Alors voilà j'ai une question de synthèse à rédiger mais j'arrive pas à dégager mon plan de la consigne, même si ça paraît simple comme ça, j'ai du mal à voir ce que je mets en grand I et en grand II, ainsi qu'en introduction etc...
Donc voilà le sujet:
Après avoir présenté les déterminants de l'investissement, vous montrerez en quoi l'investissement est nécessaire à la croissance mais pas suffisant.
Si quelqu'un peut m'éclaircir un peu les idées là dessus et me donner quelques idées...
Merci d'avance
SES Terminale ES |
5/9 |
04/11/2009 à 17:35 |
Edition toujours impossible..
Comme je n'ai pas l'ensemble documentaire sous les yeux, le sujet pour moi fait quand même appel aux types et aux formes de l'investissement (FBCF, autofinancement, financement externe etc etc), à son rapport avec la demande qui est bénéfique (effet multiplicateur) ou pas (épargne, impôt, importation), mais aussi l'offre (accumulation de capital : loi des rendements décroissant) etc etc...
Voilà voilà...
J'ai vraiment pas hâte d'arriver à ce chapitre, quand même.
ASG.
SES Terminale ES |
7/9 |
04/11/2009 à 18:21 |
I/ Les déterminants de l'investissement :
L'investissement est le résultat des décisions prises par l'ensemble des entreprises. Ces décisions comportent un risque qui est celui de ne pas pouvoir amortir les sommes engagées. Ce risque est bien entendu lié à l'incertitude sur l'évolution de l'activité économique. On peut ainsi repérer un ensemble de déterminants qui éclairent le risque de l'incertitude que supportent les entreprises au moment de la décision d'investir. Dans tous les cas, il faut se souvenir que l'investissement repose sur une décision prise au niveau micro économique, au niveau de l'entreprise pour l'investissement productif.
A/ La demande
1/ La demande effective
Les entreprises sont confrontées à l'incertitude sur l'avenir, notamment pour ce qui concerne l'évolution de la Demande qui va leur être adressée. Pour y faire face dans un temps raisonnable et en quantité nécessaire, elles s'efforcent d'anticiper cette demande. Elles en déduisent alors le stock de capital nécessaire pour y répondre, ainsi que le volume d'investissement à réaliser par différence entre le stock de capital courant et le stock de capital désiré, le capital étant l'ensemble des moyens de production durable.
On rappelle à cet égard que la demande pour chaque entrepreneur dépend des revenus versés par les autres entrepreneurs (Etat peut être considéré dans ce cas comme un entrepreneur). Ainsi, la demande qui s'adresse à chacun dépend des décisions prises par tous les autres entrepreneurs. La demande effective (cf Keynes) n'est autre que la demande globale anticipée par l'ensemble des entreprises : elle est le résultat des décisions de toutes les entreprises, sachant que chacune prend la sienne en anticipant celle des autres.
Dès lors, si toutes les entrepreneurs sont optimistes, ils anticipent une hausse de la demande à venir et accroissent leurs investissements et leurs embauches en conséquence. La production augmente et, bien entendu, les revenus versés sont alors plus élevés, confirmant et renforçant alors les anticipations des agents économiques. Les anticipations peuvent s'avérer "autovalidantes". Bien entendu, si tous sont pessimistes, les anticipations s'inversent. Cependant, on le voit dans les deux
cas, l'incertitude en matière d'investissement demeure la règle : les anticipations peuvent s'avérer sous optimales générant selon le cas un excès d'investissement difficile à rentabiliser, ou une insuffisance qui peut conduire à des tensions inflationnistes ou une augmentation des importations (les agents économiques s'approvisionnent à l'extérieur pour les biens que l'industrie nationale ne parvient pas à produire en nombre suffisant).
En somme, l'investissement est largement tributaire du niveau anticipé de la demande qui s'adressera à l'entreprise.
2/ Le taux d'utilisation des capacités de production
Il n'est pas nécessaire d'accroitre ses capacités de production quand la demande anticipée augmente. Tout dépend du taux d'utilisation de celles-ci.
On définit le taux d'utilisation des capacités de production comme le rapport entre la production actuelle de l'entreprise et sa production potentielle (ou capacités de production).
Il va de soit que les entreprises n'investissent que si la capacité de production actuelle ne leur permet pas de répondre à la demande. D'une manière générale, on observe une assez bonne corrélation entre le taux d'utilisation des capacités de production et le niveau d'investissement des entreprises. Plus ce taux est proche de 100%, plus l'investissement des entreprises augmente. On pressant alors que toute relance de la demande ne débouche pas nécessairement sur une reprise de l'investissement.
Cependant, quand bien même la demande anticipée stagnerait, l'entreprise peut souhaiter réaliser des investissements de modernisation - rationalisation, moins sensibles à l'évolution quantitative de la demande.
B/ Les profits
1/ Profits passés et profits futurs
Les profits constituent un déterminant essentiel dans la mesure où les entreprises ne se risquent à investir que si elles escomptent des profits futurs intéressants ou, autrement dit, lorsque la rentabilité espérée de l'investissement est suffisante.
Cette rentabilité dépend aussi du prix du capital, ou plus exactement du prix relatif du capital et du travail : plus le prix du travail augmente, relativement à celui du capital, plus les entreprises sont susceptibles d'avoir recours au facteur capital (substitution capital-travail).
En outre, les profits réalisés par le passé constituent souvent une ressource financière nécessaire pour financer tout ou partie des investissement nouveaux.
2/ Le calcul de la rentabilité escomptée de l'investissement
On peut dire qu'un investissement de montant "i" ne sera rentable que si la somme des revenus futurs actualisés, que génère l'investissement, est au moins égale au montant de l'investissement.
Pour Keynes, l'investissement est une opération risqué et il existe d'autres façons de faire fructifier son argent : l'achat d'obligations aux taux d'intérêt "TI" par exemple. "TI" représente le coût d'opportunité de l'investissement, au sens où il agit de ce à quoi elle renonce lorsqu'une entreprise investit.
De plus, la différence entre la rentabilité constatée (ou anticipée selon les cas) d'un investissement et le taux d'intérêt fait apparaître la profitabilité de l'investissement, cette profitabilité étant égale à la différence entre le taux interne de rentabilité de l'investissement et le taux d'intérêt réel.
En conséquence, une baisse du taux d'intérêt contribue à rendre profitable des investissements qui ne l'étaient pas jusque là : une baisse de taux d'intérêt conduit à une hausse du volume global d'investissement dans l'économie.
Au total, on peut dire que l'investissement dépend du taux d'intérêt et du niveau de l'efficacité marginale du capital.
C/ L'influence du financement sur l'investissement.
1/ L'effet du levier lié à l'investissement
L'entreprise est donc fortement influencée par le niveau du taux d'intérêt en matière d'investissement. On peut également s'en rendre compte à partir de l'effet de levier financier mis en évidence par Knut Wicksell.
Si l'entreprise ne fait pas face à un effet de levier, alors elle fait face à un effet de massue.
2/ L'inciation à investir par le recours aux marchés financiers.
Les entreprises peuvent avoir recours à l'émission d'actions et d'obligations pour financer leurs projets d'investissement. Bien sûr, cela ne peut concerner que les entreprises moyennes et grandes qui disposent d'une taille suffisante pour supporter les frais fixes de l'introduction en bourse et de l'augmentation de capital.
James Tobin a montré que la situation sur les marchés financiers exerçait une influence sur l'investissement des entreprises. Il prend pour référence un ratio qu'il note "q", "le q de Tobin" :
q = Valeur de marché de l'entreprise / coût de remplacement du capital
ou encore
q = valeur boursière de l'entreprise / coût de renouvellement du capital
Ainsi, quand "q" augmente, les entreprises peuvent obtenir des prix élevés pour les actions nouvellement émises, relativement au coût du capital, ce qui est un facteur indicatif de l'investissement (pour un coût de capital qui augmente moins que le cours de l'action). Pour simplifier, on dira que le "q" de Tobin, lorsqu'il augmente, signifie que les entreprises peuvent obtenir plus de capital technique pour un même nombre d'actions émises, c'est à dire pour une même promesse de diviendes futurs à verser.
Voilà pour la 1ere partie, l'autre ça sera pour demain sur "le rôle de l'investissement dans la croissance économique".