens avec moi.
-Qui êtes-vous?
-Je suis celui qui va sauver ton âme.
-Que dois-je faire?
-Tu dois...


La femme, surprise, regarda l'Astartes dans le fond des yeux. Puis elle lui rendit son baiser, posant ses petites mains humaines sur le visage du Space Marine. Elle lui embrassait le cou, lui mordait les lèvres. Il attendait un tel moment depuis fort longtemps. Depuis plusieurs semaines, la coopération avec la Marine pour chasser les derniers orks d'Aurele avait pris fin, mais Veter avait insisté pour voir une dernière fois le Capitaine Siipina afin d'être appelé sur un autre front.

-Je souris en te voyant.
-Où êtes-vous?
-Partout. Je vois tout ce qui s'est passé et tout ce qui se passe.
-Tzeentch? Le dieu du Chaos des complots et de la magie?
-Si seulement tout ce que je suis pouvait être décrit ainsi...J'ai de nombreux pouvoirs. Je peux vous créer un paradis, pour toi et ta dulcinée.
-Qu'attendez-vous de moi?
-Je t'offrirai ce paradis si tu détruis ton Chapitre. Je veux que tous se tournent vers moi ou meurent.
-Et ensuite?
-Et ensuite, tu modèleras ce monde à mon image. Après seulement, je t'offrirai ton paradis.
-Et elle?
-Je la garderai en sécurité auprès de moi.


Veter embrassa à nouveau Siipina. Il ne s'était pas rendu compte qu'ils étaient à présent nus, sur le sable qui gardait la chaleur de la journée.

Ils fusionnèrent totalement, ne faisant plus qu'un. Jamais Veter n'avait ressenti cela. Siipina, à califourchon sur lui, ses mains parcourant le corps gigantesque de l'Astartes. Il exultait, goûtant au plaisir le plus interdit qui soit, admirant les courbes gracieuses de la femme. Son métabolisme créait des endorphines à une vitesse folle, lui octroyant toujours plus de plaisir. Ses deux coeurs battaient la chamade alors que sa respiration se faisait de plus en plus forte malgré ses trois poumons. La sensation était insoutenable, la chaleur de leurs corps tellement forte qu'il transpirait fortement. La sueur perlait sur son front et sur son torse, en même temps que des frissons lui parcouraient l'échine et les bras. Lui en elle, jamais il n'avait connu de sensation si forte, si puissante qu'elle en était viscérale. Son chapitre lui avait fait cultiver la froideur émotionnelle si longtemps que jamais Veter n'avait soupçonné un tel plaisir possible. Et Siipina, de continuer ses mouvements du bassin, si sensuels et érotiques... Son visage n'exprimait que la plénitude au fur et à mesure de leur union, jusqu'à ce que Veter atteigne l'orgasme.

Kolde était toujours dans le Light of Hope, plongé en transe méditative. Il n'avait rien vu, rien entendu, ce qui intrigua Veter.

-Il n'a rien remarqué parce que j'ai décidé qu'il ne remarquerait rien.
-Merci, mon Dieu.
-Maintenant, es-tu prêt à accomplir ta destinée?
-Oui. Je veux juste encore quelques minutes...
-Accordées...


Siipina dormait sur le corps nu du Space Marine. Celui-ci la réveilla doucement en lui caressant le visage.

-Oui..?
-Toi et moi...Pour toujours...
-Quoi?
-Ça te plairait?
-Oui, plus que tout...
-Bien.

À côté d'eux, un portail vers le Warp s'ouvrit.

-Entre là-dedans. Je te rejoindrai.
-Quand?
-Bientôt.
-Je t'aime...
-Je t'aime aussi. Va. Je te rejoindrai le plus vite possible.
-Reviens-moi vite...

La jeune femme, après s'être rhabillée, passa dans le Portail qui se referma.
Veter remit son armure, ainsi que sa robe, puis ramassa son bolter. Il défit la sécurité, puis s'avança vers le Light of Hope. Kolde en sortait.

-Où est-elle?
-Partie. Elle m'attend.
-Où ça?
-Dans le Warp.
-Quoi? De quoi tu parles?
-Tu n'as jamais rien compris...

L'incompréhension se lisait dans les traits de son frère. Son ancien frère.

-Rien compris à quoi?
-À la vérité, imbécile.

Veter épaula son bolter et tira sur Kolde. La rafale de munitions explosives lui déchiqueta le visage dans un ouragan de sang et de morceaux de corps calleux.


-C'est bien. Tu es un bon serviteur.
-Je sais. Je la retrouverai. Je ferai tout pour elle. Les Aurele's Sphinxes seront à vous, mon Dieu. Et ensuite, je retrouverai Siipina.


Dans le Warp, Tzeentch s'accorda un rire, avant d'annihiler le Capitaine de la Marine Impériale Siipina d'un éclair.

Et ensuite, je retrouverai Siipina. 1/4 01/05/2009 à 01:44
On saute du coq à l'âne, c'est très déplaisant (et cela malgré le fait que ce soit plutôt bien écrit).
Je n'aime pas.
Et ensuite, je retrouverai Siipina. 2/4 01/05/2009 à 01:48
Je trouve que c'est un bon écrit.
Après vrai que parfois tu coupe court, ce qui est dommage car le style est bon.
Mnou   
Et ensuite, je retrouverai Siipina. 3/4 01/05/2009 à 12:36

J'aime les figures de style
Mais parfois un langage un peu familier que je n'aime pas trop.

Belle histoire.
Et ensuite, je retrouverai Siipina. 4/4 01/05/2009 à 12:38
Ca casse pas trois pattes à un canard.
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