Une lueur

Goblin

Une lueur

8

31/05/10 à 21:11

Un texte écrit sur le vif. Merci de me donner votre avis.


Je te regarde et je me dis qu'un jour tu voudras savoir comment cela s'est terminé. Je ne serai plus là pour te le dire, pour t'expliquer ce qui s'est réellement passé, alors je vais te l'écrire aujourd'hui.

Cela s'est fini le plus simplement du monde, entre lui et moi. Une phrase "Je crois qu'il est temps de faire une pause". Une misérable phrase pour mettre fin à des mois d'amour. Parce que oui, c'était de l'amour entre nous, tu vois. De l'amour qui n'a trouvé d'autre refuge que la lâcheté lorsqu'il s'est éteint.

J'ai été calme, calme et lucide. Je lui ai répondu que je savais ce que signifiait "faire une pause". J'aurais tant aimé qu'il me contredise. J'aurais tant aimé lui dire que je n'acceptais pas que ça se termine ainsi. Je n'ai rien fait. Rien dit. L'espoir me pétrissait encore, et l'entendre répéter que tout était fini n'aurait fait que le détruire.
Il n'avait pas réussi à m'aimer "comme je le méritais", d'après lui. En revanche, me quitter, ça il avait su le faire. Mieux que quiconque.


Mais cela importait peu au final, sais-tu pourquoi ? Tu étais là. Tu étais indiciblement là. Je sentais ta présence. En moi. A l'époque tu ne devais pas être plus gros qu'un ongle, et pourtant je t'aimais déjà. Incommensurablement.
Je t'aimais et c'est pourquoi malgré la disparition volontaire de celui qui t'avait donnée à moi, j'ai décidé de te garder. Te faire don de la vie, à toi, mon enfant.

J'avais dix sept ans, j'étais seule et enceinte. Tu étais ma joie et ma peur. Mon seul bien. Je m'étais forgé de si beaux projets pour l'année suivante tu sais. Tout un avenir joliment tracé. Je savais que mes ambitions seraient difficiles à accomplir, et que j'aurais du mal. Je voulais faire mes preuves, me donner enfin des raisons de me respecter, de me dire que ma vie avait un sens. J'étais confiante.
Tu m'as tout enlevé. Tu m'as tout donné.

Tu m'as faite souffrir, je ne te le cache pas. Mais c'est toi qui a donné du relief à ma vie, qui m'as faite comprendre qu'un jour nos convictions rencontrent la vérité, et que c'est ce jour-là que l'on peut réellement savoir ce que l'on vaut. J'avais toujours prôné "le droit à la vie". Lorsque je me suis retrouvée confrontée à mon propre discours, j'ai eu envie de le renier. Et pourtant je ne l'ai pas fait. J'ai eu cette force, la force de t'accepter et de me donner à toi.

J'ai fait mon choix. J'ai choisi la vie.

Alors tu naîtras. Et je devrai de nouveau faire un don. Ce don, ce sont tes parents qui le recevront. Je me séparerai de toi et pas une seconde de ma vie sans toi ne sera plus jamais paisible. Mais je t'aimerai. Oh oui je t'aimerai mon enfant. Et c'est pour cela que je dois t'abandonner.

N'oublie jamais ce que tu m'as apporté, car moi je ne pourrai plus me passer de ton souvenir.

Frosties  

Saxyy  

Une lueur

2/8

02/06/2010 à 15:40

Bof moi je trouve qu'il y a bien pire quand même et je pense que ce sujet dans "Relations Sentimentales" aurait suscité plus d'interrogations qu'autre chose m'enfin...
Je trouve que c'est un beau thème d'écriture mais je n'aime pas trop comment c'est tourné non plus .

Chupa Chups  

Goblin