J'ai le syndrome de... [ Texte ]

Woodstock

J'ai le syndrome de... [ Texte ]

17

05/07/09 à 20:53

Bonsoir.


C'est un des premiers textes que je publie, même que je tente à écrire.
C'est un texte bien brouillon, autant dans les idées que dans le contenu, c'est en partie fait exprès comme j'essaye de faire ressortir la perplexité du personnage.
Il est court et ne veut pas dire grand chose, mais je le fais découvrir quand même.




J'ai n'ai plus pris conscience du temps dés l'instant ou tu as lâché ma main. J'ai crié. Ton nom avait un goût amer et l'écho qu'il me rapportait était bordé de mépris. Le salut que tu m'adressas en te retournant n'était que politesse, tu t'en lassais, je le savais. Pourtant, je m'y accrochais comme s'il ne restait rien d'autre que l'ombre de tes doigts, ceux qui me connaissaient par coeur. J'avais cru leurs touchés, leurs envies, puis leurs pardons.
J'avais arrêté de compter le nombre de pas que tu faisais. Plus il croissaient, plus tu t'éloignais, et cela tenait d'une logique que je ne pouvais renversé. Ton odeur s'effaçait, bientôt remplacée par celle d'une terreur, l'angoisse de la solitude, du besoin. Tu m'abandonnais. Je devais te rattraper, mais tu me l'interdisais. De quels droits tu osais m'infliger un sentiment de rejet pareil à celui-là, d'un refus. J'ai voulu courir, mais les cordes qui retenaient mes chevilles étaient trop étroitement liées et un seul mouvement suffisait à me tordre de douleur. Je me noyais dans les sentiments qui me submergeaient, je ne comprenais plus. Je ressentais une souffrance physique abominable. Je me laissai découvrir les bleus qui recouvraient ma poitrine nue et les plaies qui luisaient sur mes cuisses. Je ne savais plus ou j'étais, ce qui m'appartenait et qui tu étais. Mon propre nom sonnait comme une fausse note, un décor inapproprié.
Mais qui étais-tu, au final. Cette question me laissait perplexe. Je ne savais pas. Je t'aimais, comme il ne m'étais jamais arrivé d'aimer un homme. Tu disais devoir fuir la honte qui te remplissais lorsque tu comprenais ce que tu m'avais infligé. Je ne saisissais pas, le seul malheur que je ressentais en ce moment était un abandon, et c'était toi qui partait.
J'étais seule.
Et j'avais le syndrome de Stockholm.



( Le syndrome de Stockholm est en quelque sorte une victime qui s'attache à son bourreau. )


Voilà. Brouillon, comme je le disais.