Symbiose (3)

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WriterDreams   Symbiose (3) 5 18/01/09 à 01:04

SYMBIOSE

 1

La volonté soudaine qui traversait le corps de Pierre consistait à vouloir totalement oublier le geste qu'il venait d'accomplir et sonnait comme une révolte profonde contre tout ce qui l'avait mené à commettre ce meurtre. Pourquoi? Comment? A quelles fins plus funestes encore devait-il s'attendre? Le corps de la jeune femme sauvagement assassinée gisait sur le sol couvert des traces du sang qui avaient giclé de son crâne lors du coup fatal. Que devait-il faire à présent? Comment devait-il réagir? Ces questions trouvèrent rapidement des réponses dans l'esprit de Pierre. C'était comme une évidence, une sensation de déjà vu comme si en réalité, les évènements qui devaient suivre à présent étaient ancrés en lui depuis toujours.
Il se souvint du jour où il rencontra sa première victime. Elle avait de longs cheveux bruns, de magnifiques yeux bleus et des lèvres pulpeuses. Il ne connaissait ni son nom, ni son âge, ni même pourquoi il l'avait choisi elle; il se souvenait seulement de cette sensation qu'elle lui avait procurée... cette sensation d'euphorie passagère mélangée à de la peur et de l'excitation. Il se rappelait l'odeur de ses cheveux, la douceur de sa peau lorsque, pour la première fois, il caressait une femme... lorsque pour la première fois, il connaissait le plaisir charnel lié à l'union momentanée d'un homme et d'une femme. Pendant quelques instants, il revécut physiquement l'orgasme inconsidéré qu'elle lui avait procuré. Lorsqu'il rouvrit les yeux, cette fois aussi il ne put s'empêcher d'assouvir son désir et s'approcha de la femme étendue sur le sol.

 2

Elle n’eut sans doute jamais souhaité que cela se passe. Pourtant, tout ce qui s’était déroulé auparavant ne semblait connaître que cette seule et unique solution : La volonté de mourir. Elle se saisit rapidement du couteau de cuisine qui se trouvait sur la table à manger. Ce même sentiment d’incertitude, celui là même qui la sauva jadis par deux fois, lui traversa l’esprit. Néanmoins, elle savait qu’il ne serait plus assez fort pour l’empêcher de commettre l’irréparable, le suicide inéluctable.

La poignée de la porte se mit à tourner. Un jeune garçon, sans doute d’une dizaine d’année, pénétra dans la pièce. Il referma rapidement la porte et en se retournant, il vit cette femme dénudée, debout face à lui, un couteau à la main. Il laissa son sac tomber sur le sol et resta figé sur place, comme paralysé par cette vision d’ Ève qui se trouvait devant lui. La femme tenta de le regarder tendrement mais soudain, son visage se mit à traduire une colère profondément cachée, une colère sans précédent. Elle tendit le couteau sous son abdomen et d’un brusque mouvement, elle l’enfonça dans son vagin tout en gardant son regard fixé sur celui du jeune enfant. Le sang coulait lentement le long de ses jambes… la lame du couteau était à présent totalement couverte par son corps et seule le manche semblait ne pas pouvoir pénétrer la chaire pourtant si douce de son bas ventre. Elle regarda le jeune garçon pour une dernière fois, toujours avec ce regard emprunt de démence. Elle se mit à rire nerveusement et cria : « J’ouvre mon âme au Désir ! ».

Le bruit laissa place à un silence étrangement sympathique. Le jeune garçon, toujours face à la femme, était stoïque et seule une larme qui coulait le long de sa joue trahissait encore un soupçon d’humanité.
Ce fut bref. Elle saisit de nouveau le couteau et l’enfonça… le montant le long de son corps, passant par le nombril puis le centre de sa poitrine… elle s’ouvrit en deux. Le sang giclait sur les murs et se projetait sur le visage de l’enfant qui restait toujours immobile face à cette divine destruction. La femme finit par s’écrouler sur le sol ; ses intestins gisaient à côté d’elle, les uns ayant été découpés par le passage du couteau, les autres, déchiquetés parce que la lame n’avait pas su les trancher. Les dernières convulsions de son corps s’effacèrent en même temps que son regard. Ce fut son dernier souffle qui sonna le glas de sa vie.

 3

Pierre venait de se réveiller. Il n’était ni dans son lit, ni sur son canapé. Il lui semblait que l’endroit où il se trouvait lui était totalement inconnu. Comment ? Pourquoi ? Lui-même ne le savait pas ; pourtant, il connaissait inexplicablement l’emplacement de tous les objets de l’appartement… les clefs, la lampe dans la salle de bain, le petit cendrier dans le troisième tiroir du vieux meuble en bois massif, la brosse à dent qu’il avait apparemment oubliée dans le salon… tous ces objets lui étaient familiers. Il était perdu à travers les méandres de son esprit, l’incompréhension totale qu’il éprouvait face à ce phénomène. Il était clair qu’en réalité il devait connaître ce lieu, sinon que ferait-il là ? Comment pourrait-il expliquer autrement le fait qu’il connaisse chaque emplacement de chaque objet de chaque pièce si ce n’était pas par la simple raison qu’il vivait ici ou qu’il y était déjà venu ? Pourtant, il semblait perdu comme si, même s’il savait où se trouvait chaque objet de chaque pièce, il n’en connaissait ni l’utilité, ni même pourquoi ils se trouvaient là ; chacun possédant apparemment une place propre… une place qui n’aurait pu en aucun cas en être une autre.

Il se leva lentement du lit et lorsqu’il posa ses pieds sur le sol, ceux-ci frôlèrent la paire de chaussure qui semblait avoir été placé volontairement de cette manière, afin qu’ obligatoirement, il n’eût d’autres solutions que de les toucher lors de son réveil. Sans savoir réellement pourquoi, il les enfila et se dirigea dans la cuisine où une tasse de café l’attendait, visiblement encore chaude. Il s’assit sur une des chaises et dégusta en quelques secondes ce met délicieux. Il ne resta pas très longtemps assis ; il ne savait pas très bien pourquoi mais il se sentait obligé de se diriger vers l’un des tiroirs blancs du grand meuble de cuisine. Il l’ouvrit. A l’intérieur, des papiers étaient disposés les uns sur les autres. Une carte d’identité, un permis, des factures, etc., tous ces objets comportaient soit sa photo, soit son nom ou même les deux et pourtant, il ne se souvenait aucunement les avoir faits ou même les avoir rangés à ce même endroit.

Il prit les clefs qui se trouvaient au dessus de la pile et sortit de l’appartement en prenant soin de récupérer sa veste sur le portemanteau. Il claqua la porte et ne prit même pas la peine de la fermer derrière lui, le cliquetis du verrou lors du choc annonçant que la porte avait été verrouillée automatiquement.

Symbiose (3) 1/5 18/01/2009 à 11:48
J'ai tout lu !

Le fond ne m'accroche pas du tout. Je ne rentre pas dans l'histoire et je ne ressens rien. Je trouve la narration un peu "plate", même si je dois admettre que ton style reste correct.
Symbiose (3) 2/5 18/01/2009 à 12:48
T'as réécrit les deux premières parties, nan ?

Mouah, j'n'accroche toujours pas.
Symbiose (3) 3/5 18/01/2009 à 13:22
J'ai modifié certains trucs et corrigé certaines fautes. J'ai pris en compte quelques avis comme celui d'Eris qui me reprochait d'avoir mis trop de pronoms relatifs.

J'ai aussi changé la phrase dite par la jeune femme lorsqu'elle met fin à sa vie car je pense que celle-ci colle plus à la suite. Et oui j'ai déjà écrit 4 autres Symbioses mais que je souhaite encore peaufiner avant de poster.

Ces textes méritent aussi d'être améliorer et c'est pour cela que je les poste, afin que vous puissiez critiquer même dans les plus infimes détails pour que j'améliore cela.

Normalement, on devrait se retrouver avec une quarantaine de chapitre. Au fur et à mesure, vous comprendrez les liens qui unissent les histoires entre elles.
Symbiose (3) 4/5 18/01/2009 à 14:38
Youngcon a écrit :
Normalement, on devrait se retrouver avec une quarantaine de chapitre. Au fur et à mesure, vous comprendrez les liens qui unissent les histoires entre elles.


Moi je pense que le petit garçon de la 2ème c'est Pierre.
Symbiose (3) 5/5 18/01/2009 à 17:51
C'est terrible mais je n'ai vraiment pas le courage de lire tout ça maintenant.
Mais je te donnerai mon avis, dès que j'en aurai un.
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