Moins de 18 ans
18 ans ou plus
l-arwen | Souvenir exotique | 2 | 22/07/08 à 13:52 |
Voilà un petit texte que j'ai écrit il y a quelques temps et que j'ai retrouvé, ca date d'il y a deux ans je crois...
Les dernières minutes s’étaient écoulées tandis que la nuit tombait déjà sur la Martinique humide. Comment cet avion avait-il pu nous arracher à ce monde aux mille recoins baignés d’un charme tropical ? Mais la nuit, étrange et courte nuit étoilés, s’était passée, là haut, au dessus du vaste océan atlantique sans fond ni couleur. Elle aussi, elle s’appelle Anaëlle, aura fait ce même voyage, où l’homme, avec deux ailes en métal, sait frôler l’obscurité glacée. Et le même émerveillement, au hublot assoupi, face à l’aurore plate et pure où le soleil allait éclairer sa petite vitre ronde aux cristaux givrés… Mais il n’est que neuf heures et demie, et je l’attends, sortant du vol AF3553 à 11h55, elle quittera cette étrange cité volante, blanche aux ailes blanches et d’un poids si léger…
Malgré les annonces dans l’aérogare, des souvenirs résonnent encore dans ma mémoire : Brigitte et ses deux enfants, blonds comme le soleil et dont l’unique demeure est ce bateau là bas, au bout du ponton. Et vibre aussi « la Marina », petit port de plaisance, écrasé de chaleur à midi, presque toujours désert, où les mots blancs touchaient le bleu de l’air d'une lettre qui tenait un mât. Vers six heures de l’après midi, le soleil mourait dans le ciel bleu pastel, blanc, puis jaune, noyé de brume. Et quand le soir déjà tombait, avec une rapidité qui le rendait encore plus cher, la rive bétonnée accostait le rêve, promesses d’un soir, aventure du Sud… Alors la nuit recouvrait la vie de ses mille lumières colorées, nuit chaude et parfumée, où des bruits aigus, sifflements purs, s’unissaient à la mélodie du sentiment…
Souvenir exotique | 1/2 | 22/07/2008 à 14:01 |
Souvenir exotique | 2/2 | 22/07/2008 à 15:55 |