Je vais le revoir (nouvelle)

Alhambra

Je vais le revoir (nouvelle)

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03/09/07 à 10:18

Le vent souffle sur la ville, il fait bon. Il fait même beau. J’ai attaché mes cheveux, pour ne pas avoir trop chaud.
Les arbres sont déjà fleuris, et il y a dans l’air comme une annonce de l’été.
D’après certains, ce sera un été chaud. J’espère que ce ne sera pas trop étouffant.
Paris est une jolie ville l’été, colorée et joyeuse. Le temps influe énormément sur le moral des gens. Quand il fait beau, tout le monde est de meilleure humeur.
Mais à vrai dire, tout ça, je m’en fiche. Je marche, et quatre mots m’empêchent de penser à quoi que ce soit d’autre. Quatre mots résonnent et leurs sons se répercutent dans ma tête : « je vais le revoir. »
Ça fait deux mois que je ne l’ai pas vu. Deux mois que je vis au ralenti, deux mois que je n’existe qu’à travers nos textos.
Je n’ai fais que penser à lui. Chaque bruit, chaque paysage, chaque couleur, chaque musique, chaque magasin, chaque odeur, chaque repas, chaque ambiance, chaque quartier, chaque rue ! Et je le voyais. Ses cheveux blonds, ses grands yeux bleus, son air sûr de lui, ses mains si habiles …
C’est bon d’être amoureuse ! Surtout aujourd’hui.
Pourtant, quelque chose me noue le ventre, et je ne sais pas si c’est de la peur ou de la joie. Ou un mélange des deux. A l’idée de l’avoir en face de moi, de l’étreindre, d’entendre le son de sa voir … J’en frissonne.
J’essaie de me donner un air assuré, j’espère qu’on ne lit pas sur mon visage le trouble –aussi léger soit-il- dans lequel je suis.
Je m’assoie sur un banc pour l’attendre. Je crois que je préférais encore marcher ; là, tout seule, je me sens banale et transparente.
Je l’attends. Je tremble.
Enfin je le vois. C’est incroyable, il est si beau ! Ces cheveux ont poussé, c’est joli. Il m’a vue et du coup, je n’arrive pas à être naturelle. Les dix mètres qui séparent la sortie du métro et le banc me semblent à la fois trop longs et trop courts.
Arrivé à ma hauteur, il me sourit :
« ça va ? »
Il me prend par la taille, m’embrasse. Et tout d’un coup, ça me paraît extrêmement simple. Il m’enlace.
Je ne peux m’empêcher de sourire en pensant « C’est tout ? ».