Rupture à cause de mon Handicap

En plus de ton traitement, j'imagine que t'es suivi psychologiquement ? T'as raconté tout ça à ton psy ?

T'es venu habiter dans sa ville, au bout de deux semaines, à cause d'elle ?
Déjà rien que ça, ça me ferait flipper, et ça serait limite raison de rupture. Alors peut être que rien que ça, ça lui avait déjà mit la puce à l'oreille.
Tu sais un handicap, quand on est en couple, ça se supporte à deux. C'est triste, mais on peut pas lui reprocher de ne pas vouloir vivre avec. Toi t'es habitué, alors peut être que de ton point de vue c'était seulement une crise de rien du tout, mais ce n'est pas pour autant que ça ne peut pas être impressionnant pour les autres. Après peut être que ses amis lui ont monté la tête aussi.

On peut aussi imaginer que finalement elle était pas vraiment amoureuse, et que ton handicap n'était qu'un prétexte :/

C'est tragique comme situation et je t'avoue ne savoir que conseiller...

Peut être cacher cette maladie, puis attendre une personne dont tu seras très amoureux et vice versa et lui avouer cette vérité une fois votre couple bien installé... Mais c'est un peu de la manipulation ..

J'pense pas qu'elle t'ait quitté pour une seule raison, ça doit être un lot.

Déjà, lui parler de ton handicap, et lui montrer ton handicap ce sont deux choses différentes. Elle a du penser qu'elle pouvait gérer ton problème. Puis ses sentiments étaient sûrement trop jeunes voire inexistants encore pour assumer ton handicap une fois que celui ci s'est manifesté. (Surtout à 18 ans)

Puis même si pour toi c'était pas une grosse crise, et donc rien de flippant, c'est autre chose pour le partenaire qui n'y a jamais fait face. Mon copain n'a pas de troubles schizophréniques ou quoi c'est pas comparable, mais un jour il s'est énervé, et est parti d'un coup sans un mot pendant près d'une heure, et ça m'a bien foutue un coup. Il se peut donc qu'elle ait eu un électrochoc une fois mise au pied du mur vu qu'elle s'est rendue compte que ce genre de situation serait régulier. Si en plus elle était avec sa meilleure amie qui a assisté à ça, celle-ci a pas du se priver de lâcher une remarque quel qu'elle soit qui puisse avoir influencé ton ex.

Ensuite, même si tu as justifié ton déplacement à Montpellier par souci professionnel etc, elle a du prendre ça pour une occasion déguisée. Un mec m'a déjà fait le coup de me rendre visite sous prétexte que ci et que ça, et pas spécialement pour moi, mais ça fait quand même vachement flipper parce qu'on sent qu'on fait partie de ces motivations de déplacement et là c'est devenu carrément mort pour lui quoi.

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Je pense pas que rejeter la faute sur la société t'aidera. Des filles t'accepteront tel quel malgré les difficultés que cela engendre, d'autres non. Surtout à 18 ans, tout le monde n'est pas prêt à gérer des crises comme les tiennes si leurs sentiments ne sont pas assez forts pour prendre cette responsabilité. J'te conseille, au lieu de dépenser ton énergie dans la drague d'une multitude de filles, de te concentrer sur une seule, et de prendre le temps de développer une certaine complicité et des sentiments.

Car même si ça a duré trois mois avec elle, ça ne veut pas dire que vous aviez les affinités suffisantes pour que ça marche, avec ou sans handicap (disons qu'avoir un handicap a sûrement forcé ou accéléré la chose) Peut-être qu'avec une autre, ces trois mois auraient suffi, peut-être aussi qu'elle serait qqun qui gérerait mieux cette forme de saute d'humeur, etc.

Je pense que ta plus grosse erreur -la seule, d'ailleurs ?- fut de déménager au bout de deux semaines. Ça m'aurait tellement fait flipper que rien que là je n'aurais pas continuer. Et ce bien sûr sans aucun rapport avec ce handicap. Mais ce que je ne comprends pas, c'est que visiblement tu t'es rendu compte de cette connerie. Et dans tes moments 'rationnaux' si je puis dire, tu n'as pas réussi à t'en empêcher ?

Après il est évident qu'elle n'a pas été correcte. On ne laisse pas déménager quelqu'un pour soi-même pour ensuite le lâcher comme cela. Quand t'es en couple avec une personne, t'es aussi en couple avec ses problèmes. Je n'arrive pas réellement à comprendre sa réaction.


(Bien sûr ce n'est que mon avis. Vous serez nombreux à me dire que c'est naturel d'avoir peur et je peux le concevoir mais malgré tout je resterai sûrement sur mes positions. )

Euh, là par contre j'appelle ça être fataliste et aigri, et se complaire dans cette idée de "tout le monde il est vilain".

Ensuite on peut vouloir baiser plein de nanas, c'est ton droit et ton choix de vie, sans pour autant être aussi irrespectueux j'suis désolée.

En dehors de ton handicap, je pense en fait que tu manques juste cruellement de remise en question. J'ai peut-être tort, mais c'est ce qui se dégage de tes messages.

Sincèrement, un gars arrivé dans ma ville juste pour draguer et niquer au passage, il a pas besoin d'être schizophrène ou "handicapé" pour que je décampe.

Oui ok c'est malheureux, c'est pas ton choix d'avoir des moments Off, des addictions compliquées à gérer etc, mais faut arrêter de croire que l'amour, la compassion et la compagnie sont un dû. En principe, quelqu'un peut très bien quitter quelqu'un d'autre sans se justifier. "Ne plus aimer" ou "ne pas aimer assez que pour rester plus longtemps avec" sont de bonnes raisons pour faire ses bagages, bien que ce soit super déplaisant.

Puis désolée toujours mais c'est une maladie effrayante. Je suis de ceux qui pensent qu'un handicap physique est plus simple à gérer que quelqu'un dont l'esprit peut dérailler à tout moment ou qui est dopé aux neuroleptiques. Et dans les moments où tout est contrôlé tu gardes probablement encore des traits difficiles à supporter pour ta potentielle partenaire. C'est comme ça, tout le monde n'abandonnera pas, mais ça ne va pas attirer le monde entier c'est certain.

Si on rajoute à ça cette addiction à la drague, le comportement "fuck la vie c'est tous des connards, je vais faire que baiser, t'façon les nanas c'est des connasses". Ben ma foi, grand bien te fasse.

Ou alors tu peux te remettre en question, tenter une autre approche que la drague intempestive, donner sa chance à une autre fille qui pourrait potentiellement te plaire, sans les catégoriser elles ou toi-même et saboter ta vie sentimentale. Si tu en veux une. Si tu ne veux pas faire plus d'efforts, alors sois sympa, n'utilise pas la maladie comme prétexte pour te comporter comme tu le sens.

Je peux t'assurer une chose, tu vas guérir. Seulement voilà, il faut du temps. Comme dit Lucine, passer à Montpellier pour ça, c'était un peu stupide.

Je comprends aussi ce que tu as ressenti étant seul durant ton enfance ainsi que ton adolescence, ça fait horriblement mal. Mais voilà, tu as pris la mauvaise décision en te mettant à la drogue. Tu t'en es sorti une fois, pourquoi retomber dans les mêmes erreurs ? Ca n'arrangera pas tes problèmes et ton handicap d'etre dépendant...

Vois la vie du bon côté ! Oui, tu souffres d'une lourde maladie depuis 5 ans, mais tu peux courir, parler, chanter, marcher, voir, observer, entendre, sentir... Sois optimiste, tout problème a toujours une solution. Plus ou moins voyante, mais il y en a TOUJOURS une.
Et cette fille-là, cette Amélie... Je pense qu'elle a eu peur que pendant une de tes crises tu perdes vraiment contrôle de toi-même par rapport à elle. Laisses-la va, tu trouveras un jour quelqu'un qui te comprend vraiment et qui saura réellement t'aider en cas de besoin, et en qui tu pourras avoir pleinement confiance... Et elle t'aimera comme tu es, quelque soit tes problèmes...

Bah... Ni plus ni moins que le jugement de la société sur ceux qu'on considère comme les rejets parce qu'ils ne rentrent pas dans le moule... Certains sont très tolérants, mais ne peuvent s'empêcher de juger, d'autres sont intolérants mais au contraire, jugent beaucoup moins... Peut paraitre paradoxal (ça l'est dans un certain sens), mais bon. L'être humain, ce n'est pas un seul comportement identique.

C'est d'ailleurs ça qui fait que c'est bien chiant, tout ça. Rentrer dans le moule (la moule, c'est autre chose), avoir l'air normal, tout en ayant en tête les merdes qui nous arrivent...

Et ensuite, il y a la maturité. Bon, même à 22-23 ans, y'en a qui flipperaient pas mal. Mais d'une manière moins extrême qu'une fille de 18 ans.

Il y a certaines choses, il faut les vivre pour les comprendre. Tu ne peux pas faire comprendre aux gens ce que tu ressens, simplement leur exposer ta situation. Et le jour où ton problème vient t'emmerder, ils te regardent, l'air de dire "Il lui arrive quoi là ?" Bah ouais, j'ai des soucis. Seulement, vous avez tellement peur des vôtres que vous ne savez pas regarder les miens.

C'est vrai... La drague, dans le fond, c'est tellement plus simple que s'ouvrir à une fille, lui faire confiance, et qu'elle assume derrière cette personnalité si complexe qui se cache derrière. Attention, ce n'est pas un reproche, juste un constat, et un exemple. Sans ça, inutile de dire que toute argumentation est vaine.

Bref, si tu viens ici, c'est que tu as essayé d'en parler avec elle, je suppose ? Soit ça, et elle ne répond jamais, soit tu ne tentes même pas car désespéré. Personnellement, j'opterai pour la première option dans la mesure où ton topic est plus rempli de colère qu'autre chose. M'enfin bon.. On a tous le droit d'être énervé, inutile de juger dessus.

Troisième chose, regarde-toi et accepte que ton comportement peut aussi te jouer des tours. Et je ne parle pas de ta schizophrénie, simplement de toi, au quotidien... La drague est une addiction. Elle peut l'être en tout cas. Essaie de voir si toi, tu n'y es pas accroc lorsque tu n'as aucune attache. De même, bien que je comprenne absolument la volonté de s'accrocher à celle qui te fait ressentir un bon feeling, pourquoi s'attacher si tôt, si vite ? La fille, tu la connais depuis trois mois... Qu'est-ce que trois mois sur vingt ans de vie commune ? Rien. C'était ta première crise en sa présence, avec un témoin, qui plus est, qui sera toujours là pour dire "Je n'ai pas rêvé" et qui en plus aura toujours une influence (positive ou négative) sur le choix qu'elle aura à prendre suite à ça. Car oui, être au courant qu'un séisme se déroule au Japon est une chose. Le vivre, c'est autre chose. Exemple extrême...

Alors, je ne sais absolument pas comment tout ça se passe. S'il y a un compte à rebours, du style une sensation qui te prévient que ça arrive ou si tout simplement ça vient sans prévenir. Tes médocs t'aident, sans doute, mais je pense que le souci se trouve ailleurs. Les médocs agissent un peu comme des catalyseurs, en fin de compte. Mais sinon, toi, dans ta tête, dans l'identification que tu as de toi, ton acceptation, il y a des choses à travailler.

Tu fais des activités ? N'importe lesquelles, tant que tu en fais. Pourquoi ? Pour ne pas faire comme Dr Jekyl et Mr Hide, se planquer dès que l'un fait surface. Ca fera tous les jours partie de ta vie, et excuse moi d'être cru, mais si tu ne l'acceptes pas un jour ou l'autre, tu risques d'être fortement déçu de ta vie.
Donc, plutôt que se demander pourquoi, trouver des solutions pour y remédier. Entre autres, tenter de s'intégrer à des personnes qui ont des soucis moindres que toi du style "Oh j'ai cassé mon ongle". Pète bonbon au possible mais si tu arrives à accepter leur regard, je doute que tu aies du mal pour ceux qui sont beaucoup moins regardant sur ces détails.

Là où ça fait mal, en revanche, c'est quand tu connais la personne, que tu sais qu'elle ne jugera pas, mais qu'un jour, elle part pour une raison que tu ignores et que son dernier regard n'indique rien d'autre qu'une émotion négative (peur, haine, crainte, etc). Ca fait mal parce que dans toute relation, il y a du vécu, du partage. Et je ne parle pas de trois mois de relation. Encore une fois, trop tôt pour juger une personne... Même au bout d'un an, on ne connait pas vraiment la personne. Parce que le jour où tu te retrouves en concubinage avec une nana, elle aura un comportement différent que les moments où vous vous voyiez simplement les après midi, soir, etc...

Fin bref... Tout ça pour ça, j'ai envie de dire. C'est triste, parce que je connais un peu la situation. Et le seul moyen que j'ai trouvé, pour m'en débarrasser, c'est de banaliser tout ça. Au fond, qu'importe... Tu es qui tu es. Tu peux trouver toutes les excuses à tes agissements, là, maintenant, tout de suite, tu es qui tu es. Pour des raisons évidentes et d'autres beaucoup moins. Mais si tu passes le moment présent à considérer comme important quelque chose qui fait partie de toi et te traine... J'ai longtemps pris comme excuse "J'ai du mal avec les gonzesses à cause de mes problèmes familiaux". Bah oui, mais non... C'est en partie vrai. L'autre partie, c'est moi qui me la crée. Ce ne sont pas mes parents qui m'empêchent de parler. C'est moi. Ce sont mes lèvres.

Ta schizophrénie est quelque chose de peu commun. C'est sur. Mais ce n'est pas parce que c'est quelque chose qu'on ne voit pas tous les jours qu'on doit le considérer comme important.
Si jamais tu étais resté, lors de cette crise, plutôt que partir, que se serait-il passé ? Aucune idée. Ce qui est certain, c'est qu'au fond, tu aurais accordé ta confiance à cette fille parce que pour toi, lui montrer cette partie de toi était sans importance.
Ce qu'on considère comme important, on le montre, en ne voulant pas le montrer. Ce dont on ne se soucie guère, c'est ce qu'on arbore tous les jours, qu'on expose tous les jours car on s'en tape... Le jour où tu t'en taperas, de ta schizophrénie, dans le sens où tu l'auras acceptée, même si c'est dur, chiant, emmerdant, que ça prend du temps, que ça te pourrit la vie (oui, si on continue, y'a de quoi se tirer une balle), tu auras fait un pas important.

Apprends à te connaitre, et laisse les autres te connaitre également. Même tes faces cachées. Si tu changes tes habitudes comportementales, tu pourras alors t'étonner toi-même, à un moment donné.

EDIT : Mince, encore un pavé...