Bonjour/bonsoir !
Voilà une nouvelle que j'ai dû écrire en cours de français. On devait incorporer le tableau de Magritte "La Victoire", de n'importe quelle façon... Je voulais savoir ce que vous en pensiez.
Il souriait en regardant l’océan. Son cœur se gonflait de bonheur, tandis qu’il sentait les embruns lui effleurer le front, et les vaguelettes lui lécher les pieds. Le vent jouait avec ses cheveux dorés, et l’on aurait pu croire qu’il eût quelque ancêtre divin, tant il paraissait irréel, et étrangement mystérieux.
Personne ne savait rien de lui, car il se cachait des autres ; depuis sa plus tendre enfance, le regard des personnes à son égard le gênait, sans qu'il sache pourquoi. Il ne se sentait pas exclu, mais différent, étranger à ce monde parfois injuste, et toujours critique. Il voulait simplement vivre, sans tourments, ni regrets. Il n'avait pas de famille, ou il n'en parlait pas, et, qu'il fût entouré d'une foule ou isolé, il semblait toujours seul.
Il était parfois amer, lorsqu'il songeait que les autres le considéraient comme un excentrique, un "fou" asocial... Lui se pensait seulement solitaire, et s'il avait jamais pensé à tenter un contact quelconque avec eux, leur attitude l'en avait dissuadé.
Heureux ? Il pensait pourtant l'être.
Sur la dune, qui semblait sienne, des goélands assistaient au magnifique coucher de soleil. Leurs cris rieurs troublaient le jeune homme dans sa réflexion, tandis qu’il contemplait la mer. Observer la Nature le calmait, le berçait comme un enfant trop tôt arraché à sa mère. Et il savait que celle-ci serait toujours là pour lui, jusqu'à sa mort. Mais ce jour-là, tout n'était pas parfait... Le soleil n'avait pas son éclat habituel, et plutôt que d'éclairer la mer, on eût dit que la mer elle-même l'éclairait.
Une porte était apparue. Elle séparait le paysage, mais nul mur n'était visible... Cette porte était ouverte sur le firmament, et l'on eût dit un tableau de Magritte... Oui, mais lequel ? Il ne se souvenait plus du nom. Cet oubli le tourmentait, lui qui avait toujours aimé les œuvres du peintre, assez proches de sa propre vision du monde.
Mais était-ce bien une porte ? Ou était-ce simplement un trompe l'œil, peint sur un mur ? Et se trouvait-il vraiment sur la dune, ou rêvait-il seulement de ce paradis terrestre ? Confus, il ne savait plus. Et déjà, ce bref instant de bonheur avait laissé place à cette inquiétude qui ne le quittait presque jamais.
Qu'y avait-il derrière la porte ? Cela aurait pu être un autre monde, sans doute plus paisible, où il pourrait enfin trouver sa voie. Peut-être aussi que franchir cette porte n'aurait rien changé à sa vie... Et, tandis qu'il délibérait, une insatiable curiosité le poussait à avancer, lentement mais inexorablement, vers la porte, probablement sans même qu'il en ait conscience.
Sa décision fut prise lorsqu'il vit un nuage franchir la porte, et même si cela semblait ridicule, il fut rassuré de voir qu'elle était vraiment réelle. L'hésitation avait peu à peu disparu, et c'est un homme déterminé qui s'approcha à pas lents de la porte, qui semblait l'appeler.
Il engagea un pied de l'autre côté du passage, puis s'arrêta, comme pris entre deux mondes. Et s'il ne pouvait jamais faire demi-tour, retourner à sa vie paisible, et contempler l'océan ? Il ne pourrait plus non plus subir les moqueries des autres, car s'il ne bronchait jamais, il en était secrètement blessé.
Ce dernier argument le décida enfin à franchir le seuil. Il savait se trouver à un tournant de sa vie. Sans se retourner, il commença à avancer.
Et il franchit la porte.
Une soudaine aspiration le fit trébucher puis tomber de l'autre côté. Rien n'avait changé, en apparence, mais il se sentait plus léger. C'était une victoire pour lui. Il avait enfin abandonné les autres, et leurs incessantes railleries.
La Victoire ! C'était le nom du tableau, il en était sûr. Heureux de s'en être souvenu, il le cria, et en entendit les échos dans les falaises environnantes, puis se mit à rire, sans pouvoir s'arrêter, de soulagement.
Il se retourna brusquement en entendant un grand fracas derrière lui, et ne put que constater que la porte avait disparut. Il était libre, enfin.
Debout sur la falaise, il s'esclaffait, en courant, et sautant. Une brusque bourrasque de vent lui fit soudain perdre l'équilibre, et c'est toujours en riant aux éclats qu'il tomba dans l'océan...
Merci de m'avoir lue ! Alors, vous en pensez quoi ?
Une nouvelle. |
1/7 |
20/06/2011 à 00:10 |
On va dire que c'est bien pour un devoir de français, mais pas au-delà.
Une nouvelle. |
2/7 |
20/06/2011 à 00:29 |
Haha, merci.
Une nouvelle. |
3/7 |
20/06/2011 à 21:18 |
C'est beau et très bien écrit. C'est vraiment agréable à lire. Rien à redire pour moi.
Une nouvelle. |
4/7 |
20/06/2011 à 22:41 |
Suave a écrit :
C'est beau et très bien écrit. C'est vraiment agréable à lire. Rien à redire pour moi.
Oh, merci beaucoup !
Une nouvelle. |
5/7 |
26/06/2011 à 05:34 |
D'accord avec Frosties. les profs de français sont généralement pas trop exigeants vu le niveau environnant. Mais pour le reste...
La première partie est un alignement de lieux communs, tant dans la forme que dans le fond. Des expressions ressassées mille fois, un jeune homme mystérieux aux cheveux blonds sur une falaise... Aucune originalité.
La deuxième partie est plus intéressante, bien qu'elle n'ait pas grand-sens à mes yeux. La porte et le tableau tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.
La chute est inattendue. ça empêche la nouvelle de tomber dans le stéréotype complet. Mais ça mériterait d'être développé.
Le style en général est prometteur, je trouve, mais on voit que tu n'as pas ton propre style. Il n'a pas d'âme propre, il n'y a rien de personnalisé, tu vois ce que je veux dire ? C'est ptet pas très clair...
Tu écris régulièrement ? ou seulement pour les cours ?
Une nouvelle. |
6/7 |
26/06/2011 à 16:06 |
Disons que j'aime écrire, mais je n'écris pas souvent.
Une nouvelle. |
7/7 |
26/06/2011 à 16:11 |
Je rejoins Aleph, pas mal sans plus mais une grosse grosse grosse impression de déjà lu.