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Bannwell |
Saturation... |
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14/12/11 à 17:17 |
Je ne sais pas vraiment pourquoi je poste ici, sur ce forum, pourquoi même je laisse mon pseudo plutôt que de me mettre comme tout le monde en anonyme. Peut-être que je n’en ai tout simplement plus rien à foutre de l’image que je donne aux gens ici.
C’est juste que je commence à saturer sûrement, qu’à force de tout garder pour moi je ne peux plus le tenir et que c’est sûrement la seule solution que j’ai trouvée pour le partager sans alerter mon entourage et éviter de le garder et de me fracasser le crâne contre le mur de ma chambre.
Je préviens d’avance que ça risque d’être long, que ça risque d’en saouler une bonne majorité, que je sens bien que les réponses ne seront pas nombreuses, mais tant que quelques gens le liront ce sera toujours ça de pris…
On va déjà commencer par un petit flash-back rapide sur ma vie jusqu’à aujourd’hui.
Qu’on sache tout d’abord que jusqu’à mon arrivée au lycée, j’étais un jeune de petite taille, potelée, naïf et totalement asocial. J’ai passé ma scolarité (école et collège) en ZEP. A l’école j’ai toujours eut des facilités et j’ai pu m’assurer d’être dans les premiers sans jamais avoir réellement besoin d’ouvrir mes cahiers. A côté de ça j’étais presque le seul (voir une année le seul) blanc dans ma classe et, n’aimant pas le foot alors que c’était la mode absolue de l’époque, j’ai passé tout le primaire à être mis à l’écart par les élèves. Du coup, on peut pas dire que ça m’a aidé à me faire des amis ou à me rendre sociable.
J’ai déménagé vers le CP pour un autre quartier plus calme, je suis resté dans la même école dans cette foutue ZEP à faire des maths pendant que les gamins jouaient aux foot pendant la récré. J’ai eut pas mal d’emmerde avec les plus âgés, pas mal de bagarres, pas mal de bleus et pas le moindre ami.
Quant aux jeunes dans mon quartier… bah, les seul que je voyais de mon âge c’était mes deux cousines, en bref ma famille qui venaient régulièrement. Parents poules, je sortais pas de chez moi du coup le temps libre je l’ai passé sur mes consoles.
Arrivé au collège c’était pas forcément mieux. J’ai réussis à me faire un seul ami, d’origine Italienne comme moi. (ouai ça se voit pas trop mais ma famille paternelle vient d’Italie). Pas trop fut fut, un peu grande gueule mais pas méchant. J’ai desserré un peu les dents mais je suis resté avec les mêmes gens qu’au primaire dans ma classe pour une bonne partie, et les emmerdes ont continués, bagarres deux fois par semaine en sport dans les vestiaire, en 6ème et en 5ème.
Et toujours pas moyen de me sociabiliser ou de sortir.
La 4ème ? Je réussis à avoir une classe plus potable, pas la joie mais j’arrive à me faire mon meilleur ami à cette période et j’arrive à rejoindre la bande d’amis qui s’était formé autours et même si je me sens comme un grand intrus, j’ai au moins des gens à côtoyer
Pendant ce temps le soir chez moi c’est pas la joie, mon père boit, ça fait du bruit à l‘étage en dessoud, je descends, je le vois battre ma mère, je m’interpose. Je passe des nuits en ne dormant presque pas, de peur qu’il se passe une merde.
On part de la maison trois fois avec ma mère et mon petit frère, la famille paternelle, fanatique des apparences et désireux de donner l’illusion que la Famille est soudée ferme les yeux, cherche à nous faire revenir et à chaque fois nous revenons. Même si mon père a réussis à fracasser à coup de hache une des portes de la maison de sa propre mère (qui nous habritait) pour pouvoir nous voir.
Et nous sommes revenus, trois fois.
Jusqu’à la fin de la 4ème où nous sommes définitivement partis du foyer.
Je me retrouve donc de retour dans le quartier en ZEP, dans une tour, 8ème étage, avec ma mère et mon petit frère en espérant que tout se passe bien cette fois, l’instance de divorce est lancée, les relations avec la famille paternelle sont tendues, ça va mal, mon père va mal, il se rends compte que cette fois on ne reviendra pas.
On essaye tout de même de garder un certains contact et, alors que je le revois, c’est bien la première fois de ma vie que je le vois pleurer. J’ai mal.
Pendant ce temps au collège, année de 3ème, je me débrouille un peu mieux, je me sens encore un peu intrus mais j’arrive à ouvrir la bouche, j’arrive à parler et je commence à sortir avec ma bande d’amis, j’arrive à les voir et organiser de trois choses malgré tout. Il y a un peu de progrès.
Je vois mon père une fois par semaine à 30 minutes de chez moi dans un lieu dit « neutre » avec mon petit frère pour deux heures. Il a une mauvaise mine, j’ai du mal à le reconnaître.
J’ai vraiment mal.
Et le premier noël je le vois en bas de la tour qui nous observe. Et après le nouvel an je le vois encore plus mal, ça a été la première année qu’il n’a pas été avec moi pour le feux d’artifice.
Et avec le temps rien ne s’arrange, les contacts se détériorent, ma mère finit par retrouver un ami d’enfance et le contact passe plus que bien, il passe à la maison tout les week-end en faisant le voyage de la Bretagne jusqu’en Lorraine. J’ai au départ du mal à l’apprécier et avec le temps je finis juste par le supporter, sans plus.
On va une fois en vacances en Bretagne, on visite un peu partout avec ma mère et mon petit frère, ça nous plait, ça nous change tellement du gris de la ville.
Et de fil en aiguille on décide de déménager.
Pendant ce temps ma grand-mère paternelle enchaîne les séances de chimio => Cancer.
Et finalement fin de la 3ème, une dernière séance d’accrobranche avec d’ancien camarades de classes deux jours après le début des vacances, on discute, on rie.
Et le soir même, comme des voleurs, nous voilà partis en direction de la Bretagne.
Les tensions se détériorent encore plus avec mon père à cause de la distance, je l’entends au téléphone, je le sens mal, je vais encore plus mal et j’ai tendance à écourter les conversations ou les éviter parce que je ne supporte plus, parce que c’est trop à supporter pour moi, que ça me bouffe.
Alors qu’il réussis à venir nous voir pendant les vacances, on a tellement peur mon frère et moi qu’on l’évite, qu’on n’accepte pas d’aller avec lui durant les vacances.
Sûrement la plus grande erreur de toute ma vie.
Arrivée en seconde, personne de connu, tout le monde qui se connaît, des bandes déjà formées, je me sens à l’écart, à l’écart de tous et de tout le monde et ce n’est que deux mois après la rentrée, après une journée dite « d’intégration » que j’arrive enfin à me faire un semblant d’ami grâce à mes goûts littéraires et au bouquin qui traînait dans mon sac. Je me fais doucement quelques connaissances grâce à lui et depuis ce sont les gens avec qui je traîne durant les pauses au lycée encore même si ce sont plus des camarades d’infortunes que des amis.
Entre temps ma vessie se détraque, je passe pratiquement toutes mes pauses aux chiottes, ça bousille encore plus le peu de vie social que j’ai, et habitant dans la cambrousse je n’arrive rien organiser avec ces camarades qui habitent trop loin de chez moi (les joies de la Bretagne : l’ami le plus proche est à vingt minute de route et je n’ai pas le permis).
Deuxième nouvel an solitaire.
Au début de l’année suivante mon père décède d’un AVC. J’encaisse la nouvel sans un mot.
J’ai du mal à y croire et avec le contact quasi inexistant de ces derniers temps ça ne me fait rien sur l’instant. Mais plus le temps passe par la suite, plus le manque se fait ressentir.
Le mois suivant ? Ma grand-mère décède à son tour et la famille paternelle coupe définitivement les ponts d’avec moi, ma mère et mon petit frère. Ma tante (qui avait déjà pris soin de récupérer toutes les photos de mon enfance de chez mon père avant qu’on ne puisse les récupérer), a pris soin d’envoyer des menaces de mort à ma mère pour le noël suivant et m’a renvoyé la carte que j’avais envoyé pour l’anniversaire de ma cousine.
Entre temps je change, physiquement, énormément. Je me fais pousser les cheveux, une année passe, toujours célibataire, j’arrive en 1ère. Une nouvelle année, toujours en maigre compagnie, je discute avec des gens sur internet, ils me trouvent sympa, se plaignent de leur problèmes de cœur et moi j’écoute, je fais le psy’, j’essaye de leur remonter le moral, je me fais ma meilleure amie sur le net comme ça.
Et à côté ça va mal, je vois tout le monde se caser, tout le monde se sociabiliser, sortir, s’amuser… et moi je reste chez moi, derrière mon ordinateur. Je bloque, je n’arrive pas à me sociabiliser.
Et ça me fait mal. Ca me bouffe et tout les soirs je sens comme un vide en moi. Je vois les autres, je les vois s’amuser, je les vois vivre et ils ont tous des anecdotes sur des trucs qu’ils ont vécues, sur les conneries qu’ils ont fait, sur toutes ces petites choses qu’ils ont vécues et moi je me rends compte qu’à côté je n’ai rien.
16 ans de vie et ma vie n’est qu’un énorme vide.
J’arrive à la fin de l’enfance, bientôt majeur, et je n’en ai rien fait, rien fait du tout.
Et je fais des efforts, je fais de gros efforts envers moi-même, mais ça reste insuffisant, je n’arrive pas à me faire d’autres amis au lycée, je n’arrive pas aborder les gens. Je me retrouve en 1ère à l’écart de mes amis, dans une classe où je ne connais personne, et cette fois je ne me ferais pas le moindre ami toute l’année durant. Le seul moment où j’arriverais discuter vraiment, ce sera au retour du voyage à Londres sur le ferry, en petit comité. Des gens ouvertes d’esprit, pour une fois.
Mais c’est toujours insuffisant.
Et je me rends compte que ce n’est pas forcément des amis que je cherche…
Pendant les vacances d’été je déménage pour un trou encore plus paumé, une maison à rénover. Plus de connexion internet pour un moment, je passe mon été à aider aux rénovations, tout les jours, je scie des planches, je porte des plaques de placoplâtre, nettoie des murs couverts de lierre, porte des agglos, coule du ciment. Bref, je me ruine le dos mais la météo est clémente et j’arrive un tant soit peu à retrouver le sourire.
Et puis les vacances se terminent et peu à peu mon moral chute alors que je cumule les cours et la rénovation, aidant le mercredi aprèm et le samedi… et je n’arrive plus à le supporter, je pète un câble un samedi, j’ai les nerfs qui lache, je réussis à m’engueuler avec mon beau-père, je repense le soir à mon père et je chiale comme un con.
J’ai une proposition pour sortir venant d’une demoiselle de Bretagne, une demi-heure de chez moi, je suis hésitant, je refuse au départ et finis par revenir vers elle, trop tard : elle s’est trouvé un copain plus près. Un soir je décide de communiquer mon numéro sur mon facebook à certains de mes amis au cas où histoire de garder un peu contact. Une amie un peu oubliée tombe dessus, on discute toute la soirée et ça dévie très vite, on s’éclate jusqu’à quatre heure du mat’, elle se déclare, moi je fais traîner et le lendemain je me laisse aller à une déclaration également. Mais elle habite à 2h30 de chez moi et du coup je me rends compte que je n’aurais probablement jamais l’occasion d’aller la voir, ma mère n’a pas vraiment les moyens.
Et voilà que deux jours après je met fin tout ça parce que je ne m’en sens pas capable, parce que ça va trop vite et parce que je me rends compte que j’ai peut-être mal interprété mes sentiments.
Et elle s’accroche et on continue de discuter en tant qu’ami… et un peu plus mais sans être en couple clairement et je lui répète que tout ce que je lui souhaite c’est de trouver un copain près de chez elle.
Et elle a finis par trouver récemment et depuis elle me raconte ses histoires, ses embrassades à la gare sous la pluie, à quel point son mec est génial et tout ce qui va avec.
Et moi à côté je retrouve enfin internet.
Et là je me rends compte que je replonge à nouveau, je ne fais que ça : mon ordinateur. Parce que je ne sais rien faire d’autre. Je ne peux pas sortir, je n’ai pas vraiment de bus, pas de permis, rien.
Je vais au lycée, parce que je dois aller au lycée mais sans plus, les cours me font chier, mon entourage m’indiffère, j’ai toujours autant du mal à me sentir à l’aise avec mes camarades de classe, en terme de mentalité j’ai l’impression d’être totalement déconnecté de leur réalité à eux. J’ai du mal avec tout ces gens de ma propre région.
Et entre temps je continue de voir tout ces couples qui se font, tout mes amis se caser les uns derrière les autres, les uns après les autres. Dans les couloirs ou devant le lycée ça se bécotte, encore et toujours et moi je me sens encore et toujours de plus en plus à l’écart, de plus en plus isolé et de plus en plus mal.
J’ai un énorme sentiment de vide. Toujours ce sentiment de n’avoir rien fait de ma vie et j’ai beau faire des efforts, tout faire pour me motiver… je n’arrive pas à me sentir bien, à m’intégrer vraiment avec mes camarades. Ils sont tournés vers les soirées et la ville, moi je suis un campagnard rêveur accro à la musique et à l’écriture, ça aide pas. Et j’en ai plus que marre du bonheur des gens, j’en ai marre de les voir tous ensembles, tous trouver la personne qu’ils cherchent. J’en ai marre de voir ces gens heureux, ces gens qui rient, ces gens qui s’amusent.
Ca me dégoûte, et le soir je pète les plombs.
Et j’ai beau faire mine de sourire, faire des efforts, essayer, fermer les yeux, essayer d’ignorer ce vide et faire avec… je sature.
J’y arrive de moins en moins et plus le temps passe, plus ça me fait mal.
J’en peux plus >.<
Et c’est tellement égoïste et con en plus… mais c’est comme ça.
Je ne demande pas un avenir brillant, je n’ai pas le désir d’être riche, d’avoir une grande maison et de marquer le monde au passage. Je souhaite juste trouver un tant soit peu de joie dans le monde réel plutôt que de le trouver à travers des mots échangés en ligne.
Et à côté de ça on me dit que c’est juste que je n’ai pas encore trouvé la bonne, que ce n’est qu’une question de temps. Ca en étonne même certains en ligne que je sois encore célibataire, que je suis quelqu’un de génial et que je vais sûrement finir par trouver… et à côté de ça ils se casent, et moi je reste seul.
Toujours seul, tellement seul --’
Et d’autres me disent d’attendre l’université, une nouvelle donne, un nouveau départ avec le permis et tout ce qui va avec…
Encore une année scolaire de plus donc.
Et j’en ai tellement marre…
Ouai… et je sais déjà ce qu’on va me répondre « faut faire avec, essayer de sortir encore plus et laisser le temps faire en essayant d’engager la conversation un peu plus » mais je n’y arrive pas…
J’ai l’impression de vivre sur une autre planète quand je vois les jeunes qui m’entourent au lycée, et ça me bouffe, et le soir chez moi j'ai vraiment envie parfois de me fracasser le crâne contre un mur... et même si je suis pas assez con pour faire une connerie, j'arrive vraiment plus à le garder pour moi. J'ai besoin de laisser sortir, au moins un peu...
Enfin… je voulais juste savoir si quelqu’un ici se sentait dans le même état de vide… et puis j’avais juste besoin aussi de l’écrire. Besoin de mettre en ligne un peu tout ce que j’ai sur le cœur même si ça vaut rien du tout, même si ça sert à rien.
Et même si personne ne réponds, peu m’importe. Au moins j’aurais le sentiment d’avoir laché un peu de ce poids que j’ai sur le ventre pour une fois… et c’est l’essentiel…
Saturation... |
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14/12/2011 à 17:37 |
Saturation... |
2/12 |
14/12/2011 à 18:02 |
Jean,
Je n'ai pas vécu la même chose mais si c'est plus ou moins similaire... Mais j'ai toujours gardé le sourire, un sourire forcé, je ne savais même plus comment sourire vraiment. J'ai toujours essayé de positiver. Je me suis même parlée a moi même comme une débile afin de me dire que je n'étais pas seule. Mais il y a aucune solution miracle. Sache que tu n'es pas seul à ressentir des choses comme ça.
J'ai juste attendu, ce qui était le quotidien pour moi s'est dissipé peu à peu. Et malgré le fait qu'il y ait encore pas mal de trucs qui vont pas, eh bien il y en a d'autres qui font que la équilibre et que je vais un peu mieux. Alors surtout sache que tu n'es vraiment pas seul. Et je n'ai rien d'autre à te dire sachant que moi je ne voulais pas qu'on me dise des trucs de la part de bluffeur (Fight Club). Surtout si on ne sait pas ce que je ressens exactement.
Courage, je t'ai déjà parlé auparavant et j'ai trouvé que t'étais un mec vraiment bien. Mais là encore, je suis un personne assise derrière mon ordinateur.
Saturation... |
3/12 |
14/12/2011 à 18:13 |
Bah faut pas envier les autres, ça mène à rien sinon à se rendre malade pour finalement comprendre à la fin qu'on se trompait amèrement. Faut faire les choses à sa manière, se construire sa propre voie et tant pis si elle déroge un peu aux règles du moment qu'elle permette d'amener une certaine stabilité, une certaine joie.
Saturation... |
4/12 |
14/12/2011 à 18:14 |
Je n'vais rien faire de plus que te dire que je t'ai lu et te souhaiter beaucoup de courage. Je sais que c'est insupportable d'entendre ça, mais attendre est la seule solution ; et j'suis certaine qu'un jour, tu trouveras quelqu'un dont l'amitié, ou l'amour comptera bien plus que toutes les relations que tu aurais eu durant ton adolescence.
Saturation... |
5/12 |
14/12/2011 à 18:40 |
moi en lisant ton histoire je suis resté sotché à mon ordi; je trouve que c'est vraiment difficile ce que tu a vécu et je n'ai pas trop d'idée ni te piste a te donner pour que tu aille mieux, mais j'espère que d'avoir écrit ça ca a eu le mérite de t'aider
courage
Saturation... |
6/12 |
14/12/2011 à 19:03 |
J'suis d'accord avec Frosties. Ça sert à rien d'envier les autres ( oui, c'est facile à dire ), mais c'est inutile, et ça te renferme, et te déprime au final pour rien du tout en plus. Ensuite j'pense qu'on passe tous plus ou moins par une période de vide ( avec un niveau d'intensité différent mais bon) , et au bout d'un moment on se fait une raison et ça passe, faut juste trouver son propre équilibre, pas se baser sur celui des autres. Enfin ce n'est que mon avis ...
Saturation... |
7/12 |
14/12/2011 à 19:03 |
Merci de votre soutiens à tous, c'est toujours bon à prendre et, même si ça ne change rien dans l'immédiat, ça remonte un peu le moral pour une soirée et ça c'est toujours positif
Et... je ne sais pas vraiment quoi dire mis à part des remerciements... j'ai pas les mots ce soir >.<
Frosties : Je suis au courant (merci la Philo en plus, on fait le bonheur en ce moment c'est génial \o/), mais et même si je suis l'un des premier à le dire aux autres, ça ne m'empêche pas de le faire quand même malgré moi. Ce n'est pas vraiment une "règle" et je suis souvent dans les premier à dire que le conformisme de masse est la pire des solutions et qu'il faut suivre sa propre vie, regarder devant et pas derrière... mais sur ce point là, je n'y arrive simplement pas.
C'est plus fort que moi, comme un vide qu'on cherche à remplir.
C'est un peu comme s'il y avait un énorme gouffre sur ma route : je ne peux pas continuer d'avancer sans trouver le moyen de me faire un pont.
Saturation... |
8/12 |
14/12/2011 à 19:21 |
Ton histoire est très dure et je ne peux certainement pas m'y comparer mais ils ont raison, tu n'es vraiment pas seul à vivre ça, sache-le. Malgré que beaucoup de jeunes s'éclatent, il y en a également beaucoup comme nous qui se sentent seuls et qui se renferment. Je suppose qu'un jour ou l'autre on parvient à sortir de cette solitude mais j'ose juste espérer que ça ne sera pas trop tard pour avoir raté toute notre jeunesse. Mais ne perd pas espoir, et dis-toi que ça peut t'éviter certaines déceptions de l'amour ou même de l'amitié, si ça peut te consoler. Même si ces déceptions font partie de la vie.
Bref en tout cas, comme je ressens la même chose que toi, n'hésite pas à m'en parler si tu en as besoin. Je sais que c'est toujours plaisant d'avoir quelqu'un à notre écoute.
Saturation... |
9/12 |
14/12/2011 à 19:30 |
AnotherDream a écrit :
Frosties : Je suis au courant (merci la Philo en plus, on fait le bonheur en ce moment c'est génial \o/), mais et même si je suis l'un des premier à le dire aux autres, ça ne m'empêche pas de le faire quand même malgré moi. Ce n'est pas vraiment une "règle" et je suis souvent dans les premier à dire que le conformisme de masse est la pire des solutions et qu'il faut suivre sa propre vie, regarder devant et pas derrière... mais sur ce point là, je n'y arrive simplement pas.
C'est plus fort que moi, comme un vide qu'on cherche à remplir.
C'est un peu comme s'il y avait un énorme gouffre sur ma route : je ne peux pas continuer d'avancer sans trouver le moyen de me faire un pont.
Ce n'est pas quelque chose de facile de toute façon, c'est un travail à faire sur soi-même qui ne cesse jamais vraiment (puisque notre vision des choses change au fur et à mesure de nos expériences et de notre âge). J'insinue par là qu'il n'y a vraiment que touah qui pourras te sortir de cette "mauvaise passe" même si l'aide extérieure à travers des amitiés reste non négligeable.
Saturation... |
10/12 |
14/12/2011 à 20:25 |
Si j'ai bien compris, tu souffres d'un réel manque d'amour et un manque de ressemblance de tes alter egos....
Ca me rappelle moi, mais si je suis loin d'avoir une vie aussi triste (pas connu le décès d'un de mes proches). Au collège j'ai envoyé chier mes amis (ou plutot eux...), ai eu une copine mais sans +, et me suis retrouvé paumé en 2nde. Comme tu le dis toi même tout le monde a ses amis et c'est très dur. Toute la seconde je l'ai passé avec un gamin de ma classe et c'était vraiment nul.
J'ai toujours misé sur le destin en quelque sorte. Et bien je me suis fait ma bande de potes (alors que j'étais vraiment timide pas très sociable; j'attendais qu on s interesse a moi car la peur de déranger était en moi) au TPE, et aujourd'hui en term, je traine encore avec eux ! Et en amour, un des gars de ce groupe a ramené encore un gars qui m'a fait rencontré ma copine que j'aime très fort (si on est ensemble, c'est grâce aux séances de code...).
On croit toujours que c'est foutu, or, c'est quand on s'y attend le moins qu'il nous arrive de belles choses. Courage !
Saturation... |
11/12 |
14/12/2011 à 21:56 |
Tu sais un jour la roue finira par tourner, et crois moi, c'est encore mieux qu'une grande bouffée d'air !
Saturation... |
12/12 |
14/12/2011 à 22:32 |
je ne peux pas te comprendre à 100% mais j'ai pris le temps de lire, je pense que c'est la période de l'adolescence qui te fait cet effet, on essaye de se découvrir de nous persuader de quelques choses, de s'identifier aux autres ... tout est exagéré, on a des excès en tout genre : sentiment, peine, solitude, tristesse ...
Tu nous demandes de t'épargner les réponses genre : " ça va passer etc ..." mais c'est ce qui va se passer ! quand t'auras 30 ans t'auras même pas le temps de penser à ses petits soucis, se ne sera même plus des soucis mais des futilités enfantine, tellement tu seras occuper avec une VRAI vie sas ce vide qui te ronge.
Bon courage pour la suite