Salvia Divinorum

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

Titi Twister Salvia Divinorum 7 16/06/09 à 15:14

Eva se laissa tomber sur une banquette et se débarrassa de ses deux lourdes valises qui l’encombraient et faisaient courber sa silhouette depuis son arrivée à Londres. Soulagée de ses sacs, elle prit ses aises sur le confortable siège et lut les quelques notes que lui avait données son collègue géologue, lui indiquant les principaux travaux à effectuer mais aussi certains sites qu’elle pourrait visiter durant son séjour en Islande. Une foule de touristes se pressa et se bouscula lorsqu’une voix claironnante pria les passagers du vol 159, à destination de Reykjavik, Islande d’embarquer immédiatement; les turbulences climatique qui avaient mis en échec tout les autres décollages de la journée ayant pris fin. La jeune femme examina son billet d’avion et bondit de son siège prenant avec elle ses affaires et accourut vers les autres voyageurs qui s’agitaient encore autour des postes de contrôle. Eva tanguait dans le flot humain et s’essoufflait à repousser la foule qui se pressait contre elle. Accablée par les coups de coudes enragés de quelques personnes, Eva finit par se laisser emporter par les vagues bruyantes jusqu’à l’embarquement. Là, elle marcha à toute allure pour se séparer du caillot humain qui la comprimait toujours plus, elle s'étonnait de voir tant de monde partir pour l'Islande, cette île si jeune et pourtant si désolée. Après avoir abandonné ses bagages à la soute, la jeune voyageuse monta à bord de l’avion et s’assit à sa place réservée. Lorsque la voix de l’hôtesse retentit dans l’appareil pour avertir les passagers du décollage, le cœur d’Eva se mit à battre violemment contre sa poitrine ; elle avait une peur singulière de ne pas avoir les pieds sur terre et l’idée de quitter le sol pour le ciel lui étreignait la gorge. Mais quand l’avion prit son envol, la jeune femme ne sentit rien d’autre qu’une envie irrésistible de fermer les yeux, elle céda sous le poids de ses paupières et s’évanouit dans un profond sommeil.

« Mon chant est l’écho des Abysses. » soupira une voix inconnue.

Eva était allongée sur un sol herbeux, vêtue d’une robe blanche tissée de fils argentés qui reflétaient la lumière du soleil en un éventail de couleurs irisées. La jeune femme restait immobile, paralysée, contemplant le ciel durant quelques instants. Un frisson parcourut son corps pétrifié qui se releva brusquement des hautes herbes, comme si un lien invisible attachait la main d’Eva aux nuages du ciel. La jeune femme vit alors l’immensité verte d’une prairie qui s’étendait autour d’elle. Un vent doux glissait sur l’étendue, caressant avec légèreté chaque brin en un bruissement imperceptible, tel le chant de Zéphyr. Les souffles baignés de lumière se déversaient sur la plaine, dessinant à sa surface une onde de jade brisée par l’horizon. Soudain, le soupir arrêta sa mélodie, le silence s’avança sur les herbes désormais immobiles et un tonnerre de galops envahit la prairie. Une harde de chevaux sauvages apparut de derrière une colline, leur crin noir et lustré resplendissait aux rayons du Soleil, leur hennissement s’envolait dans le nuage de poussière soulevé par les sabots qui martelaient le sol. Tout comme le vent fugace qui embrassait le champ de satin vert des prairies, le tumulte s’éloigna et finit par disparaître dans le gris bleui du lointain. Eva sentit son esprit s’échapper de son corps, une force mystique la guidait à travers la prairie. Son corps possédé l’emmena jusqu’au pied d’une montagne blanchie par les neiges, elle s’assit sur un bloc de pierre et admira le colosse gris et blanc. Soudain, dans un menaçant grondement, le bleu pur du ciel se changea en un rouge écarlate, inondant de sa lumière sanglante la plaine et ses collines. Un autre grondement retentit, cette fois, le feu jaillit de la montagne et les étincelles de lave enflammèrent les herbes. Eva voulut s’enfuir mais la force la cloua à son siège minéral. Un homme âgé apparut aux cotés de la prisonnière et murmura : « Elle souffre. Son chant autrefois doux comme un premier jour de printemps n’est devenu que hurlements rauques et vociférations. Aide-la Eva. Il faut l’aider. »
- Libérez-moi je vous en prie!
- Ne t’inquiète pas. Il ne te touchera pas. »
En effet le feu ne la toucha pas, mais la plaine était devenue un gigantesque brasier et le volcan faisait jaillir de ses entrailles des panaches de fumées noires et blanches qui couvraient le Soleil, il faisait à présent comme nuit et la fournaise qui entourait Eva ne se faisait que plus ardente. Le vieil homme disparut dans un tourbillon de flammes, disant à la jeune femme : « Réveille-toi maintenant. »

Eva émergea de son rêve, les hôtesses demandaient aux passagers de mettre leurs ceintures car l’atterrissage allait bientôt avoir lieu. La jeune voyageuse s’attacha puis son siège se mit à trembler brusquement, elle sentit remonter en elle son mal de l’air qu’elle avait oublié depuis son rêve. L’avion se rapprochait du sol islandais mais chaque seconde lui paraissait une éternité tant qu’elle était dans les airs. Soudain, le dossier d’Eva arrêta de vibrer et son mal qu’elle endurait retomba. Elle sortit de l’avion le pas vacillant, le teint pâle et se laissa à nouveau tomber sur une banquette. Elle repensa au rêve qu’elle avait fait lors de son trajet : cette force qui la contrôlait, ce vieillard qui lui parlait et ce magnifique paysage qui semblait tellement réel. Mais ce qui piquait le plus la curiosité de la femme demeurait les paroles de l’homme : « Aide-la Eva. Il faut l’aider. » Qui fallait-il aider ? Eva n’en savait rien. Elle pensa d’abord que son rêve n’avait aucun sens, que c’était juste un songe émis par son imagination, mais elle avait un profond sentiment qui la forçait à prolonger sa réflexion. Elle émettait quelques hypothèses et fermait les yeux comme pour se souvenir des détails qui lui avait échappés. Une voix forte qui l’appelait s’éleva tout à coup dans le hall vide de l’aéroport. Eva reconnu tout de suite la voix grave et l’accent particulier du directeur de l’Institut Géologique d’Islande qu’elle avait eu au téléphone deux mois auparavant. Elle se releva d’un bond tout en regardant sa montre, elle n’était pas en retard. Elle s’approcha de l’homme à la forte carrure qui discutait à voix basse avec sa secrétaire. Il salua sa nouvelle adjointe par une forte poignée de mains, Eva le salua à son tour en islandais qu’elle maîtrisait encore avec quelques difficultés. Elle partit à l’extérieur en compagnie de son nouveau patron et de la secrétaire qui restait toujours muette. A travers les tourbillons de neige qui se déversaient sur la place, la jeune femme vit la masse informe de la voiture qui devait sûrement les emmener à la faculté de géologie. Un chauffeur les attendait à l’intérieur du véhicule, tous trois y entrèrent et le moteur gronda. Pendant le trajet, le directeur lui annonça qu’un appartement lui était réservé à l’institut de Reykjavik, elle pourrait ainsi accomplir ses recherches dans le confort. Une fois arrivés au bord de l’escalier de l’institut, le directeur et les deux femmes se précipitèrent à l’abri de la tempête de neige qui avait redoublée de violence. Le patron emmena son nouvel hôte à son appartement situé au second étage, lui donna les clés et lui souhaita bonne nuit puis il retourna au rez-de-chaussée, dans son bureau.

Eva ouvrit la porte et alluma la lumière, un salon se dévoila alors devant ses yeux et des lustres de cristal illuminaient les dorures du plafond. De lourds rideaux pourpres tirés sur les fenêtres, un divan placé près d’un âtre sans feu et un bureau là-bas, dans un coin de la pièce. Elle y posa une de ses valises et commença à en tirer des amas de feuilles et de dossiers, elle s’installa sur une chaise et commença à trier ses affaires. Eva étudiait durant de longues heures, pensant parfois encore à son rêve, aux paroles du vieillard et, elle venait juste de s’en rappeler, cette mystérieuse phrase : « Mon chant est l’écho des Abysses ». Peut-être était-ce là la clé de l’énigme ? Elle sentit la fatigue monter en elle et elle partit se coucher dans sa chambre. La pièce sommeillait dans la chaleur produite par un calorifère d’aspect vieillot qui sifflait doucement de temps à autre. La femme éteignit la lumière et s’allongea sur le lit. La tempête sifflait contre les carreaux des fenêtres, créant une symphonie de sons cristallins, telle une harpe oubliée aux doigts de Borée. Parmi la mélodie aux harmonieux accords, Eva perçut le chant d’une femme. Les paroles résonnaient dans sa tête et son corps fût parcouru de frissons. « Ce chant, cette voix… -soupira Eva- Je les entends encore. Oui, cette étrange sensation m’envahit déjà, je suis sous son charme. Je m’endors maintenant, je vais enfin la rencontrer… »

« Sais-tu qui je suis, Eva ? » demanda la voix d’un ton plus amer que lorsqu’elle chantait .
- Non... Non, je ne sais pas, qui êtes-vous?
- Et bien, je suis la vie et je suis la mort. Je suis la terre comme je suis le vent, je suis cette énergie qui maintient ce monde… Viens avec moi et tu découvriras la raison de ces songes.

Une épaisse brume enveloppait Eva. Il faisait nuit, le croissant de Lune jetait son doux éclat sur sa robe, la même qu’elle portait dans son premier rêve mais cette fois, les fils d’argent projetaient une lumière blafarde sur les voiles vaporeux qui semblaient déjà se dissiper aux premiers rayons du Soleil. Un paysage dévasté se dessina alors devant les yeux de la jeune femme, une roche lisse traçait sur le sol des vagues noires et figées formant un horrible lac mort ; la nature s’était retirée de cette contrée emportant avec elle la gaieté du chant de l’oiseau et du vent. Rien ne semblait troubler l'oppressant silence jusqu’à ce qu’un bruissement se fit entendre, une première fleur blanche apparut aux pieds d’Eva, à cet instant, le vent se leva doucement en murmurant le chant du réveil. Simi, déesse aux cheveux d’or, envoya aux quatre coins du monde les premiers accords de l’hymne à la gloire du Soleil. La céleste joueuse de harpe s’assit sur un rocher, prit entre ses doigts fins un de ses cheveux étincelants, le toucha délicatement d’abord, puis avec plus de force en faisant naître des accords qu’aucun autre dieu ni aucun homme mortel n’avait jamais produit de toute éternité. Eva marcha lentement à travers le lac de cendres, chacun de ses pas faisait fleurir la roche et une traînée blanche et verdoyante s’étendait derrière la jeune femme. Accablée par l’infini de la vallée qu’elle tentait vainement de traverser, Eva s’arrêta et se retourna, elle vit alors l’empreinte qu’elle laissait sur la surface morte de la terre. Elle approcha ses doigts du tapis vert et blanc qui s’étendit aussi soudainement que lorsque la première fleur était apparut. La jeune femme sentit un étrange pouvoir s’enfuir de ses mains comme délivré de son entrave corporelle, il agissait sur la terre ; elle était en communion avec le paysage, avec l’être qui lui parlait. Eva entendit la voix s’élever à nouveau dans les airs : « Sens en toi la puissance de ce pouvoir, Eva. C’est mon pouvoir, il faiblit à mesure que tu restes sur cette îles, il y a des choses qu'il ne faut pas découvrir... des choses trop puissantes, impénétrables, au dessus de tout. Je t'en prie... pars... Pars d'ici! 
- Vous n’êtes qu’un rêve !
- Non. Je te parle à travers tes rêves… Prends vite une décision Eva, je meurs!
- Vous n’êtes qu’un rêve… »

Eva ouvrit les yeux. Sa chambre était calme et la lumière du Soleil l’inondait. La jeune géologue sortit de son lit, s’habilla et partit à son bureau pour ranger le reste de ses affaires. Elle repensa à ses rêves, à ces paysages si mystérieux, à cette voix magnifique qui la poursuivait, l’obsédait, la hantait. « La Nature… -pensa-t-elle- C’est elle qui me parle. Pourquoi ? Pourquoi dois-je partir ? Non. Je ne sais pas. Ce n’est qu’un rêve, rien d’autre qu’un rêve stupide. ». Eva regarda sa montre, il était déjà 9h30, elle se hâta vers la cafétéria où elle croisa le directeur et quelques professeurs de la faculté. La jeune femme ne mangeait pas, son esprit était fixé sur ses rêves qui l'obnubilaient chaque jour, chaque heure, chaque minute. Elle détestait cet endroit, cette chambre qui lui donnait la nausée, qui l’empêchait de dormir sans jamais craindre le retour de ses cauchemars. Elle voulait simplement faire son travail et retourner rapidement chez elle, dans son pays, et oublier cette histoire. Elle demanda au directeur lors du déjeuner si elle pouvait partir dans une petite auberge près du site de Geysir pour approfondir ses recherches, son supérieur accepta et elle partit, le cœur soulagé. La maison se trouvait dans une immense prairie, près d’une ferme et Eva s’installa dans une petite chambre austère et froide où elle travaillait sans cesse. Elle approchait de la fin de son voyage et elle était maintenant certaine de l’existence d’une énergie jusqu’à présent inconnue des hommes. Après une longue journée de travail acharné, la jeune géologue se coucha et s’endormit aussitôt.

Une eau ténébreuse et glaciale entourait Eva. La jeune femme nageait, espérant voir bientôt la lumière salvatrice du Soleil mais ne parvint pas à se hisser à la surface, plus elle essayait de se dégager de son entrave, plus elle reculait et sombrait dans l’infinie obscurité. Épuisée et découragée, elle cessa de lutter contre la force qui l’entraînait vers le bas. L’eau devenait de plus en plus glacée et Eva eut la sensation que son cœur gelait et cessait de battre par moment. Un bourdonnement retentissait dans ses oreilles et son crâne se comprimait comme si les murs d’eau glacée voulaient briser chacun de ses os. Soudain, Eva vu une pâle lumière bleue en dessous d’elle, l’éclat bleuté s’approchait, vacillant, puis la contourna et disparut dans la noirceur de l’eau. Eva senti ensuite quelque chose de rugueux frôler ses jambes, elle regarda en bas et perçut une vingtaine de ces lumières qui s’agitaient sous ses pieds. Eva tourna la tête et vit un horrible poisson défiler devant ses yeux, ses longues dents acérées sortaient de sa gueule monstrueuse, ses nageoires se terminaient par de grandes aiguilles et son aileron par un long filament dont l’extrémité était dotée d’une étrange luciole, la même que celles qui tourbillonnaient en dessous. Eva voulut pousser un cri d’horreur, aucun son ne sortit. Elle reprit sa respiration et s’étonna pour la première fois de pouvoir respirer sous l’eau. Ses pensées volèrent tout de suite vers la surface, si lointaine encore mais désormais accessible. Des rires sinistres et aussi glaciaux que l’eau des abysses frappèrent ses oreilles et transpercèrent, telles des lances acérées, le mur aquatique, et semblaient pareillement pénétrer dans l'esprit de la nageuse.

Eva se réveilla brusquement. Les yeux embués et les paupières lourdes, elle regardait autour d’elle, il faisait sombre et ne voyait que la masse noire de sa commode et de son armoire. La chambre baignait dans l’obscurité. Eva sentit brusquement une étrange présence ; son regard s’arrêta, sans qu’elle distinguât quoi que se fût, sur un angle de la pièce. De là, un être la regardait depuis, sans doute, un certain temps. Inquiète, la jeune femme quitta son lit et se dirigea vers les rideaux, les tira puis ouvrit la fenêtre. Il faisait nuit, la Lune apparaissait de temps à autre entre les nuages éclairant de sa lumière blafarde les cimes enneigées des montagnes, puis se cachait à nouveau. Les ténèbres paraissaient silencieuses, le vent s’était tu toute la nuit, comme endormi au large des côtes. Soudain, Eva entendit l'atroce voix qui l’appelait dans la prairie qui s’étendait devant sa fenêtre : «Eva, Eva! Pars, je t’en prie ! Pars ! Laisse cette île en paix… ». Eva sentit son esprit quitter son corps et, comme envoûtée, elle se vêtit, parcouru le couloir qui séparait sa chambre de l’escalier, le descendit en trombe et ouvrit la porte d’entrée à la volée. Elle courut dans la prairie à la recherche de la femme qui lui parlait encore: « Pars Eva. Toute chose est à présent entre tes mains ! ».
- Non! Vous! partez!... Partez ! Arrêtez de me harceler!
- Je t'engloutirai si tu ne quittes pas ce pays ! Pars Eva ! Je t’en prie !
- Laissez moi tranquille !
- Non.

Eva cherchait encore l’être qui lui parlait. La douce respiration de la voix s’affaiblit et finit par disparaître. Elle recouvra enfin ses esprits, à présent, elle n’était plus sous le charme de cet être maléfique, elle ressentait une vive douleur dans son crâne, elle avait froid, faim et était fatiguée. Eva regagna sa chambre et s’effondra sur son lit, regardant par la fenêtre encore ouverte. L’aurore opaline émergea enfin du néant, la rosée perlait sur les herbes. Une brise fraîche venue de la mer effleura la prairie, un frisson la parcourue et quelques gouttes d’eau s’envolèrent dans les airs, scintillantes au soleil, étincelant le ciel comme les diamants les plus purs. Déjà quelques oiseaux voletaient avec grâce, chantant comme pour fêter l’arrivée du jour. Des sifflements résonnaient en échos sur les falaises des montagnes, un grand oiseau au plumage brun venait d’apparaître dans le ciel, il fendait l’air comme la lame d’un sabre le ferait et scrutait le paysage en quête de nourriture. Eva entendait toujours les oiseaux pousser leurs petits cris et le bruit du vent qui s’engouffrait dans sa chambre, la jeune femme perçut alors parmi les claquements des volets l’horrible douceur de la voix qui lui parlait à nouveau : « Écoute-moi, Eva. Je te l’ai dit, je t’ai prévenue et tu n’as pas écouté, maintenant, attends-toi à les rejoindre. ». La prairie était silencieuse, le vent avait arrêté son chant, les oiseaux volaient sans bruit, le monde entier semblait en deuil. Eva voulut quitter son lit mais son corps ne lui obéissait plus, elle entendit alors un effroyable requiem qui lui était destiné, la sinistre musique perça sa chair et vînt geler son cœur, sa gorge se serra et la chaleur de son sang se déroba. La jeune femme ferma les yeux dans son dernier souffle, son visage blêmit comme celui d’une déesse d’albâtre : elle partait vers un autre rivage.

« Je suis la vie et je suis la mort. Je suis la terre comme je suis le vent, je suis cette énergie qui maintient ce monde. ». Ces mots ne cessaient jamais de résonner dans la tête d’Eva. Elle était allongée sur le sable, immobile, près d’une mer qui reflétait la lueur éclatante de pureté de la Lune. Les vagues sombres et glacées s’étalaient sur le sable blanc et, plus loin, se brisaient sur les récifs ; l’eau s’engouffrait dans les cavités rocheuses, rejetant un grondement sourd: la pierre respirait, une respiration rauque et agressive. Tandis que l’écume se détachait des crêtes des vagues furieuses et venait se poser sur la peau d’Eva, celle-ci perçut la voix qui lui parlait à nouveau mais cette fois d’un ton attristé, implorant : « Pardonne-moi, Eva, il le fallait, pour ce monde. L’énergie que tu allais découvrir… Elle provient de mon pouvoir ; tu l’as ressenti dans tes rêves, il est très puissant, incontrôlable pour les hommes, si je t’avais laissée faire, tout, absolument tout aurai été détruit. Pardonne-moi Eva… ». La jeune femme ne répond pas, le silence lui est imposé. Elle se lève, marche contre l'étendue glaciale. Si la mer monte à mes pieds, se dit-elle, s'en sera fini. Ni gloire ni échec, je disparaîtrai, c'est tout, c'est un rêve... La mer, elle, attend et ne monte pas, ses bras semblent déjà entourer la poitrine d'Eva qui se glace, son coeur s'arrête. Eva s'avance: elle répond à l'invitation, dans les abysses.


Lucette se réveille: putain c'était de la bonne.

Pas de majuscules dans les titres, merci.

M.

Colo_   
Salvia Divinorum 1/7 16/06/2009 à 15:26
J'te conseillerais d'aérer ton texte, je me suis arrêté en cours de route, ça rend la lecture assez désagréable.
Salvia Divinorum 2/7 16/06/2009 à 15:28
Trooopp Lonnng Shocked

Tu ne pourrais pas... Le diviser ? Rire
Salvia Divinorum 3/7 16/06/2009 à 15:40
Bah... non... ya déjà des paragraphes c'est pas mal, moi j'le trouve assez lisible mon truc... mettez des marques-page XD
Salvia Divinorum 4/7 16/06/2009 à 15:48
Bon, 1er Paragraphe,
Tu répètes "Eva " beaucoup trop souvent Rire

2e Paragraphe ,
C'est magnifique tout c'que tu racontes ! Par contre toujours ce problème de répétitions , ensuite, je ne crois pas que le mot "Harde" existe et il y a une association avec le mot Bleui qui ne me convient pas.

3e Paragraphe,
Chouette, retour dans la vraie vie . Certaine tournure un peu excentriques style : " son mal qu’elle endurait ...", problème de répétitions Okay .

4e Paragraphe,
Le début sonne pas bien, chez moi. Tu ne devrais pas commencer aussi souvent par son prénom. T'aurais pu essayer un connecteur de temps, ça s'y prêtait bien . Sinon C'est coul Rire
Salvia Divinorum 5/7 16/06/2009 à 16:02
5e Pargraphe + Le dialogue
Ouais, j'ai aimé. J'aime beaucoup ta façon de décrire les choses . Papillon

6e Paragraphe,
son esprit était fixé sur ces rêves qui l'obnubilaient
J'aurais préféré .

7e Paragraphe,
Eva vu une pâle lumière bleue Shocked
J'espère que t'as compris Surprised
Salvia Divinorum 6/7 16/06/2009 à 16:07
INDOLENCE_ a écrit :

2e Paragraphe ,
je ne crois pas que le mot "Harde" existe


Va falloir penser à enrichir son vocabulaire, jeune demoiselle car ce mot existe bel et bien.
Alors le texte...que dire ? Le style est vachement lourd, des longues descriptions qui captivent pas des masses, des dialogues simplistes.
La chute est à la hauteur de tout le récit : pas top. C'est franchement pas recherché.
Je n'aime pas.
Salvia Divinorum 7/7 19/06/2009 à 16:17
Mon Dieu mais tu l'as lu en entier? Ca m'épate.
Recommande ce site a tes ami(e)s | Aller en haut

Partenaires : Énigmes en ligne