[Texte] Le chasseur

Ceci n'est qu'une partie du texte que j'ai écrit, Mais c'est la partie la plus travaillée. J'attends vos avis.

Deirdre se réveilla cette nuit là, terrifiée et en sueur.
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas rêvé. Cela devait faire dix ans maintenant. Elle avait fait ce merveilleux rêve : Elle était seule, mais heureuse de l'être, entourée d'amour, de paix, et de tranquillité. Ce n'était pas un monde magnifique, c'était un magnifique tout. Une harmonie que l'on ne rencontre jamais. Celle que l'on ne peut qu'espérer, tout en sachant pertinemment que cela n'arrivera jamais. « C'est le Paradis » pensa-t-elle à l'époque. Et elle ne rêva plus jamais depuis. Jusqu'à cette nuit.
Elle était étendue sur le dos, fixant le mur opposé de la chambre, comme si elle cherchait une raison à son rêve, ou à son réveil, mais elle ne vit rien à part les jeux de lumières nocturnes filtrant à travers la seule et minuscule fenêtre de la pièce, la seule qu'elle n'avait pas condamnée.
Deirdre détestait le soleil, et il en avait toujours été ainsi. Elle n'avait jamais su pourquoi il la rendait malade. Elle s'était donc habituée à ne pas sortir les jours où le soleil brillait trop à son goût. Elle le détestait car il lui faisait penser à des choses auxquelles elle ne voulait pas songer, des choses qui la terrifiaient : le jour où le soleil disparaîtra, le jour où l'espèce humaine toute entière sera anéantie. Elle imaginait alors un monde sans rien. Un univers vide. Un infini qui ne servirait à rien. Cela lui faisait penser au chaos, à la mort, et surtout, à la fin. La fin. Un mot qu'elle haïssait autant que le soleil.
Sur le mur, les ombres s'entrainaient dans une douce valse, comme pour bercer Deirdre et l'aider à se rendormir. Sa tête tournait. Deirdre avait la nausée, mais ne voulut pas se lever. Elle resta donc allongée dans son lit, en attendant de retrouver ses esprits. Elle regarda dans un coin de sa chambre. C'est à cet instant qu'elle réalisa que quelque chose n'allait pas. Un peu lorsque l'on est réveillé en pleine nuit par un bruit que l'on met un certain temps à identifier. Les ombres avaient cessé de bouger. Le temps semblait s'être figé, lorsqu'elle vit l'homme dans sa chambre.
L'espace d'une seconde, Deirdre se demanda si elle n'était pas encore en train de rêver. Elle pensa à ce genre de rêve qui se transforme en cauchemar sans que l'on puisse établir de lien entre l'horreur, et le bonheur de la seconde précédente. Elle resta immobile, fixant l'homme. Et malheureusement pour elle, elle le reconnut. Elle savait ce qui allait se passer, mais ne cria pas, et ne pleura pas non plus. Fatalité. C'était le cercle de la vie. Elle l'avait cherché, traqué. Et maintenant, il en était autrement. Les choses étaient à l'envers. Elle était la proie, il était le chasseur. Et tout le monde sait que celui avec l'arme part avec un avantage indéniable. Deirdre ne vit pas le couteau, mais le devina à l'éclat argenté qu'elle voyait dans la main de l'intrus. Elle essaya d'analyser la situation, d'être aussi rationnelle que possible, faisant courir ses yeux partout dans la pièce, à la recherche d'une issue. Mais elle n'en trouva pas. A cet instant, elle savait pourquoi elle était terrifiée : elle allait mourir. La mort. La fin. Seigneur, comme elle détestait ce mot.

[Texte] Le chasseur

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21/09/2009 à 20:41

Tu sais déjà ce que j'en pense



Très beau travail, j'adore.

Belle du Singe  

Frosties