Ca m'étonne plutôt qu'on ne parle parle pas de cette vague de suicides de jeunes gays qui a eu lieu aux Etats-Unis mi-septembre. Il y a pourtant eu pas mal de réactions : la campagne de sensibilisation It gets Better, Ke$ha qui nous fait un morceau en réaction....
Bref j'aurai voulu savoir ce que les SEien-ne-s en pensaient : exagération ou réel problème?
Suicides de jeunes gays |
18/32 |
19/10/2010 à 19:32 |
Avant de se lamenter sur le suicide des gays, qui ne doit pas passer avant le suicide des mecs déçus par une gourgandine à gros seins et qui se tirent une balle dans la tête, ne hiérarchisons pas les souffrances, sinon on arrive vite à l'éternelle Shoah et ça n'a rien à voir, ni la souffrance de l'homo pauvre et moche des campagnes(le gay n'étant au fond qu'une sous-catégorie de l'homo, ayant accès à un meilleur standing et surtout, bien vu aux yeux des mass-médias qui le caressent dans le sens du poil et des lobbys qui surenchérissent sa condition), posons-nous la question de savoir comment éviter de l'être. Comment résoudre l'homo-sexualité de dépit ? Les p'tits gays bourgeois-bohèmes du Marais qui se baladent en petits couples et vendent du fromage en duffle-coat eux, ne se foutent pas en l'air. Jamais. Parce que malgré ce que l'on croit, on devient pas toujours homo par le plaisir de l'interdit comme on sniffe à la paille certaines substances...
Pour tenter de m'inspirer et de vulgariser un maître à penser sans le plagier, je citerai d'abord cette phrase de Fight-Club : "Nous sommes une génération d'hommes élevés par des femmes, je ne suis pas sûr que la femme soit la solution de nos problèmes".
Ailleurs que l'homosexualité traditionnelle et virile de certaines sociétés traditionnelles et patriarcales, l'exemple du Kabyle ou de l'Arabo-Berbère du bled qui baise avec ses coreligionnaires à cause de la stricte observance des rites religieux qui prévalent dans ces contrés et qui comptent, parmi elles, l'interdiction de fréquenter des filles, de cette homosexualité par défaut, donc, aux antipodes de celle produite chez-nous par les mêmes mass-médias, à coups de banalisation du cul comme marchandise et du corps féminin, ce "harcèlement d'une nudité toujours plus étalée sans mystère comme autant de pots de confiture, dont on avait bien plus envie quand, interdits et cachés, il fallait les piquer sur le haut de l'armoire de papa"...
A l'opposé de cette homosexualité traditionnelle et virile que l'on trouve outre-Méditerranée et que l'on retrouve volontiers chez-nous (Dieux du Stade...), il y en a une plus déprimante, plus récente, et plus tabou : la sexualité du fils né d'une mère masculine ou omnipotente et d'un père mou, absent, démissionnaire... Constat difficile à nier : là où il y a un fils à sa maman et pas de papa (pas au sens strict du terme, quoique) éclot souvent une tante, qui se refoule ou pas.
Dernière cause identifiable par certains sociologues, moins évidente mais sûrement plus massive : la féminisation de l'homme par la féminisation elle-même. L'employé de bureau, le vendeur, à force d'exercer des métiers de femmes finissant au finish par se comporter comme elles.
Pas convaincus ?
D'abord petit consommateur psychologisant sans père (encore une fois, pas forcément au sens strict du terme), dépolitisé, à qui s'ajoute (parfois mais souvent) son mépris du manuel, très souvent métiers de nos pères et pas toujours choisis mais assumés jusque-là, puis, à coups de désordres sociaux et de lobbys et de médias, inculte élevé à la Star-Ac et à la "gay-pride c'est sympa" puis carrément sodomite.
Toujours pas convaincus ?
D'où la multiplication des "gays" dans les sociétés qui font la part belle au secteur du teritaire : partout où les fleuristes, les designers tendent à devenir plus nombreux que les agriculteurs et les ouvriers métallurgistes et les ingénieurs (ces derniers incarnant souvent le prestige authentique dans les sociétés traditionnelles et loin de chez-nous).
Pas un hasard non plus si les hommes récemment transplantés de sociétés patriarcales traditionnelles, comme au Maghreb, par exemple, ressentent d'instinct notre néo-matriarcat néo-con comme une société de gonzesses et d'enculés. Je ne juge pas, j'explique.
Un autre problème à ce plaidoyer : on a fait du "gay" une nouvelle catégorie sociale, aux dépens souvent des vrais homos d'autrefois, qui n'en demandaient pas tant. Dans la sphère publique, déjà, un individu se définit toujours premièrement par sa source de revenus : ingénieur, médecin, avocat..., son activité de loisir : cycliste, collectionneur de timbres, passionné de BDs et, s'il y a, sa confesse, étant méntionnées en second. Ainsi, on ne dit pas : "Bonjour ! Je suis hétéro !" mais "Bonjour ! Je suis le plombier". Ce qui n'empêche pas de glisser plus tard dans la conversation, si les liens se resserrent au hasard des affinités électives "Et le dimanche je fréquente un peu les piscines...", voire les pissotières...
Hypothèse de conclusion : Précision qui permet d'objecter donc que se présenter d'emblée comme "gay" (jamais homosexuel pauvre et moche déçu par les femmes et qui en souffre, comme la plupart) dans le monde social ne fait pas de l'homo l'équivalent de l'hétérosexuel, mais de l'obsédé sexuel. Celui dont l'activité principale, pour paraphraser un spécialiste du sujet, le rapport à l'autre est d'abord motivé par le sexe, comme reconnaissance, qui voit tout par le cul, une teub dans la tête. D'où sa misère culturelle malgré la connivence des médias et des séries télé US ainsi que les films de Gus Van Sant (ceux de Pasolini ou Fassbinder autrefois servant éventuellement à redorer son blason, comme artiste...) et le légitime dégoût populaire des normaux qu'il sucite. Et évidemment, il n'y a que le gay riche qui ne fréquente que ses pairs et qui vit dans le Marais, avec le standing que ça implique pour l'assumer et le dire ouvertement; "Merde aux cons !". En banlieues, l'écart d'esprit étant encore plus grand, se retrouver à promiscuité de "jeunes" (vocable neutre pour définir le plus souvent des Français issus de l'immigration et en vogue dans les quartiers), élevés dans le respect de la tradition, par un patriarcat exacerbé mais sûrement pas malsain (comme en Corse...), de l'Islam, de la virilité qui en découle quand celle-ci de ne dissout pas dans les survets Lacoste et le langage pas chaste, évidemment, c'est encore plus difficile d'incarner la différence malgré la télé et Gus Van Sant... donc problèmes, pour un endroit qui de surcroît ne force pas à l'intégration dans la vie sociale (culturelle c'est un autre sujet, que je n'ai pas envie de traiter ici et là) et l'épanouissement (la banlieue), être homo, c'est pas simple tous les jours.
Donc une solution à ce problème ? Éduquer les Maghrébins des banlieues qui poussent les "gays" au suicide et les gens des sociétés plus traditionnelles, personnes farouches qui ne conçoivent que l'équation homme + femme = logique... ?
Non.
Alors que faire ?
Casser les lobbys et la gayitude comme norme revendiquée et fausse catégorie sociale, à l'opposée de l'homosexualité d'autrefois qui était un brin subversive (les Gazolines, qui se déguisaient en travelos et fonçaient les CRS à coups de sac à main dans une France seventies). Prendre en compte les problèmes sociaux pré-cités afin de résoudre l'équation. L'homme homosexuel est un être à la sexualité intrinsèquement morbide puisque non reproductive (les problèmes de reproductions n'étant pas trop en vogue pour le moment dans la jeunesse de 2010 je sais, mais il faut y penser). Le membre d'une communauté fatalement à risques dans le bouillon de culture des back-rooms. En fait, tout le contraire de ce gentil petit-bourgeois propret et raisonnable bientôt marié et bon père de famille. Cette différence qui confine tristement au ghetto. Peur de la solitude d'un monde sans femmes (sauf en eux-mêmes) et sans enfants (au sens génétique du terme, la question de savoir si l'adoption d'enfants par les couples gays est progressiste ou scandaleuse, ça, c'est pas mon affaire). Peur des femmes de plus en plus masculines et brutales. Peur du système et ses conséquences sur la précarité, la différence, l'insécurité... Ainsi donc, je le répète, l'homosexualité est souvent vécue comme une souffrance (cachée ou non sous les auspices du "c'est moi qui veux", de l'hétéro adolescent rétif qui n'ose pas aborder la belle Justine et se faire une jeunesse sur son ventre de fille fraîche et un peu réticente aux premiers abords). Quand on se fait élever dans les jupes de sa mère, avec l'idéalisation de celle-ci, d'un père absent ou démissionnaire (pareil), d'une société qui a érigé les femmes sur un piédestal souvent au détriment d'elles (à 40 ans mesdemoiselles, vous souffrirez de tirer des plans sur la comète avec Kevin, demi-homo par défaut et féminisé), sans les valeurs foncièrement masculines transmises par le père, avec le diktat du Marché, du cul comme promotion mondaine en échange d'un peu de revenus, du féminisme, du matraquage idéologique de la télé, des lobbys, de la Crise, car c'est plus facile d'être différent quand on est riche et pas au chômage que pédé et vivant en banlieue populaire qu'à Neuilly avec ses pairs, alors oui, être homosexuel, c'est compliqué, et c'est pas toujours voulu. Il faut d'abord régler ces problèmes là pour se voir doucement défaire le noeud des conséquences directes ou indirectes. C'était plus facile dans la Grèce Antique, là, j'suis d'accord !
Soit. C'est un peu long, mais je trouve le sujet intéressant, et le suicide des jeunes gays mérite qu'on mette un peu de lumière là-dessus...
Corsi.