Tu me manques beaucoup. Un an s’est écoulé.
Je revois toujours ton beau visage souriant,
Tes doux et longs cheveux, tes petits yeux brillants
Desquels aucune triste larme n’a coulé.
J’entends de plus en plus ta voix si mélodieuse
Illuminer mes nuits, me protéger du Mal.
Je sens encore ton bon parfum de santal,
Cette odeur sublime, superbe et délicieuse.
Un an déjà que tu es partie, loin de moi,
Emportée par l’épouvantable Maladie !
Tant de pleurs, de regrets, d’horreur et tant d’émoi !
M’entends-tu ?... Pas de réponse évidemment.
Aucune nouvelle de toi au Paradis…
Tu me manques beaucoup… Tu me manques, Maman.
(Ce poème n'est en rien autobiographique.)
Tu me manques... |
21/24 |
02/07/2007 à 14:05 |
"faire rimer les quatrains" : je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire par là.
Tu me manques... |
22/24 |
02/07/2007 à 14:31 |
La Treizième revient... C'est encor la première ;
Et c'est toujours la Seule, - ou c'est le seul moment :
Car es-tu Reine, ô Toi! la première ou dernière ?
Es-tu Roi, toi le seul ou le dernier amant ? ...
Aimez qui vous aima du berceau dans la bière ;
Celle que j'aimai seul m'aime encor tendrement :
C'est la Mort - ou la Morte... Ô délice ! ô tourment !
La rose qu'elle tient, c'est la Rose trémière.
Voila un exemple, la rime suit ici ce schémat : ABAB, ABAB
Les même rime sont reprise dans les deux quatrain, c'est la l'une des principale caractéristique du sonnet.
Tu me manques... |
23/24 |
02/07/2007 à 14:56 |
Donc il faut absolument respecter cette contrainte? Je ne le savais pas parce que, à vrai dire, lorsqu'on lit les sonnets "La Beauté' ou "Parfum exotique" de Baudelaire, cette règle n'est pas respectée. Enfin bon...
Tu me manques... |
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02/07/2007 à 17:18 |
Il y a 47 sonnets environ dans "Les Fleurs du Mal" si je ne m'abuse ; Baudelaire a amplement montré qu'il pouvait faire de trés bon sonnets dans les règles ( n'est-il pas un élève d'un des plus grand parnassien ?), à partir de ce moment respecter d'une manière moins assidue les règles n'apparait pas comme une faiblesse technique, une simple incapacité, mais comme une volonté artistique, une démarche bien pensée, d'autant plus que Baudelaire a exploré énormement les possibilité du sonnet.
Alors que dans ce poème, le non respect de cette règle semble d'avantage être une "faiblesse technique".