[Texte] Lycanthropie

Canardvert

[Texte] Lycanthropie

10

Ce jour à 15:30

Bonjour à tous,

C'est le premier texte "un peu plus long" que je présente (et que j'écris, d'ailleurs). Il manque encore des passages de description, mais l'action est là.
Il n'est pas achevé, comme vous pourrez le constater. Bonne lecture. :]

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Un matin, tôt.
Dans le noir, une main velue attrapa un bocal, qui fut projeté contre le mur.
Pendant un court instant, aucun mouvement ne fut perceptible dans la pièce. Puis doucement, la masse informe et tiède dans le lit s’agita. Les doigts tâtonnant par terre, il attrapa une chaussette, puis une autre ; toujours dans la pénombre, il les enfila avec difficulté, avant de ramper vers la penderie. Là, il palpa des vestes, des manteaux, avant de tomber sur une chemise, la dernière qui fut encore en un morceau.
Sans effort, il déchira les manches, avant de la mettre sur son dos. Ne prenant pas la peine de refermer le battant coulissant, il sortit de la chambre et entra dans la salle de bain. Il se pencha au dessus de la baignoire, avant de faire couler l’eau lentement. Puis il alluma enfin la lumière. Devant le miroir, il s’observa. Depuis la veille, ses poils s’étaient considérablement rallongé, saillant avec proéminence de son cou. Attrapant un rasoir, il vit une profonde plaie sur sa main.
Bon sang, qu’est ce que j’ai encore fait ?
Tout en léchant la blessure, il examina son corps méthodiquement, suivant un rituel auquel il devait s’astreindre à chaque fois. Quatre entailles, si on néglige les griffures et autres lésions. Il s’était certainement battu comme une bête. Le sang coagulé lui tourna la tête, tandis qu’un instinct primaire lui parcouru froidement l’échine.
Du sang …
Il se glissa dans son bain, savourant ce sentiment réconfortant qu’avait ce milieu sur lui. Certainement un souvenir d’un temps révolu, où il vivait tranquillement. C’était une époque lointaine, si douce qu’il pensait parfois qu’elle n’avait jamais existée. La marque du temps y était sans doute pour beaucoup. Il s’abandonna un moment à cette sensation apaisante, avant de revenir à sa principale inquiétude :
Graham, qu’as-tu encore fait ?

A chaque pleine lune, c’était pareil.

~ ~

Fermant les yeux, il se remémora le jour où la maladie s’était répandue dans ses veines.

~ ~

Sous la Lune sanglante, un hurlement le hantait.

La nuit de chasse s’était pourtant bien annoncée, car la cible fuyait, signe qu’elle se sentait en infériorité face aux hommes. Durant une heure, les poursuivants coururent pour la rattraper, tout en veillant à conserver une formation étroite. Ils avaient peur, manifestement, car la forêt dissimulait d’étranges créatures nocturnes, et ils le savaient. Malgré tout, le mouvement du groupe les animait, et ensemble, ils surmontaient leur peur. Chacun se connaissait parfaitement, condition nécessaire pour espérer survivre durant ces opérations mortelles.
Ils ralentirent cependant, sur ordre du chef ; la proie s’était arrêtée, car on n’entendait plus son pas lourd au loin. Le groupe se resserra, chacun protégeant son partenaire ; le fonctionnement en binôme assurait qu’aucune homme ne se retrouve jamais seul. Deux hommes aux centre guettaient les alentours, tandis que le cercle de six hommes se tenait prêt à repousser un assaut.
Le silence leur pesait, et les guetteurs tremblaient de nervosité. Si la couleur rubis de la Lune sur le bleu nocturne rendait la soirée magnifique, ni les branches noires zébrant le ciel, ni la vision lointaine d’un sentier égaré, se perdant dans l’obscurité ne pouvait les rassurer. L’ennemi pouvait surgir de chaque rocher, irrégularité du terrain, ou tronc ; et, bien qu’affaibli, il n’en restait pas moins redoutable. Sa vision nocturne plaçait la nuit à son avantage.
Un cri glacé se fit entendre derrière eux. Les hommes pâlirent, reconnaissant le cri d’un villageois. Impossible que le loup traqué ait pu se déplacer en silence aussi rapidement.
- Village le plus proche ? demanda le chef.
- Deux kilomètres, nord nord est.
- Et derrière nous ?
- Probablement quatre kilomètres.
- Dispersion. Point de rencontre : le village.
Les unités se séparèrent vivement, disparaissant dans l’ombre du couvert forestier, de manière à laisser une cinquantaine de mètres entre eux. C’était simple ; si l’un d’eux recevait une attaque, il devait faire gagner du temps aux autres ; la stratégie, quoique triviale, assurait cependant la survie du reste du groupe, qui, même unifié, ne pouvait repousser les assauts simultanés de deux loups. Le chasseur était le chassé.
La forêt, plus dense par endroit, jouait des tours à Graham. Il ne cessait de buter contre des racines, et se ressaisissait tant bien que mal, sans jamais tomber. Toutefois, son habilité n’était pas universelle. Son compagnon chuta, cela lui fut fatal. Se relevant d’un mouvement vif, ils avaient cependant perdu trop de temps. Un canidé hurla, Graham tira son arme. Son dernier combat commençait. C’était fini.

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CanardVert, Vertement Vôtre.

Copyright 2010 @GreenDuck.

Canardvert  

[Texte] Lycanthropie

3/10

27/03/2010 à 16:59

Canardvert a écrit :
Okay.
Non, je ne lis pas de manga. x)



Moi non plus mais c'était pour la petite image hein

Frosties  

Canardvert  

[Texte] Lycanthropie

10/10

29/03/2010 à 16:19

Castor Enragé a écrit :
Choisis tes mots avec plus de soin, laisse toi prendre par des métaphores ou d'autres figures de style agréable. Ne fut-ce que de simples assonances ou allitérations. C'est quelque chose qui donne une musicalité agréable, et moi quand c'est agréable je me fiche un peu du fond. Et puis la transition entre les deux parties de ton histoire est relativement brouillonne.


Hum, j'ai du mal à les faire passer naturellement. Pour les jeux sur les sons (assonance et allitération, donc), j'en ai mis pas mal dans mon texte précédent et ça en avait rebuté plus d'un. En fait, pour ce texte ci, je voulais faire quelquechose de simple. Pour le moment, il n'y a que le squelette, il manque encore beaucoup de choses, c'est sûr.
Merci pour le conseil, en tout cas.

Castor Enragé a écrit :
De manière plus impartiale, il est très mal ponctué ton texte. Personnellement, c'est une chose qui me rebute quand je lis. Ca donne un rythme assez désagréable et ça casse la fluidité de ton texte, c'est dommage. Et puis la transition entre les deux parties de ton histoire est relativement brouillonne.


Arf, oui, je viens de m'en rendre compte, il manque quelques virgules. J'avoue que ne fais plus trop attention à ce genre de détail, un peu comme l'orthographe, sauf que là, j'ai raté mon coup. :s

Frosties a écrit :
C'est du réchauffé, y'a rien de bien emballant.


Réchauffé ... emballage ? Ahem, pardon.

Alfy a écrit :
C'est bien écrit, ce qui change de la moyenne ici, mais ça manque d'accroche.

Merci, j'en prends note.