Voilà,ça faisait un moment que je voulais le publier celui-là...Je l'ai écrit le 25 Février dernier...
Le ciel,noir,répandait sa noirceur sur tout le territoire.Mon territoire.Je
marchais,lentement,gravement,sans me soucier des ombres et des forces étranges
qui m'entouraient,m'incitaient,m'electrifiaient de leurs regards
imperceptibles,de leur froideur.Je marchais,sans faillir,ayant la pensée
d'accomplir ma noble tache,encrée au plus profond de mon coeur,gravée à tout
jamais dans mon esprit,si cependant j'en possède un,si cependant j'en suis
possédé...Je marchais,au millieu de la noirceur du ciel,du sol,de
l'air,oui,meme la noirceur de l'air était perceptible,avec cette odeur
charbonneuse,cette atmosphère lourde de préjugés,oppressante de violence,mais
ma noble tache me guidait,m'encourageait,oui,la motivation provenait du plus
profond de moi-même,je la sentais,je la vivais.Ma peau ne semblait plus
être,elle me brulait à présent,ce fut comme si mon corps tout entier n'était
que cendres,mais je continuais,infailliblement,à marcher,non pas à courir,car
seul la vie comptait,pas le temps.
Je savais que je tomberais tôt ou tard,mais je marcherais,jusqu'au bout.Même si
j'étais seul dans cette marche infernale,ou mon corps se désagrégeait pas à
pas,mètre par mètre,larme par larme.L'air sablonneux me fouettait le
visage,pénétrait mon corps,m'aveuglant,m'étouffant,faisant de moi un corps
vide,un corps sans âme,mais un corps qui marche,un corps qui se bat,animé par
cette lueur,aussi insignifiante soit-elle,logée dans ce coeur,ce coeur meurtrit
par le doute,la trahison,et ce territoire au ciel sombre,menaçant,cette marche
incessante agressant mes articulations,faisant trembler ma carcasse à chaque
pas,me faisant douter de mon équilibre à chaque instant.Cette lueur qui n'avait
jamais céssée d'être.Cette lueur née dès ma douleur natale.Cette lueur qui
s'éteindrait,victorieuse d'avoir combattu aussi vaillament,aussi durement.Je
marchais,encore et toujours,laissé à l'abandon,seul,meurtrit,affaiblit,mais
avec non pas de l'espoir,mais une sensation différente,la conviction que
j'allais expirer,que mon corps allait tomber,que mes pensées ne seraient
plus,que la lueur allait mourir,mais j'avais cette rage,cette volonté de mourir
au dernier moment,quand la volonté ne suffirait plus,quand cette enveloppe
charnelle serait à bout,bref,je voulais mourir dignement.Non dans un but
prestigieux,non pas pour que ma famille me pleure durant des décénnies,car en
tous lieux,j'étais ici,abandonné à la mort.Je voulais mourir en étant à bout
dans le but d'avoir la conscience tranquille.Au diable l'agonie.Cela va faire
17 ans que j'agonise maintenant.Car la est la pensée,la vie n'est qu'une longue
agonie,et quand arrive le moment fatal,le moment décisif,ou l'on voit ses
proches disparaitre sous nos yeux,ou l'on voit que l'on est seul meme en étant
accompagné,ou l'on se rend compte que la vie ne vaut rien.Je marchais,toujours
et encore,pensant à mon état,à ma raison déraisonnable,à mon prestige qui en
prenait un coup,mais quelle importance...j'allais mourir,et j'y étais pret,j'y
étais décidé.Ce trépas serait sans doute le plus beau de tous les temps.Et il
serait d'autant plus beau que personne n'y assisterait...J'allais
expirer,tombant,après avoir lutté contre la fatigue,oui,la fatigue de
vivre,accablé par les éléments déchainés,déchiré par la souffrance,transpercé
par cette trahison qui me consumait et qui allait me coûter la vie...Je n'en
avait cure,je tentais seulement de penser à ceux que j'avais aimé jadis...A
ceux qui m'avaient promis monts et merveilles...à ceux à qui je dois mes plus
belles années d'agonie...Mes meilleures souffrances...mes pires joies.Je me
sentais défaillir de plus en plus,mon rythme de marche faiblissait en meme
temps que ma volonté,mais j'y arriverais.Je mourrais en les maudissant.Je
mourrais après cette marche infernale.Je mourrais dignement.Ca y est,je
tombais.Je me sentais défaillir,mes jambes n'étaient que poussière à
présent,mais il y avait toujours cette lueur dans mon coeur qui brillait de
plus belle.J'étais à terre.J'ouvrais les yeux,comme pour me convaincre de
continuer,et ce,meme en observant la laideur de ce monde encore plus laid en ma
présence.Je rampais,à demi-mort,sur cette terre rugueuse,brûlante,affaibli par
cette vie de déchéance qui me rattrapait.Je rampais,trainant ce corps sur
peut-etre cinq kilomètre,qui me semblèrent durer une eternité.L'atmosphère
devenait de plus en plus sombre.Il y regnait une odeur sucrée,presque
agréable.C'était l'appel de la mort...le ciel s'éclaircissait,la terre devenait
douce comme soie...non...je continuais à ramper malgrès cette lueur qui
s'éteignait,progressivement...J'étais à présent dans une prairie...l'air était
frais,doux...HORREUR!Tromperie!La mort se jouait de moi,m'incitant à me
reposer...non!Je ne lacherait pas,je voulais expirer au dernier souffle de vie
me restant,aussi infime soit-il,je voulais mourrir dignement,dans la
solitude,il était hors de question de me laisser berner à la première ruse
venue,hors de question de choisir la solution de facilité tant espérée par ceux
qui ont connu le bonheur dans leur vie...Je continuais de ramper comme un vers
désséché au millieu d'un environnement paradisiaque...La lueur que je
conservais en moi-meme s'affaiblissait de minute en minute...Je continuais
cependant,comme un forcené,à ramper,narguant la mort,lui crachant au
visage,pour mieux me faire happer par la vague démoniaque...La survie de ma
lueur se comptait maintenant en secondes...Je fermais les yeux désormais,car
peut importait la direction dans laquelle je me dirigeais,seul comptait la
marche...Cette avancée vers la mort...Cette vengeance sur le sort...Je sentis
soudain comme un grand vide.Mon corps s'aspirait de l'intérieur,mon
enveloppe,celle que j'avais trainé jusqu'à cet instant
fatidique,m'abandonnait.Ma lueur s'était eteinte,seule,faible,chétive.J'allais
mourir.Je mourais.Je mourais en héros.J'étais mon héros,personne n'avait
entrevu cette mort atroce,triste et douloureuse.Mais j'y étais
parvenu.J'expirais.Je sentais un grand soulagement.Un grand repos.Mes muscles
se relachaient,mon coeur ralentissait.Mon cerveau se reposait.J'étais en paix
avec moi-même.J'étais en paix avec ceux qui avaient causé mon départ.Je n'en
voulait plus à personne.J'étais calme,désormais.Détendu,serein,frais,bien.Ne
m'en voulez pas d'être partit,mes amis.Ne me pleurez pas,je n'en vaut pas la
peine.Je pars heureux,j'ai lutté,j'ai combattu,j'ai
marché,rampé,agonisé,souffert,enduré,mais me voila récompensé.Je meurs
heureux.N'est-ce pas le but suprême d'une existence?Mourir heureux,quel beau
destin.Malgrès cette vie de déchéance,cette trahison qui m'aura tant fait
souffrir,palir,mourir,j'ai à présent la conviction d'une chose...Je vous
hanterais jusqu'à votre trépas.
By NoFeArKLR.
P'tit texte... |
1/4 |
28/03/2005 à 17:00 |
Bravo, franchement j'adore, car tu exprime ce que je resens plus ou moins en ce moment et tu sais, comme on dit "la vie est une maladie, dont la mort est le remède" et quand on guéri d'une maladie, on est heureu donc quand on guéri de sa vie on ne peux que être heureux... en tous les cas, c'ets magnifique ce que tu as écris ...
Euh oui euh tu dis "P'tit texte" ^^ pas sur lol il ets plutôt lo,g quand même
P'tit texte... |
2/4 |
28/03/2005 à 17:48 |
Lol oué...merci bcp pour ton com...(a vrai dire,je pensais pa kil y en oré eu).Biz @+!
P'tit texte... |
3/4 |
30/03/2005 à 14:25 |
P'tit texte... |
4/4 |
01/04/2005 à 22:51 |
ouhaou!Mici bocou midmouaselle
lol thank you very much,what an expressive opinion...lol