Le sens de mes "je t'aime" (texte)

Alhambra

Le sens de mes "je t'aime" (texte)

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18/03/08 à 19:50

[ Un petit texte sans chute, et peut-être sans intérêt. A vous de juger ]

« Je t’aime. »

Ces mots. Ces mots susurrés qui longeaient mon cou, qui troublaient mon plaisir, qui brûlaient ma peau. Je ne sais combien de fois ces deux mots ont caressé mes cheveux, rebondi sur mon épaule, effleuré ma hanche.
Ils ont rythmé nos nuits moites et tremblantes, ils ont égayé nos journées mornes, saccadé nos coups de téléphone.
J’aimais ces deux mots répétés, scandés, je les aimais pour ta folie, pour les nuits, pour la sueur et pour l’envie.
J’aimais, tu vois, notre candeur, que la jouissance égayait. Et j’aimais tout simplement ce murmure joyeux, cette déclaration déjà tellement connue, ça n’était même plus pour le sens que ça avait, pour les sentiments que ça devait impliquer, c’était pour tous les souvenirs, pour toutes les sensations dont ces deux mots étaient porteurs. Le goût de ta langue, l’odeur fruitée du parfum que tu m’avais offert, la douceur moite de ta peau amoureuse, la brillance de tes yeux, la caresse de ta voix … Ces deux mots me rappelaient ton regard d’enfant sur les bancs de l’école, qui n’osaient pas croiser les miens, ces deux mots rappelaient nos étés à la plage, nos hivers à Paris, nos nuits et nos journées.
Tant de souvenirs heureux s’y rattachent ! Tant d’images et de lumière, tant de passion, tant d’émotion …
Ce n’était pas une question de sens Louis, ce n’était qu’un mot clé. Qui servait à rappeler les bons moments passés et à annoncer ceux à venir.
Tu sais, dans notre couple, j’aimais la fusion, les caresses, j’aimais cette tendresse qui se passe de mots sauf de nos deux préférés … Il ne fallait pas chercher trop loin.
Alors si tu as été vexé, quand je t’ai dit que je n’étais pas amoureuse de toi, si tu as considéré toutes mes paroles comme des mensonges trompeurs, comme des leurres aveuglants, c’est que tu n’avais compris Louis, tu n’avais pas compris le sens de mes « je t’aime ».
Et aujourd’hui encore, maintenant que je regrette, que je regrette tellement que tu l’aies mal pris, que tu sois parti, les « je t’aime » que je t’envoie en rêve sont empreints de cette passion délirante, que nous partagions.
Je t’aime Louis. Au sens où je l’entends.