Après son rateau, elle me parle toujours plus |
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25/11/2007 à 13:04 |
Une des choses qu'elle t'a probablement dite (ou alors pensé très fort) : "Je préfère qu'on reste amis".
Pourquoi est-ce difficile de mettre un rateau : parce qu'on a peur de compromettre l'amitié en froissant la personne, notamment quand c'est un homme (le terme "froisser" est alors plus parlant, enfin je trouve).
Comme le dit si bien Thick Pillow,
elle fait ça pour te signifier de manière maladroite qu'elle tient à votre amitié et que si elle veut que vous restiez amis, ça n'est pas uniquement parce qu'elle ne veut pas sortir avec toi, mais parce qu'elle t'aime vraiment en tant qu'ami. Elle est très probablement mal à l'aise elle aussi, parce qu'au fond elle sait que le "non" t'as blessé et elle en retire une petite culpabilité qu'elle tente de compenser (ou de te faire oublier) en remettant une couche de gentillesse en plus.
Tu trouves ça gênant parce que la nana que tu aimais beaucoup est cachée par la vitre opaque "la nana qui m'a mis un rateau". Tu ne peux plus l'apprécier à sa juste valeur parce qu'avant de voir ce que tu aimes chez elle tu vois surtout ce qui a blessé ton ego, de t'entendre dire non (ça fait mal à tout le monde ^^). En même temps, tu sembles chercher à être le plus neutre possible par rapport à elle ("jréponds que j'aurais trouvé impoli de ne pas m'arrêter dire bonjour")... pour lui faire oublier ce dont tu as honte, c'est à dire pour lui prouver que tu n'as plus de sentiments pour elle histoire de clarifier la situation ?
En fait, il est possible que vous vous projetiez tous les deux sur l'autre. Tu es gêné d'avoir affiché tes sentiments sans qu'ils soient réciproques, et projette ta gêne sur elle : tu veux lui montrer qu'elle ne doit pas être gênée parce qu'il n'y a plus de tension ; elle culpabilise de t'avoir dit non et pense t'avoir blessé : elle agit encore plus gentiment pour effacer la blessure qu'elle pense avoir créée.
Ca mériterait discussion tout ça non
?
Et ce même si j'ai foncé dans le mur, c'est un quiproquo dû au manque de conversation :
on a tendance à vouloir trop vite assumer certaines choses, qu'en réalité on assume pas du tout (d'où la gêne parce que l'autre nous rappelle quelque chose dont on a pas envie de se souvenir). En parler serait peut-être une manière de vous libérer, pour pouvoir dire "voilà, il s'est passé ça c'est vrai, mais on est bons amis et c'est bien comme ça".
Bonne chance