C'est un texte que j'ai écrit pour le latin, on devait faire une metamorphose qui donnerait un mot ou expression maintenant. Ici : rester de marbre.
Tyria et Flavius s'aimaient d'un amour sincère. Leur flamme n'avait cessé de croître, malgré les obstacles que la vie avait dressé devant eux.
Ils étaient destinés à passer leur vie ensemble, mais les dieux capricieux en décidèrent autrement.
Flavius était un homme simple.
Les cheveux courts et noirs, de grands yeux d'ébènes , laissant percevoir une lueur certaine d'intelligence, le nez droit et la bouche fine, il était beau, mais qu'importe où il allait, son physique était éclipsé par la grande beauté de sa compagne, Tyria, désespérément belle.
Elle était éblouissante, ses longs cheveux soigneusement peignés en arrière encadraient son visage fin; et quand le vent soufflait dans sa chevelure ébène, on eut dit que Vénus elle-même l'illuminait de sa beauté.
Nombre d'hommes souhaitent toucher ses lèvres, mais elle ne les offrait qu'a Flavius.
Flavius se savait chanceux mais il n'était pas jaloux le moins du monde. Il avait pleine confiance en Tyria et savait que jamais elle ne le tromperait.
Non par prétention, mais l'amour qui les unissait était si fort qu'il était inconcevable qu'il s'estompe un jour.
Hélas même les plus belle romances sont parfois touchées par un destin tragique, et celui ci le fut particulièrement.
Un après-midi d'été, le couple s'était assis au bord d'une source et s'éclaboussaient joyeusement comme deux enfants de huit ans. ils en étaient à leurs jeux insouciants quand il entendirent un bruit de sabots à l'orée du bois.
Bientôt une biche apparue, c'était un bel animal presque trop pour paraître réel.
Elle avait le pelage brun, et, détail surprenant les sabots d'un même doré que ses yeux.
Tyria, captivée, décida de la suivre. Flavius entreprit de l'accompagner mais d'un geste elle le fit asseoir.
Elle emboîta les pas de la biche comme hypnotisée. Elle l'emmena un peu plus loin, en pleine forêt.
La biche s'éloignait pas petits bonds, incitant Tyria à la suivre.
A chaque fois que la jeune femme allait toucher l'animal la biche faisait un bond en avant.
Ainsi, elles se retrouvèrent rapidement dans une petite clairière à l'herbe verte et rase.
La biche ne bougea plus Tyria avança la main vers elle et alors qu'elle la frôlait, la biche se métamorphosa.
Elle gagna en taille et en muscles jusqu'à prendre l'apparence d'un homme. Grand, blond, la carrure impressionnante, il était sans doute beau, divin.
-"Je suis Apollon et je t'ai vue Tyria, déesse parmi les hommes.
Tu as les traits d'Aphrodite elle-même et c'est dire si elle est superbe.
Ta beauté m'a charmé, c'est pourquoi je suis descendu des cieux pour te proposer de devenir ma compagne.
Il est absurde qu'une telle femme se laisse aux mortels, et une telle proposition ne peut se refuser."
Il parlait de la voix de celui qui à l'habitude de se faire obéir mais, tout dieu qu'il fût, Tyria n'aimait qu'une personne et c'était un homme, un mortel, Flavius.
-"Grand Apollon, bien que flattée par ta venue, je ne peux accéder à ta requête.
J'aime un homme plus que tout au monde et jamais je ne pourrai le tromper.
Je préfère mourir plutôt que de m'en séparer."
Apollon devint fou de rage. Qui était-elle, simple femme pour se refuser à lui, dieu tout puissant?
Ses lèvres esquissaient un rictus méprisant; frappés par la colère, tous les membres du dieu tremblaient d'une rage à peine contenue.
C'était avec une voix tout à fait différente et bien moins sympathique qu'il reprit la parole.
-"Eh bien, puisque tu es restée de marbre face à moi, tu le resteras pour toujours!"
Instantanément, la transformation s'opéra.
Partant des pieds puis remontant vers les hanches, le corps de Tyria s'emprisonna de marbre.
Quand la poitrine fût de pierre elle aussi, Tyria se rendit compte de la précarité de sa situation.
Elle cria alors: "Flavius!" puis ses lèvres se figèrent elles aussi, comme prises dans un dernier baiser. Même sa chevelure, autrefois si légère, se transforma en marbre, et elle ne fût alors plus qu'une statue, pétrifiée pour l'éternité.
Flavius, alerté par le cri de sa compagne avait accouru le plus vite possible, dégainant au cas où le poignard qu'il gardait toujours sur lui, mais il arriva trop tard dans la clairière.
Quand il vit la statue, il s'effondra au sol et rapidement de grosses larmes salées vinrent perler à ses joues.
- " Ô dieux, qu'avons nous donc fait ! s'écria t'il entre deux sanglots.
Nous nous aimions, était-ce trop difficile à concevoir pour vous ? Aphrodite, déesse de l'amour, n'as tu pas failli à ton devoir en laissant le destin nous séparer d'une manière si brutale ? "
Il tapa de puissants coups sur le sol, fureur contre les dieux, tristesse infinie.
Il se releva, essuyant une nouvelle larme, posa les mains sur la joue de Tyria, la caressa du bout des doigts.
Puis il l'embrassa passionnément, dernier baiser, répondant au dernier souffle de Tyria.
Relâchant son étreinte, il contemple son poignard jeté au sol à deux pas de lui.
Il s'en empara, contemplant la beauté de la lame, réfléchissant à son oeuvre de mort. La tournant vers sa poitrine, les yeux baignés de larmes, il dit simplement :
- " Je ne peux pas vivre sans toi. "
Puis un cri, déchirant, et le silence retomba sur la forêt.
Ils étaient morts.
Tyria et Flavius |
1/6 |
03/02/2008 à 18:41 |
J'ai bien aimé. On reconnait bien le genre de légende de l'époque je trouve. Il y a juste deux ou trois détails qui m'ont un peu dérangés :
"deux enfants de huit ans"
Je ne saurais pas expliquer pourquoi mais je trouve que ça ne sonne pas trés bien. Je changerais par "deux jeunes enfants"
'était un bel animal presque trop pour paraître réel."
>"un trop bel animal pour paraître réel" ?
"insistant Tyria à la suivre. "
>"incitant"
"Tu as les traits d'Aphrodite elle-même et c'est dire si elle est superbe."
Je trouve que superbe, même s'il s'utilisait, ne rend pas vraiment dans ce genre de compte. Alors je ne sais pas trop mais je dirais plutôt "Tu as les traits d'Aphrodite or elle est éblouissante". Comme ça je sais pas trop mais je crois qu'il faudrait que tu trouve une autre formulation.
Bref, j'ai beaucoup aimé. Bonne continuation.
Poliurs
Tyria et Flavius |
2/6 |
03/02/2008 à 18:45 |
Merci
Je desespérais que quelqu'un tente de le lire xD
Pour incitant j'ai changé, faute de frappe.
Merci beaucoup pour tes commentaires et conseils en tout cas
Tyria et Flavius |
3/6 |
03/02/2008 à 18:48 |
J'aime également
Bonne continuation
Tyria et Flavius |
4/6 |
04/02/2008 à 18:48 |
Merci
Contente que ça plaise ( même si la plupart ont la flemme apparament de le lire xD )
Tyria et Flavius |
5/6 |
07/02/2008 à 19:57 |
UP xD
Oui je sais que c'est trééééés long pour les gens de SE mais s'il vous plait quoi ^^
J'aimerais bien avoir des avis ( sans quémander bien sur ^^ )
Tyria et Flavius |
6/6 |
07/02/2008 à 19:58 |
exquis mots a écrit :
UP xDOui je sais que c'est trééééés long pour les gens de SE mais s'il vous plait quoi ^^J'aimerais bien avoir des avis ( sans quémander bien sur ^^ )
Ça sent la fainéantise par ici