[Texte] Lendemain

Cloud Atlas

[Texte] Lendemain

10

10/02/10 à 19:19

Bonjour.

Ici Callebaut qui est toujours aussi inspirée pour les titres.
Autre extrait du même projet que mes topics précédents (allez voir ).

Casse-dédi à Sonya qui lit toujours tout en avant-première, allez lire ses textes

Contexte: Lendemain d'une soirée chez un gentil garçon nommé Neil, Lilas a passé la nuit à coucher avec Arthur, un garçon dont elle se méfie. (Ça fait très soap-opera, je sais, mais lisez quand même, vous serez peut être heureusement surpris.)


Ma tête était appuyée sur ce qui semblait être une épaule nue. Je sentis une main me soutenir gentiment la nuque et me déposer délicatement sur l’oreiller. Un gémissement m’échappa. Il acheva de me réveiller en m’embrassant sur la tempe. Je gardai néanmoins les yeux fermés encore un moment.
Je les ouvris sur la vue d’Arthur de dos, remettant son boxer.
Le lit était chaud et confortable, l’oreiller portait encore son odeur, je me sentais délicieusement paresseuse.
Je me retournai dans un bruissement de tissus, savourant la sensation des draps contre mes cuisses nues. La porte fit un léger bruit en se refermant.

La lumière dans la chambre finit par être trop forte pour que je poursuive ma grasse matinée. Je me levai et m’habillai en faisant de mon mieux pour ignorer la culpabilité que je ressentais à chaque fois que je dormais trop tard. La tête me tournait et le bruit de mon cœur battant remplissait toute ma boite cranienne.
En bas, Neil et Arthur étaient vautrés dans les fauteuils du salon. Par réflexe, je cherchai mon GSM dans mes poches afin d’y lire l’heure mais il ne s’y trouvait pas.
- Il est onze heures trente et tu as laissé ton portable sur la table de nuit, dit Arthur en souriant.
Je soupirai.
- Bonjour, soufflai-je en allant m’écrouler à côté de Neil.
- Salut, me répondit ce dernier. T’as faim ?
- Mmh.
- Donc, oui ?
- Oui, dis-je. Ne me faites pas trop parler, ouvrir la bouche c’est déjà un effort trop grand.
Arthur haussa les sourcils, hilare. Je me sentis rougir.
Neil se racla la gorge, amusé.
- Il reste du café, dit-il, en indiquant le thermos de la tête, je t’amène une tasse et un pain au chocolat.
Il se dirigea vers le couloir mais s’arrêta à mi-chemin.
- Du lait, aussi ?
- Café noir, marmonnai-je.
Dès que Neil eut passé la porte, Arthur se leva et vint s’asseoir à côté de moi.
- Bien dormi ? me demanda-t-il en glissant une main sous mon t-shirt, au niveau de ma taille.
Je fis oui de la tête. Il souriait avec les yeux et j’avais un peu de mal à soutenir son regard.
- Ne pas trop ouvrir la bouche, souffla-t-il avant de m’embrasser.

Arthur me raccompagna à l’arrêt de bus. Le souvenir de ses mains continuait de produire des petites explosions dans mes veines. L’air frais avait un effet bénéfique sur mon mal de tête.
Je ne savais pas trop comment je me sentais.
Je me rendis compte que j’allais tomber amoureuse de lui, et que ça risquait d’être réciproque. C’était presqu’inéluctable, il aurait suffi de quelques sourires de plus. Il aurait suffi que je m’arrête pour l’embrasser, qu’il mette ses mains sur mes seins, que je sente son érection à travers son jean.
Je lui jetai un petit coup d’œil et il me sourit.
J’allais l’aimer et il m’aimerait aussi.
Ça allait arriver. Se tenir la main avec un air béat, ne pas pouvoir s’empêcher de roucouler à chaque instant, avoir le cœur qui fait des bonds à chaque fois qu’il entrerait dans la pièce où je me trouvais, coucher ensemble dans des cabines d’essayage et en avoir honte après, péter un plombs parce qu’il oubliait d’appeler, se disputer pour des idioties, le rendre jaloux en lui parlant de mes exs, me détester de le détester, avoir le cœur en miettes, le transformer en étranger… Non.
Sa main effleura la mienne. Je sursautai et la retirai. Il me regarda d’un air étonné. Je m’inventai un sourire timide et tentai de refouler la panique qui commençait à m’envahir.
Il eut l’air de compatir à mon embarras feint.
- Ecoute, Lilas, n’aie pas peur. Je sais que tu penses que je suis un genre de… (Il hésita.) de tombeur. Mais c’est pas vrai, tu vois ?.
Il s’arrêta, l’air de rassembler son courage pour la suite.
J’aurais dû prendre la parole à ce moment-là, avant qu’il ne puisse s’ouvrir plus. Je lui devais d’être honnête, de m’expliquer, mais j’en étais incapable. Les mots se coinçaient dans ma gorge.
Il prit une grande inspiration.
- En fait, cette nuit… bredouilla-t-il, Je suis vraiment pas comme tu penses, hein, cette nuit, c’était…
Je crus qu’il allait me faire une déclaration et mon cœur rata un battement. Maintenant ou jamais, pensai-je.
- Arrête, Arthur. Non.
Je voulus ajouter que je m’excusais, que ça avait été une erreur, mais je ne réussis qu’à ouvrir la bouche.
Il écarquilla les yeux.
- Si t’as besoin de réfléchir, je comprends tout à fait, balbutia-t-il précipitamment. Je peux te rappeler ce soir. Ou tu peux m’appeler toi, quand tu veux.
- Juste non, okay ? lui répondis-je d’une voix tendue. Non. Stop.
J’étais incroyablement cruelle et mon bus arrivait. Je pris la fuite.

Cloud Atlas  

[Texte] Lendemain

3/10

10/02/2010 à 21:56

Si j'y arrive...
Merci.

Cloud Atlas  

Canardvert  

[Texte] Lendemain

5/10

11/02/2010 à 21:33

que je sente son érection à travers son jean.

Encore une fois, c'est un peu déplacé je trouve. Mais c'est toi qui voit. ;)


Sinon, j'aime bien, même si j'ai eu un peu de mal à comprendre pourquoi le fait d'ouvrir la bouche avec difficulté est hilarant. On va dire que je suis fatigué. x)
(Ah oui, pareil pour la fin, j'ai un peu de mal à comprendre ce qu'elle veut dire. Mais peut-être était-ce volontaire ?)

Bonne chance.

Bastard Barbie  

[Texte] Lendemain

6/10

11/02/2010 à 21:37

C'est sûr que t'écris bien mais j'arrive vraiment pas à accrocher =/
J'trouve la façon d'écrire trop ''pompeuse'' par rapport à l'histoire.

Crappy  

[Texte] Lendemain

7/10

13/02/2010 à 04:00

Hum....j'accroche bien joué
Je craque déjà pour se Arthur
l'intrigue est posé...il manque plus que la suite

Frosties