Depuis sa sortie et entre une baisse de prix et les arrivées de nouveaux modèles, la PS3 doit essuyer
l'éternelle critique qui met le doigt sur le manque d'exclusivités liées au support. Les rares exceptions
ont de leur côté toutes les peines du monde à dépasser le stade de simples bons titres, mis à part un
Ratchet & Clank soigné mais déjà bien connu des joueurs PS2. Pour remédier à ce mal persistant, Sony
a donc fait appel à la patte de Naughty Dog, fort de deux créations à succès sur les machines du
constructeur nippon avec les célèbres Crash Bandicoot et Jak & Daxter. Cette fois, ils nous content les
aventures de Nathan Drake, un chasseur de trésors qui emprunte beaucoup à Lara Croft et un peu au
Prince de Perse.
A la question qu'attendez-vous des consoles nouvelle génération, les joueurs ont souvent répondu
l'arrivée de franchises capables de susciter un vif intérêt sur le long terme. Sans doute par lassitude
de voir se multiplier des suites mais aussi pour profiter concrètement des progrès, pas seulement
techniques, effectués par les talentueuses équipes de développement. Et à ce jeu-là, Naughty Dog
peut se targuer d'avoir fait ses preuves. Le studio a donc donné vie à Nathan Drake, un beau gosse
trentenaire, une sorte de pendant masculin de Lara Croft, qui va entreprendre de poursuivre les
recherches entamées par un explorateur dont il est l'un des descendants. Une quête qui va le mener
sans temps mort jusqu'à la mythique cité d'or d'El Dorado, censée abriter un trésor des plus convoités.
Sans spoiler, avouons que ce scénario se présente clairement comme une bonne grosse repompe
d'oeuvres cinématographiques à la Indiana Jones, avec un gentil, une potiche, un fidèle ami et des
méchants armés jusqu'aux dents. L'intérêt d'Uncharted : Drake's Fortune est donc ailleurs, quelque part
entre le charme d'une jungle hostile et des décors carte postale, ponctués par une alternance de
couleurs, tantôt vives, tantôt sombres. Un vrai petit film.
L'un des nombreux screens carte-postale du jeu. Vous en trouverez une flopée dans
l'aventure.Drake's Fortune est un jeu d'action/aventure dans la pure tradition d'un Tomb Raider. Le
héros va devoir alterner les phases de gunfights, de plates-formes et les puzzles. Ces trois passages
constituent clairement la base du jeu et sont utilisés à part à-peu-près égale au fil de l'aventure qui se
compose de 22 chapitres. Chapitres eux-mêmes morcelés en de nombreux checkpoints qui permettent
d'éviter un retour à la case départ fortuit. Par exemple, il ne vous sera jamais demandé, en cas de mort,
de recommencer un puzzle, une phase de plates-formes et un gunfight. La sauvegarde automatique,
bien pratique au passage, se chargera d'enregistrer votre progression jusqu'à la dernière difficulté. De
quoi intensifier l'aventure qui a déjà le mérite de ne présenter aucun temps mort, les espaces "clôs"
aidant à trouver très rapidement la sortie d'autant que le joueur peut choisir d'activer une aide visuelle
s'il lui arrive de buter sur l'une des énigmes à résoudre. Ces puzzles plutôt basiques trouvent souvent
leur solution dans le carnet qu'a récupéré Nathan dans le cercueil de Francis. Des dessins, des textes,
des symboles qui vous permettront de savoir dans quelle direction orienter telle statue, quel mécanisme
activer en premier et comment utiliser les éléments qui vous entourent. En parallèle, une quête d'objets
de valeur, une soixantaine au total, allonge la durée de vie, faible à la base puisqu'il ne faut guère plus
de huit heures pour voir le bout du jeu en mode Normal.
Nathan Drake est très agile. Il se déplace de plate-forme en plate-forme avec une aisance
déconcertante.Si Prince Of Persia est régulièrement cité en tant que référence inspiratrice, c'est en
grande partie dû à la capacité de Drake de se déplacer avec agilité et rapidité. Il profite en effet de la
moindre plate-forme pour se mouvoir dans l'espace avec une grande simplicité à l'aide de commandes
ultra basiques. Et finalement, au diable l'irréalisme de certains de ses sauts ou le côté parfois très
saccadé de ses mouvements, bien loin d'afficher la classe d'un Altaïr. Car les phases de plates-
formes, souvent très casse-gueule dans ce type de jeux, s'enchaînent avec une aisance non
négligeable, en dépit de rarissimes problèmes de caméra. Caméra que l'on replace d'ailleurs de moins
en moins au fil des heures de jeu, Drake s'occupant automatiquement de rattraper nos erreurs
d'appréciation. Concrètement, un saut n'aura pas forcément besoin d'être droit ou dosé pour être
réussi. Nathan se charge d'utiliser chaque côté d'une plate-forme, quelle que soit sa forme de base,
pour s'agripper et corriger quasiment de lui-même une trajectoire douteuse. Clairement, le level-design
a été fait pour simplifier les déplacements aériens qui profitent parfois d'actions contextuelles ou de
scripts pour afficher un intérêt particulier. Précisons également que l'anatomie assez développée (mais
pas exagérée) lui permet de tirer tout en se maintenant accroché à une plate-forme quelconque. Un
côté pratique mais qui se révèle sous-utilisé malheureusement.
La visée est particulièrement précise et les sticks analogiques répondent parfaitement bien.Mais le
coeur de Drake's Fortune, ce sont les phases de shoot. Des gunfights assez fréquents mais qui
évitent de pourrir l'aventure et l'exploration de cadres sauvages fourmillant de petits détails. Ce sont
d'ailleurs ces phases qui font la lumière sur les principaux défauts du jeu avec en ligne de mire le cruel
manque d'interaction avec les décors. Si quelques barils bourrés d'explosifs ne résisteront pas, le gros
des décors ne bronchera pas aux rafales de balles échangées avec une armada de Régis aux
répliques de Régis mais au comportement moins idiot qu'on pourrait s'y attendre. S'il leur arrive de
progresser vers vous à découvert, ils jouent tout autant que Drake avec les rochers, murs et autres
cachettes improvisées. Leur véritable point fort est en réalité de forcer vos déplacements en
progressant sans arrêt, afin de compliquer la tâche qui pourrait être de trouver l'angle parfait
permettant de descendre sans se faire toucher. Mais là aussi, quelques incohérences persistent. La
visée s'avère certes très précise mais la résistance aux armes de petit ou moyen calibre de l'IA aura
tendance à faire rager, d'autant qu'à certains moments, des headshots ne suffiront pas à tuer un
ennemi particulièrement robuste. Ce qui nous amène naturellement à conclure ce passage sur la
gestion des armes, une dizaine au total, assez bien pensée puisque Drake ne pourra pas transporter
plus d'un pistolet, d'une arme lourde et de quatre grenades.
En Jeep, vous vous concentrez sur les véhicules ennemis. Elena se contente de conduire.Car si Drake
est capable de combattre au corps-à-corps sous forme d'actions semi-contextuelles, cette méthode ne
présente que peu d'intérêt dans la mesure où l'on ne rencontre pas d'ennemi désarmé du début à la fin
de l'aventure. Ou plutôt pas avant la dernière demi-heure du jeu... Quoi qu'il en soit, la gestion de
l'arsenal à notre disposition est capitale et bourriner sans chercher un maximum d'efficacité entre
balles utilisées et ennemis descendus ne vous mènera pas loin. Les munitions se font plutôt rares et le
meilleur moyen d'en récupérer est de dépouiller le corps des victimes gisant çà et là. Ce réalisme est
sans hésitation ce qui fait l'intérêt des gunfights qui ne présentent pas vraiment de dissemblances
entre eux. On regrette simplement que le titre ne propose pas quelques passages d'infiltration où
l'utilisation d'armes blanches aurait été à préconiser. Le jeu est donc orienté sur une action intense,
sans répit, et les différents niveaux s'enchaînent sans déplacements longs et pompeux. Quant à Elena
Fisher, une journaliste qui accompagne Nathan dans sa quête et Victor Sullivan, un fidèle ami de
l'aventurier, leur présence n'influe aucunement sur le déroulement des gunfights. Ceux-ci restent la
majeure partie du temps à couvert, tirent deux ou trois balles occasionnellement et ne subissent pas
vraiment les conséquences des shoots ennemis. Pas de mission de protection donc et tant mieux
quand on voit le comportement quelque peu ridicule d'Elena, potiche de l'histoire mais avant tout boulet
malgré elle.
Les phases en Jet-ski sont laborieuses. Le joueur doit conduire, s'arrêter, viser, tirer,
réaccélerer...Comme tout bon aventurier qui se respecte, Drake sait aussi utiliser des véhicules pour
parvenir à ses fins. Prenons l'exemple du Jet-Ski, sans doute le passage le plus poussif de toute
l'aventure. Il arrivera que vous deviez conduire et tirer en alternance, dans des espaces parfois
dépourvus de cachettes naturelles. Un concept plus ou moins bien étudié et pas forcément intuitif,
parfois carrément surréaliste quand il vous faudra remonter une rivière à contre-courant et passer
outre de véritables cascades, avec un passager passif qui se prénomme Elena. Celle-ci se montre déjà
plus à son aise dans des phases de courses-poursuites là aussi plus ou moins scriptées, où elle
prend le volant d'un 4X4 pendant que vous devez défourailler à outrance toute vie humaine à l'aide
d'une mitrailleuse disposée dans la caisse. Le reste des déplacements motorisés n'est pas jouable et
intervient par l'intermédiaire de cinématiques assez récurrentes et qui permettent de connaître plus
profondément la nature obsessionnelle mais pas toujours des plus courageuses de Nathan.
L'ambiance graphique change du tout au tout, d'une forêt luxuriante à des sous-sols sombres et
inquiétants.En termes d'ambiance, Uncharted : Drake's Fortune est certainement ce qui se fait de mieux
sur PS3. La nature luxuriante, les couleurs vives et souvent exotiques, les changements radicaux
d'atmosphères, d'une forêt murmurant toutes sortes de sons à des catacombes inquiétantes de
silence... Le joueur passe à-peu-près par tous les états en dépit d'une certaine linéarité et d'un
scénario accumulant les clichés. Un paradoxe qui renvoie à un autre paradoxe, plus sonore celui-ci.
On a d'un côté une tracklist qui se déguste note par note, souvent en parfaite harmonie avec l'action à
l'écran, apaisante, angoissante, pressante... Et d'un autre côté un doublage quasi calamiteux. La faute
à des textes à l'humour potache et un héros qui laisse trop souvent jaillir ce côté peureux en osant
des "eh, oh, c'est pas drôle hein !!" en pleine phase de plates-formes ou des "oh, oh, non, pas ça !" à
chaque fois qu'un ennemi balance une grenade à proximité. Sans compter sur des répliques dignes
des pires séries B, là aussi, extrêmement prévisibles, qui gâchent parfois cette atmosphère si
prenante. Mais tous ces petits défauts ne suffisent pas à nous faire lâcher le pad PS3, qui, au
passage utilise sa fonction gyroscopique à deux petites occasions sur les 8 heures de jeu. La
première fois, pour aider Drake à conserver un équilibre sur le tronc d'un arbre utilisé comme
passerelle et la seconde fois pour se défaire du fameux type d'ennemis qui intervient en fin d'aventure,
en tant que seule "surprise" scénaristique. Ce qui est bien assez, les développeurs n'ayant pas
succombé à la tentation de mettre en avant une fonction qui ne trouve pas vraiment sa place sur un
support comme la PS3.
et vous que pensez-vous de ce jeu, ceux quil l'ont ?
dommage pas de multi !
Uncharted : Drake's Fortune |
1/6 |
17/04/2008 à 18:25 |
OMG, enlève tous ces espaces.
Uncharted : Drake's Fortune |
2/6 |
17/04/2008 à 18:26 |
Ouais mais si il enlève tous les espaces, ça risque de faire un méchant pavé qui pique les nyeux
Uncharted : Drake's Fortune |
3/6 |
17/04/2008 à 19:06 |
vrai !!
mais bon personne ne l'a ce jeux et peut me dire ce que lui en pense ? !!
Uncharted : Drake's Fortune |
4/6 |
17/04/2008 à 19:06 |
Firea a écrit :
OMG, enlève tous ces espaces.
C'est clair
On dirait du copier/coller
Uncharted : Drake's Fortune |
5/6 |
17/04/2008 à 19:07 |
D'you think quelqu'un va lire ça ?
Uncharted : Drake's Fortune |
6/6 |
17/04/2008 à 19:11 |
Bien développé comme texte !
Uncharted est un Tomb Raider Like au masculin, très sympa, très beau... malheureusement trop court avec des phases de plate forme parfois maladroite.